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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 8 Empty Re: L'Ambre et le Jais [fic en cours]

Message par Magui Mer 28 Juil - 18:57

J'ai ratrappé mon retard (deux chapitres, et pas des moindre), alors je post pour dire que j'ai adoré ces deux chapitres, surtout les confrontations avec Dumby et Jedusor, forcément. Le duel est marrant, c'est vrai ^^
Et la relation avec Jedusor est ambigüe comme il faut, c'est drôle à lire...
Bon, je n'ai rien de très innovant à ajouter à ce qui a déjà été dit, si ce n'est que je trouve que tu ponctues parfois bizaremment certaines phrases. Des virgules juste avant des propositions relatives, je trouve ça bizarre et pas naturel, mais ce n'est peut-être que mon sentiment... M'enfin bon.

Bon courage pour la suite, avant noël 2010 Laughing et bonnes vacances à tous Wink

Magui
Invité


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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 8 Empty Re: L'Ambre et le Jais [fic en cours]

Message par Syrinx Mer 28 Juil - 22:00

Merci Magui, ça me fait plaisir de voir que tu continues encore à lire la fic.

Concernant la ponctuation :
Des virgules juste avant des propositions relatives, je trouve ça bizarre et pas naturel
ben... c'est pas la règle ? ou je confonds avec l'allemand ? En tout cas, ma relectrice-prof-de-français me reprenais souvent sur la ponctuation. Je n'en mettais pas boucoups au début (j'avoue, je zappais) et puis j'ai fait un effort et j'ai finalement eu droit à un " c'est meiux mais y en a toujours pas assez", alors ben depuis, j'ai un peu l'impression d'en mettre partout... (et bizarrement j'ai plus ce reproche) c'est peut-être ça aussi..?

Bon courage pour la suite, avant noël 2010
Je ferai ce que je peux. Mais j'avoue qu 'avec les vacances, l'écriture est en standby...
Bonnes vacances à toi

Au fait tant que je suis ici (et si c'est pas trop tard), comme l'année dernière, pas un mot sur la fic devant Cédric.
Edit Nau' : Oui oui, pas de souci. Wink

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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 8 Empty Chapitre 16 : Magie Noire

Message par Syrinx Sam 16 Oct - 14:32

Me revoici !

la dernière review se fait attendre mais je prends le risque de publier j'ai au moins la validation d'une relectrice.
Bonne lecture

Petit résumé du précédent chapitre :
La septième année commence pour Jas et ses camarades. Jedusor profite de son statut de préfet-en-chef pour annuler les punitions des autres préfets sur les Serpentard, sauf celles données par Jas, qui se voit obliger de lui demander pourquoi. Jedusor avoue alors vouloir la ménager et elle use aussitôt de son ascendant pour remettre les choses en ordre.
Les séances d'entrainement avec Dumbledore commencent elles aussi, et après un duel des plus instructifs durant lequel Jasdrian utilise spontanément sa magie intrinsèque, son mentor lui donne à lire un lire répertoriant les différentes formes de magie. Jasdrian comprend soudain qu'elle a déjà fait de la magie noire (par deux fois), ce qui la trouble profondément.

Chapitre 16 : Magie Noire


_ Vous paraissez fatiguée, Miss, constata Albus Dumbledore quand j'entrai dans son cabinet le mardi suivant.

La pièce était plongée dans la pénombre. L’automne s’invitait déjà en cette fin d’été ; de gros nuages noirs déversaient sans faiblir une pluie fine depuis le matin et le vent poussait régulièrement sur les fenêtres du château, les faisant craquer. Il faudrait bientôt allumer les cheminées pour chasser l’humidité qui s’insinuait chaque jour davantage dans l’école.

_ Sans doute parce que je le suis, répondis-je avec humeur - la fatigue me rendait grincheuse - puis m'apercevant de mon ton, je rajoutai, adoucie : la lecture que vous m'avez donnée, m'a fait longuement réfléchir. Et elle m'a volé des heures de sommeil.

Ma voix était bien plus légère, presque amusée. La délivrance était proche, je saurais enfin bientôt de quel côté penchait mon âme, et j'en étais déjà en partie soulagée.

Le professeur me fit signe de m'asseoir et prit place en face. Je frissonnai en m’installant dans le fauteuil douillet mais froid, le manque de sommeil m’avait laissée fébrile et je regrettais qu’aucun feu ne brûlât encore dans l’âtre de l’étude.

Attentif, mon mentor attendit patiemment que je trouve mes mots pour lui expliquer mon agitation. Je soupirai plusieurs fois, insatisfaite des formules qui me venaient. Pourquoi était-ce si difficile pour moi d’exprimer ce que je ressentais ? Finalement, je lui révélai d’une voix brisée ce qui me tracassait : j’avais lancé un sortilège sur un fantôme, et cet acte relevait de la Magie Noire.

_ Est-ce cela qui vous tracasse ? demanda doucement Dumbledore, d'avoir fait de la Magie Noire ?

Je soupirai douloureusement et fixai mon attention sur les étoiles parsemant la robe bleue du professeur. Avoir pratiqué cette sombre magie me mettait déjà mal à l’aise mais ce qui m’inquiétait réellement était d’en avoir fait inconsciemment. J’avais toujours cru qu’en me tenant éloignée des ouvrages traitant du sujet, je n’aurais jamais été tentée de l’apprendre et de l’utiliser. Cependant avec la Magie Intrinsèque, il n’y a nul besoin de connaitre un sortilège pour le lancer, la pensée fait office d’incantation. Et cela m’effrayait, ma volonté devenait trop prompte à se réaliser. J’avais fait taire un fantôme parce qu’il me hurlait dans les oreilles, j’avais foudroyé un homme parce qu'il menaçait mon parrain.

_ Je ne reviendrai pas sur votre culpabilité en Allemagne, me dit le professeur, mais concernant le sortilège de mutisme, considériez-vous comme mal de l’avoir utilisé sur un fantôme, avant de savoir que cela était classé parmi les actes de Magie Noire ?

_ Non... Sur le moment, cela ne m’a pas paru plus mal, que de faire taire Olive.

_ Et était-ce mal de faire taire Miss Hornby ?

Je ne m'étais jamais posé la question. Le sortilège invoqué silencieusement et sans baguette était un Silencio. Facile, fréquent, même nos professeurs l'utilisaient parfois pour calmer les élèves les plus bavards. Son effet disparaissait au bout de quelques minutes, et même s'il montrait une certaine domination parfois mal perçue par la cible, au moins n'était-ce pas un sort dangereux ou méchant. En l’utilisant sur Mimi et Olive, je n’avais eu d’autre but que de me protéger, de me sortir de leur querelle. Les raisonner aurait sans doute été moins radical, mais totalement inenvisageable sur le moment… Non, décidément, je n’avais pas l’impression d’avoir mal agi.

_ Donc, reprit Dumbledore après avoir entendu ma réponse prononcée du bout des lèvres, vous ne pensiez pas avoir mal agi, jusqu'à la lecture de ce petit livre ?

C'était bien résumé et j'acquiesçai en guise de réponse, il était inutile de me dérober. Le professeur me sourit alors très gentiment, son regard m'enveloppait totalement quand il parla à nouveau.

_ Les livres sont source de connaissance. En les lisant, on connait le savoir et le message qu'a voulu faire passer leur auteur. Mais sont-ils justes pour autant ? Sont-ils vrais ? Je ne remets pas en cause tous les livres, vos manuels scolaires sont très fiables… Mais qu’en est-il des autres ouvrages ? Les essais, traités et autres discussions sont parfois subjectifs, de même que les classifications. Il suffirait de changer les définitions des catégories pour obtenir une nouvelle classification, différente. Plus en accord avec votre conscience.

Dumbledore finit avec un sourire entendu et m’adressa un regard complice, regard auquel je restai pour une fois totalement imperméable. Je comprenais bien ce qu’il voulait dire, mais que voulait-il que je fasse ? Je n’allais pas changer les lois établies par le ministère pour être en accord avec ma conscience !

Devant mon scepticisme affiché, il entreprit alors une démonstration :

_ Je suppose que vous êtes d’accord avec le fait que la Magie Noire est malfaisante. Mais comment définiriez-vous l’acte d’un élève jetant un sortilège de Jambencoton à un camarade en haut d’un escalier ?

Dumbledore n’avait pas choisi cet exemple au hasard, ce fait s’était produit la semaine précédente : un élève de Poufsouffle s’était subitement effondré dans les escaliers et avait dévalé jusqu’en bas des marches en rouler-bouler. Il s’en était sorti avec de nombreuses contusions et le crâne fêlé. En revenant à lui à l’infirmerie, il avait expliqué que ses jambes ne l’avaient soudain plus porté. Personne n’avait vu le sortilège le frapper, mais les soupçons s’étaient portés sur Macnair, un Serpentard déjà connu pour ses violences, et hilare après « l’accident ». Depuis, les comptes avaient été réglés entre les deux maisons, Macnair avait écopé de deux semaines de retenue pour avoir haussé la voix dans les couloirs. Jedusor n’avait même pas tiqué en validant la punition.

A présent, je voyais ce que voulait dire Dumbledore. Le sortilège de Jambencoton n’était pas classé parmi les sorts de Magie Noir, et pourtant il pouvait être très dangereux.

Le professeur comprit à mon silence que je le suivais dans son raisonnement et il continua :

_ Quant au Silencio, quelle différence y a-t-il entre le lancer à une mortelle et le lancer à un fantôme ? Il ne s’agit que de faire taire momentanément une personne. Certes, il ne faudrait pas en abuser, ce serait alors malfaisant, mais ce n’était pas votre cas. Vous n’avez cherché qu’à vous protéger de leurs cris.

Je méditai un instant ces deux leçons : certains sortilèges considérés comme inoffensifs pouvaient être tout aussi dangereux que ceux de la Magie Noire, alors que des actes classés comme mauvais ne l’étaient finalement pas. Dans tous les cas, l’intention, avec laquelle on jetait le sort, comptait.
A cela, j’intégrai aussi le fait qu’il ne fallait pas tenir pour acquis tout ce que racontaient les livres.

Tout cela me paraissait évident, maintenant, comme si je l’avais toujours su sans pour autant m’être réellement penchée sur le sujet. En me donnant à lire ce livre, Dumbledore n’avait eu d’autre but que de lancer cette réflexion, à propos du bien et du mal, mais selon ma propre perception.

Comme une chenille engloutissant des feuilles entières pour se nourrir et grandir avant de former sa chrysalide, j’avais dévoré des pages de manuels, bu les leçons de mes professeurs, absorbé les conseils de mes aînés. L’apprentissage n’était certes pas terminé, mais j'avais déjà amassé suffisamment de savoirs, et il était l'heure de me demander ce que j’allais faire de ces connaissances, de quelle façon j’allais les mettre en œuvre, et dans quelles limites. Un instant, il me parut fou que mon mentor me laissât cette liberté, n’avais-je pas commis le pire des actes ? Mais n’en avais-je pas tiré une leçon ? Je savais déjà ce qu’il m’en coûtait d’outrepasser ma morale. Ce malaise, ce poids sur mes épaules, cette torture lancinante… Ma conscience serait mon garde-fou, avait dit Dumbledore. Ses paroles prenaient soudain un sens.

_ Vous devriez profiter de ne pas avoir cours cet après-midi pour vous reposer un peu, Miss.

_ Mais, notre séance…

_ La technique peut attendre, me coupa-t-il avec un geste apaisant. De mon avis, la leçon que vous avez comprise aujourd’hui est plus importante que le reste. Il vous faudra du temps pour assimiler toutes ses implications, mais le travail est lancé. Allez vous reposer, l’année commence à peine et vous êtes déjà exténuée.

Reconnaissant qu’il avait raison, je pris congé de mon professeur et remontai à la tour de Serdaigle pour une sieste inespérée et bienfaisante.



Les semaines suivantes s'écoulèrent sans heurt, avec cette étrange impression que le temps s’accélérait, sensation propre à la mise en place d'une routine. Comme mes camarades de septième année, je trouvai tout d'abord le rythme de travail éreintant, trop soutenu pour être suivi bien longtemps, mais je m'y habituai, et entrai finalement dans le quotidien des devoirs, des tests, des cours, des rédactions et des évaluations.

J'avais peu de temps libre, mais à quoi m'aurait-il servi d'en avoir davantage ? Une fois mes lettres hebdomadaires écrites à ma mère, à mes grands-parents, à Sam, et parfois à mon parrain, je n'avais d'autres envies que celle de m'affaler sur un fauteuil et de laisser mes pensées vagabonder. Quand David et Emily étaient avec moi, nous parlions tout haut de ce qui nous passait alors par la tête, et nos cerveaux débridés nous amenaient immanquablement à un fou-rire (il fallait bien lâcher prise). Parfois le couple partait se promener, je restais alors avec Olive et ses amis. Rêvassant à moitié, j'écoutais distraitement leurs jacasseries, et apprenais alors, sans le vouloir vraiment, les derniers potins de l'école. Olive tentait de m'inclure dans les discussions, de m'intégrer au groupe. Sans doute agissait-elle par intérêt, ma présence près d'elle lui épargnant les hurlements de Mimi ; mais son réel bonheur, de pouvoir marcher dans le château, sans crainte de voir débouler le fantôme hystérique, faisait plaisir, et je réprimais mon impatience devant les commérages qu'elle échangeait avec ses amis. J'avais alors le sentiment de jouer les chaperons, effacée et protectrice, sermonnant parfois ceux et celles qui médisaient sur les autres. J'étais très ferme sur ce point avec Olive ; même si je tenais Mimi éloignée, je ne voulais pas que ma camarade de chambre oublie si vite pourquoi elle était la cible de l'ectoplasme.

Ces réprimandes, que je prononçais en tant que simple élève, mais aussi les sanctions que je prenais parfois en tant que préfète, devinrent peu à peu des sujets d'étude. Je n'avais pas oublié ma discussion avec le professeur Dumbledore, et je me mis ainsi à décortiquer mes réactions, à définir ce que je percevais comme bien ou mal. Entre amitiés sincères, animosités, rivalités et vengeances, l’école me fournissait de nombreux cas de réflexion. Je me lassai cependant assez rapidement, les adolescents ont beau ne pas être tendres entre eux, leurs querelles restent des chamailleries d’adolescents. Cela faisait six ans que je les voyais, et deux ans que je les arbitrais. J’en avais fait le tour, et ma carrière d’Auror me réserverait sans doute des sortilèges et des histoires beaucoup plus revêches que celles de collégiens. Je devais passer à autre chose, et je pensai immédiatement à la Magie Noire. Mettrais-je à nouveau en doute la classification du ministère ?

J’en étais là de mes réflexions, écoutant à peine les jacassements du groupe, quand un mot me troubla. J’aurais été incapable de répéter ce mot, il ne me restait que sa déplaisante sensation. Les réactions des différentes personnes présentes autour de moi confirmaient ce que je soupçonnais et m’aidèrent à comprendre ce que j’avais raté. Olive souriait, semblant très fière d’elle, deux de ses amies gloussaient sans retenue, tandis que les autres me regardaient incertains, prêts à prendre leur distance. Plus avant dans le couloir, une petite silhouette fuyait en sanglotant.

_ OLIVE ! rugis-je, laissant éclater mon agacement d’être là et d’avoir eu à écouter leurs bavardages incessants.

D’instinct, elle se tassa sur elle-même, alors que je m’avançais, menaçante, et plantais mon regard furieux dans ses yeux verts suppliants.

_ TU N’AS RIEN COMPRIS !! Mimi ne t’a pas servi de leçon ?! Pourquoi elle te harcèle, à ton avis ?!

Olive avait reculé devant mon courroux, jusqu’à se retrouver adossée au mur. J’aurais pu continuer ainsi, mais j’avais un autre impératif : la dernière fois qu’Olive avait fait fuir quelqu’un, cela s’était fini par un drame ; il fallait que je retrouve le jeune garçon. Aussi me calmai-je et fis-je un pas en arrière. Bien qu’un peu chamboulée par ma soudaine crise de fureur, Olive reprenait contenance et ajustait son serre tête sur ses brillants cheveux noirs ; j’entendais déjà presque ses excuses et la promesse qu’elle changerait. Je ne lui faisais décidément pas assez peur… tant pis ! Quelqu’un d’autre s’en chargerait.

_ Mimi, elle est à toi.

Le fantôme sursauta en entendant son nom. Je l’avais aperçu quelques secondes plus tôt à la périphérie de mon champ de vision, et l’avais appelé sans même le regarder, ne voulant pas perdre la réaction de son ancien bourreau. Plus blanche qu’un linceul, Olive gémit en s’affaissant à demi, les jambes flageolantes sous sa jupe plissée. Je la toisai un instant, durant l’approche de l’ectoplasme. Il se méfiait encore de moi, mais la proximité de sa cible, la possibilité de la tourmenter bientôt, le rendait téméraire.

_ Tu as été odieuse, Olive, maintenant il faut assumer tes actes.

J’avais voulu être ferme en prononçant ces mots mais ma voix était étonnamment douce. Le regard avide de Mimi m’avait quelque peu refroidie, mais Olive méritait cela. Je l’avais mise en garde, l’avais prévenue que ma présence auprès d’elle était soumise à conditions et elle les avait bafouées.

Sans autre formalité, je m’éloignai d’un pas rapide, tout d’abord pour fuir ce qui allait arriver et pour remettre la main au plus vite sur le garçon. Je n’avais pas encore tourné à l’angle du couloir que j’entendis les hurlements sauvages du fantôme. Marchant toujours plus vite, je suivis la direction la plus simple, un « première année », ne devant pas encore connaitre les passages secrets et autres raccourcis du château. Je regardais cependant derrière chaque statues et armures, au cas où il s’y serait réfugié. J’arrivai finalement à un escalier, était-il descendu ou monté ? Des voix résonnaient au palier de dessous, j’y allais en espérant que je trouverais le petit.

Et le garçon y était… avec le préfet de Serpentard. La mine sévère, celui-ci grondait le jeune sans s’apercevoir qu’il pleurait, le visage écarlate sous ses cheveux blonds, sans savoir qu’il était une victime d’Olive.

_ Jedusor !

Cet appel, essentiellement destiné à arrêter le sermon inutile du préfet-en-chef, avait finalement sonné comme un avertissement, lourd de menaces. J’avais déjà eu le sentiment qu’un mauvais scenario se répétait quand le blondinet avait fui Olive, mais le voir devant Jedusor, que je soupçonnais toujours d’être lié à la mort de Mimi, avait éveillé une vraie peur panique. J’allongeai encore le pas pour arriver à leur hauteur, et me plaçai inconsciemment entre eux.

_ Laisse tomber, il n’y est pour rien, ajoutai-je d’une voix aiguë, trahissant ma tension.

_ C’est pourtant bien lui que j’ai vu courir dans les couloirs, répliqua tranquillement le préfet sur un ton d’évidence. A moins qu’il n’y ait autre chose ? D’ailleurs c’est quoi ce vacarme au dessus ?

_ Oh…euh… probablement Mimi. Et Olive Hornby.

_ Tout s’explique, commenta Jedusor avec un soupire désabusé avant de s’étonner : il n’y a pas cours aujourd’hui, pourtant… Hornby est vraiment sortie de Serdaigle ?

_ Avec moi. Mais elle s’est montrée insupportable, expliquai-je, en inclinant discrètement la tête vers le « première année », alors je l’ai plantée là et Mimi n’attendait que ça, je suppose.

Le Serpentard opina pour montrer qu’il avait saisi ce qui s’était passé.

Nous restâmes là à nous regarder, un moment. Les cris de l’étage supérieur nous parvenaient de plus en plus clairement, mais nous n’y prêtions guère attention. Enfin, un reniflement du garçon nous incita à réagir.

_ Bon, fit Jedusor d’un air résigné, je devrais aller voir ce qui se passe au dessus. Je te laisse t’occuper du petit.

_ JE NE SUIS PAS PETIT !

La vive rebuffade du blondinet nous fit sursauter et nous l’observâmes un peu ahuris de sa soudaine réaction. Les épaules carrées, il nous défiait d’un regard furieux mais encore embué de larmes.

_ Excuse-moi, je ne voulais pas te blesser, dit alors Jedusor, avec un sourire encourageant. J’ai seulement dit cela parce que tu es un jeune de première année.

Les épaules s’affaissèrent, mais les sourcils restèrent froncés encore un instant au dessus de ses yeux noisettes, jusqu’à ce qu’un bruit métallique nous surprenne tous trois. Une armure venait de dégringoler… Après un bref salut de la tête, Jedusor remonta prestement l’escalier.

_ Je n’ai pas encore mis des visages sur tous les noms des « première année ». Tu t’appelles comment ? demandai-je.

_ Max Diggory, je suis à Poufsouffle.

Je me présentai à mon tour et proposai au jeune Max de le raccompagner à sa salle commune. Durant le trajet, je tâchai d’apprendre ce qu’Olive avait bien pu lui dire qui le mette dans cet état. Comme je m’y attendais, cela concernait sa taille. Je lui parlai alors des moqueries dont j’avais été l’objet en première année à cause de ma très grande baguette magique, et comment j’avais fait cesser les remarques désobligeantes en me montrant meilleure que les autres.

_ Et puis ma baguette paraît moins longue dans mes mains, maintenant que j’ai grandi. Toi aussi tu grandiras.

Je quittai Max sur ces mots devant l’entrée de Poufsouffle, et remontai nonchalamment à la tour de Serdaigle, heureuse de lui avoir redonné le sourire. Presqu’en haut de la tour, je croisai Jedusor qui redescendait.

_ J’ai raccompagné Hornby à Serdaigle, m’expliqua-t-il. Elle était très choquée et j’ai bien failli l’amener à l’infirmerie, mais elle m’a supplié de la remonter dans votre salle commune. Et comment va ton pe… ton protégé de Poufsouffle ?

_ Bien mieux, et je te remercie de t’être occupé d’Olive.

_ Il fallait bien que quelqu’un le fasse… D’ailleurs en parlant d’elle…

_ Oui ? fis-je, comme il laissait sa phrase en suspens

_ Tu mérites de meilleurs amis qu’elle.

_ J’ai de très bons amis, Jedusor, et je n’en cherche pas d’autres.

_ Je le sais, mais tes amis ne sont malheureusement plus ici, ou trop occupés à roucouler. Je ne te dis pas d’en chercher de nouveaux, mais il te faudrait tout de même de la compagnie, ce n’est pas bon de rester seul. Mais, au vu de ce qui s’est passé avec Hornby, je dirais qu’il te faut de la compagnie de qualité.

_ Et évidemment, tu te proposes, toi ? demandai-je, un peu moqueuse.

_ Admets que je n’aurais aucun mal à me montrer plus intéressant que Hornby.

Là, il marquait un point. Nos conversations avaient beau tourner le plus souvent à la prise de bec, elles avaient au moins le mérite d’être stimulantes, contrairement aux ennuyeux potins d’Olive. Mais pourquoi Jedusor tenait-il tant à me tenir compagnie ? Je l’observai un instant, suspicieuse, me demandant quelle pouvait bien être la motivation de sa nouvelle approche, surtout qu’il m’avait avoué se méfier de moi… Je ne pouvais avoir confiance en un être aussi changeant, tantôt impitoyable et tricheur, tantôt aimable et bienveillant, mais ce nouveau revirement éveillait ma curiosité et me rappelait que je n’avais pas encore percé son secret. Sans compter, que je pourrais peut-être tirer quelques bénéfices de cette association.

_ Je dois aller à bibliothèque pour rechercher un livre dans la réserve, tu m’accompagnes ?

Pour toute réponse, il s’inclina avec un sourire et m’indiqua d’un geste gracieux les marches qui descendaient. Je passai devant lui, amusée de son comportement, et il m’emboita le pas. Arrivés au cinquième étage, nous prîmes un couloir, afin de changer d’escalier et de continuer notre descente vers la bibliothèque. L’école était déserte, les élèves profitaient de cette dernière belle journée d’automne. Nous ne croisâmes qu’un couple qui se tenait par la taille, et s’embrassait un pas sur deux. Je m’arrêtai net un fois que nous les eussions dépassés. Avais-je la berlue ? Je clignai des yeux, secouai la tête et me retournai pour regarder à nouveau. Incroyable ! Un Gryffondor et une Serpentard, ensemble !

_ Qu’est-ce qu’il y a ? me demanda Jedusor, s’arrêtant à son tour pour m’attendre.

Son détachement me laissait deviner qu’il savait déjà pour ces deux là, mais dans ce cas, pourquoi n’affichait-il pas le sourire narquois qu’il prenait toujours quand il avait l’avantage sur moi ? A moins que… L’idée s’insinua douloureusement en moi : et si Olive avait déteint sur moi ? Et si j’étais devenue comme elle, à force de fréquenter son groupe d’amis ?

_ Ceann ? s’impatienta le préfet.

_ Rien, mentis-je de ce ton grinçant qui décourageait généralement l’interlocuteur de reposer une question.

Jedusor haussa les épaules et reprit sa marche. Je le suivis, tentant de me persuader que je n’aurais pas réagi différemment encore quelques semaines plus tôt. Un Gryffondor et une Serpentard ensemble, c’était une nouvelle tout de même ! Une bonne nouvelle d’ailleurs, on ne pouvait qu’applaudir le rapprochement de ces deux maisons antagonistes, mais cela n’en demeurait pas moins une surprise. Pourtant l’absence d’intérêt de Jedusor, qui habituellement devait porter aussi peu d’attention que moi aux potins, tendait à prouver l’inverse.

A cet instant, je maudissais Olive et ses amis.

_ Au fait, quel genre de livre cherches-tu ? me demanda mon accompagnant.

Je relevai la tête, vaguement consciente de l’effet qu’allait produire ma réponse, mais j’étais cependant incapable d’en profiter, tant j’étais dépitée d’avoir eu cette réaction à l’égard du couple, une réaction de commère.

_ Magie noire, lâchai-je, maussadement.

Cette fois, ce fut Jedusor qui s’arrêta net et je puisai, dans sa surprise, un intérêt nouveau pour notre conversation.

_ Et bien, quoi ? fis-je comme il tardait à se reprendre.

_ Je croyais que Poudlard n’avait pas pour vocation de former des Grindelwald, commença-t-il d’une voix mielleuse et parfaitement maîtrisée. Pourquoi ce revirement ?

_ Les circonstances nous changent, Jedusor. Avant, la magie noire me rebutait, et aujourd’hui j’ai besoin de lire deux ou trois choses sur le sujet.

_ Pour ton mémoire, je présume ? s’enquit-il, poliment.

_ Non, pour moi, répondis-je avec une franchise naturelle, qui me troubla légèrement.

Une étincelle s’alluma si brièvement dans les yeux de Jedusor, que je doutai de l’avoir réellement vue, mais l’intérêt avec lequel le préfet me dévisageait me confirmait que je ne me trompais point. Un sourire narquois étirait imperceptiblement ses lèvres tandis qu’il me scrutait avec une fixité proche de l’indécence. Je me laissais observer, silencieuse et impassible, riant intérieurement des interrogations qui devaient assaillir le garçon.

_ On y va ? finis-je par demander d’une voix innocente.

Jedusor acquiesça et me suivit sans un mot jusqu’à la bibliothèque. Là, nous montrâmes tous deux nos autorisations d’accès à la réserve à Mme Picott, qui leva à peine les yeux pour les voir. Nous étions des habitués l’un comme l’autre et la dame ne s’occupait plus guère de « septième année » comme nous.

_ Avant que tu ne m’accuses de tentative de perversion, je te rappelle que la Magie Noire est par définition très obscure et malsaine, me dit le Serpentard, comme nous arrivions devant les étagères traitant du sujet.

_ Je le sais. Et c’est en toute conscience, que je te demande de me conseiller un livre pour aborder ce domaine, répliquai-je, sur un ton très procédurier, afin de sceller notre accord.

Jedusor parcourut rapidement les rayons, il semblait savoir ce qu’il cherchait, et me sortit bientôt un petit livre à la couverture d’un blanc immaculé. D’un noir rougeoyant, le titre s’en détachait clairement : « Préceptes de la Magie Noire ». Il me tendit le volume et se remit en quête d’un autre.

En temps normal, j’aurais déjà ouvert l’ouvrage pour commencer à le feuilleter, mais pas celui-ci. J’avais le troublant sentiment de faire quelque chose de mal et je rechignais à aller plus avant. Pourtant tout était en ordre : je ne souhaitais que consulter un livre de la Réserve, dans laquelle j’avais le droit de me trouver, puisque j’avais une autorisation d’accès signée du professeur Dumbledore, mon mentor, qui avait d’ailleurs lancé ma réflexion sur le bien et surtout sur le mal qui n’était pas toujours là où on l’attendait.

_ Le livre traite, certes, de magie noire, mais il n’est pas ensorcelé, me dit Jedusor d’une voix moqueuse alors que je tentais de me raisonner, fixant le titre rougeoyant avec méfiance.

Je lui retournai un regard quelque peu méprisant, ce garçon ne pouvait-il donc comprendre ma répugnance envers ce genre de livre ? Peut-être était-ce finalement une mauvaise idée d’avoir requis son aide.

_ Je trouve ce livre beaucoup plus complet, quoique moins technique, continua le préfet en me montrant un second ouvrage s’intitulant « Introduction aux forces obscures ». En fait, au lieu d’expliquer comment jeter un mauvais sort, il présente toutes les forces obscures : quelques sorts, bien sûr, mais aussi les créatures dangereuses et quelques objets aux sombres pouvoirs.

Tout en parlant, il avait ouvert le volume à une page au hasard, et me montra la magnifique représentation d’un basilic. Je ne savais pas grand-chose à propos de ce gigantesque serpent au regard meurtrier, cependant son nom ne m’était pas inconnu, j’avais dû le croiser brièvement dans d’autres lectures. Je jetai un œil sur le texte et appris ainsi que le reptile naissait d’un œuf de coq couvé par un crapaud. Jedusor ne me laissa pas le temps d’en lire d’avantage, feuilletant pour moi le manuel et s’arrêtant parfois sur une illustration grandiose. Je fus surprise de constater que je connaissais déjà la plupart des créatures décrites dans le livre, souvent parce que nous les avions abordées en cours de défense contre les forces du mal. « Il faut connaitre ses adversaires pour savoir comment les affronter, qu’il s’agisse d’un sortilège ou d’une créature » nous avait répété le professeur Têtenjoy, tout au long de ces années. Je comprenais maintenant que lui aussi n’avait cessé de nous pousser à consulter ces obscurs ouvrages, qui recelaient pourtant une mine d’informations. Comme j’avais été idiote de croire que je pourrais m’en passer.

Reprenant confiance en moi, puisque ces fameux livres de Magie Noire n’étaient finalement qu’un approfondissement des cours, je m’intéressai franchement au contenu des pages et m’approchai de Jedusor pour mieux voir, allant même jusqu’à lui prendre l’ouvrage des mains.

Une heure plus tard, nous nous étions installés à la grande table de la Réserve, pour plus de confort, et nous regardions le petit livre blanc. Dès les premières pages, j’avais ressenti un profond malaise en découvrant les indications techniques pour jeter des mauvais sorts. Savoir que ces sortilèges existaient était une chose, connaitre les détails sur la meilleure façon de les lancer se révélait finalement de trop pour moi, et les commentaires de Jedusor pour tenter de me détendre ne m’aidaient guère.

_ Ah ! Le sortilège de Momification ! s’exclama-t-il en découvrant la page. On arriverait peut-être à faire taire Hornby avec toutes ces bandelettes, ajouta-t-il, amusé.

La vision d’Olive, saucissonnée et bâillonnée, se tortillant au milieu de bandelettes s’imposa à moi et je pouffai de rire avant de me rappeler qu’être momifié signifiait surtout être mort.

_ Nous ne devrions pas rire pas de ces choses, dis-je, tout bas, me sentant vaguement coupable de m’être amusée en une telle occasion.

_ Ceann, dit alors Jedusor avec une telle douceur que je cillai, les livres traitant de Magie Noire sont horribles, vraiment monstrueux et d’une cruauté si effroyable pour certaines pages, qu’il faut apprendre à mettre de la distance entre le texte et toi. Les prendre au second degré est une bonne méthode, car la dérision est une arme.

_ Tout comme les regarder à deux aussi, je présume, ajoutai-je dans un murmure. C’est pour cela que tu es resté ? demandai-je d’une voix un peu plus forte.

_ Entre autres choses, oui. Je n’allais tout de même pas te laisser passer cette épreuve, seule.

Je n’interrogeai pas le préfet de Serpentard sur ses autres raisons, et fixai la momie photographiée sur le bouquin. Je soupirai bruyamment :

_ Il semble que je doive m’en remettre entièrement à toi en matière de Magie Noire.

Jedusor inclina légèrement la tête sur le côté, semblant me rappeler qu’il avait fait de même un an auparavant.

Je tournai une autre page des « Préceptes de la Magie Noire », et tombai sur le sortilège Variolis.

_ Beurk ! fis-je en même temps que le Serpentard, parfaitement dégoutant !

Nous sourîmes de notre réaction commune, et continuâmes à feuilleter ces horreurs, dans une atmosphère bien plus légère.




Dernière édition par Syrinx le Ven 9 Sep - 17:32, édité 4 fois

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Message par Nausicaa Lun 18 Oct - 9:54

Youpi Youh !!! cheers Un nouveau chapitre !

(Euh, je ne l'ai pas encore lu, là, mais ça ne saurait tarder. À très bientôt !)
Bisou


EDIT : Ayé ! Wink

J'aime bien la tournure que ça prend (enfin, non, je sens bien qu'à un moment ou à un autre ça va cafouiller, mais, j'sais pas, je trouve que tout ton texte, pensées intérieures de Jas et dialogues, sonnent juste). Bref, l'histoire suit bien son cours, un peu doucement certes, mais on patiente, ça vaut la peine...

Et le sort de Variolis ! LOL !

(Il t'en reste combien encore à vu de nez des chapitres ?)
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Message par Syrinx Lun 18 Oct - 14:38

Bref, l'histoire suit bien son cours, un peu doucement certes, mais on patiente, ça vaut la peine...
Merci
concernant le rythme, j'aurais peut-être plus de temps à partir de janvier... en attendant je vais essayer de vous livrer le chapitre 17 avant Noël mais je ne garantis vraiment rien, le chapitre mûrit dans ma tête mais il n'est toujours pas commencé.

(Il t'en reste combien encore à vu de nez des chapitres ?)
Encore pas mal, 7 ou 8, ça dépend comment je coupe (et sauf idée impromptue). Plus un éventuel épilogue.

Bisou

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Message par Apsara Lun 18 Oct - 15:21

Hi,hi...L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 8 Mdr12
En haut de cette page où je tape ma réponse, pub. pour " Désenvoûtement Institut spécialiste...Traitement à distance...eglisedebretagne" (!?!), suivi de "M.Léo", et ses "Puissants travaux de sorcellerie" et un site de Magie Blanche (qui résoudra tous mes problèmes... M.Léo, le chômage vous guette !).


cheers Un nouveau chapitre ! Cependant, j'avoue être un brin paumée...
Je crois que ce serait bien si tous les "fanfiqueurs" faisait un petit résumé afin de re-situer un nouveau chapitre quand il arrive assez longtemps après le précédent .
Comme Nau., je trouve que les pensées de Jas. sonnent juste et...
Tout en parlant, il avait ouvert le volume à une page au hasard, et me montra la magnifique représentation d’un basilic.
Tu parles ..! On sent que Jedusor est trop doux pour être honnête tout-à coup...

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Message par Syrinx Lun 18 Oct - 17:04

Je crois que ce serait bien si tous les "fanfiqueurs" faisait un petit résumé afin de re-situer un nouveau chapitre quand il arrive assez longtemps après le précédent .
euh oui, pas faux

Tout en parlant, il avait ouvert le volume à une page au hasard, et me montra la magnifique représentation d’un basilic.

Tu parles ..! On sent que Jedusor est trop doux pour être honnête tout-à coup...
ou cela montre simplement que le livre a très souvent été consulté, surtout cette page...

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Message par Nausicaa Lun 18 Oct - 23:20

Syrinx a écrit:
(Il t'en reste combien encore à vu de nez des chapitres ?)
Encore pas mal, 7 ou 8, ça dépend comment je coupe (et sauf idée impromptue). Plus un éventuel épilogue.
Ah chouette ! Il y en a a encore pour un moment alors ! Very Happy

Apsara a écrit: Hi,hi...L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 8 Mdr12
En haut de cette page où je tape ma réponse, pub. pour " Désenvoûtement Institut spécialiste...Traitement à distance...eglisedebretagne" (!?!), suivi de "M.Léo", et ses "Puissants travaux de sorcellerie" et un site de Magie Blanche (qui résoudra tous mes problèmes... M.Léo, le chômage vous guette !).
applaudis Trop fort !

Je crois que ce serait bien si tous les "fanfiqueurs" faisait un petit résumé afin de re-situer un nouveau chapitre quand il arrive assez longtemps après le précédent
J'avais tout relu il n'y a pas très longtemps et pour une fois ma ptite tête avait bien tout gardé. (Euh, tu ne comptes quand même pas que je fasse un résumé des deux premières parties de ma fic avant d'attaquer la dernière, Apsara ? pale )

Tout en parlant, il avait ouvert le volume à une page au hasard, et me montra la magnifique représentation d’un basilic.

Tu parles ..! On sent que Jedusor est trop doux pour être honnête tout-à coup...
ou cela montre simplement que le livre a très souvent été consulté, surtout cette page...
Ou les deux ! ^^ J'aime bien les clins d'œils à "notre" histoire, comme le grand-père Diggory aussi. Enfin, pour Jedusor, c'est plus qu'un clin d'œil, évidemment.
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Message par Apsara Mar 19 Oct - 8:35

(Euh, tu ne comptes quand même pas que je fasse un résumé des deux premières parties de ma fic avant d'attaquer la dernière, Apsara ? )

Twisted Evil
J'aime bien les clins d'œils à "notre" histoire, comme le grand-père Diggory
Voui ! Le petit dont on moque la taille ! Ca peut expliquer sa fierté d'avoir pour fils un sportif costaud !

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Message par Syrinx Mar 19 Oct - 23:02

Ah chouette ! Il y en a a encore pour un moment alors !
surtout au rythme ou je vais...

Tu parles ..! On sent que Jedusor est trop doux pour être honnête tout-à coup...
ou cela montre simplement que le livre a très souvent été consulté, surtout cette page...
Ou les deux !
c'est rigolo votre point de vue, quoiqu'un peu agaçant parce que c'est pas ça que je voulais faire passer.

J'aime bien les clins d'œils à "notre" histoire, comme le grand-père Diggory
Voui ! Le petit dont on moque la taille ! Ca peut expliquer sa fierté d'avoir pour fils un sportif costaud !
Ah ? j'y avais pas pensé. Mais ça colle !

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Message par Nausicaa Mar 19 Oct - 23:41

Syrinx a écrit:
J'aime bien les clins d'œils à "notre" histoire, comme le grand-père Diggory
Voui ! Le petit dont on moque la taille ! Ca peut expliquer sa fierté d'avoir pour fils un sportif costaud !
Ah ? j'y avais pas pensé. Mais ça colle !
Mais euh ?... Là, il ne s'agit pas d'Amos Diggory, non ? (Ou Max est le diminutif d'Amos ? Huh ). Je pensais qu'ici, on avait affaire au grand-père de Cédric ou j'ai tout faux ? (Si j'ai pas une frise chrono sous les yeux, j'suis toute perdue, moi).
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Message par Syrinx Mer 20 Oct - 9:26

non il s'agit bien du grand père de Cédric (sinon amos l'aurait eu super tard, je vous rappelle qu'on est dans les années 40), né aux environs de 1930 (le grand père, pas Cédric)

Mais je parlais de la remarque d'Apsara : la fierté d'Amos (ou du grand père Max, ça change pas grand chose) d'avoir un grand garçon. On peut s'imaginer que c'est une famille où les hommes grandissent sur le tard ou étaient petits, durant des générations d'où les souvenirs de railleries et finalement la fierté d'avoir un gars costaud. En fait cette explication me convient très bien car elle donne encore un peu plus de poids et une signification au prénom décalé du grand père Max, comme un voeux de ses parents...


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Message par Hestianne Mar 8 Mar - 9:27

Ouais un nouveau chapitre !!!
et puis Jedusor est vraiment bien vicieux, tout comme dans JKR
tout est très bien fait j'adore continue !!
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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 8 Empty Chapitre 17 : Confusion

Message par Syrinx Mer 7 Sep - 18:07

Bon comme annoncé, le chapitre 17.
En fait il est prêt depuis déjà quelques semaines, mais j'avais espéré pouvoir réécrire une partie (déjà écrite puis remplacée) histoire de donner à Suzy deux versions pour voir laquelle était la meilleure. J'avoue ne pas avoir le courage de m'y mettre (surtout que je planche sur le chapitre suivant) car c'est pas la grande forme (10°C en moins et je passe déjà en mode marmotte... ça promet pour cet hiver !). Rassurez-vous quand même, on en a discuté avec Suzy (en se battant avec les insectes attirés par la lumière de l'écran au camping) et à priori c'est cette version qui aurait été choisie.

Bon un petit résumé peut-être avant, pour se remettre dans le bain ?

Au cours d'une lecture donnée par Dumbledore, Jasdrian apprend qu'elle a pratiqué par deux fois de la magie noire, ce qui la trouble énormément. En en discutant avec son mentor, elle comprend néanmoins qu'il faut distinguer le classement de la magie donné par les livres et décrétés par le ministère et ce qu'admet sa conscience. Cette réflexion sur sa propre perception du bien et mal lancée, Jas se met à étudier le comportement de ses camarades. Mais rapidement, elle s'aperçoit qu'elle devra tôt ou tard affronter la magie noire, et qu'elle devrait peut-être s'y intéresser.
Coté amitié, après un rapprochement avec Olive et sa bande, Jas accepte finalement la compagnie de Jedusor et, à ce titre, lui propose de la guider dans ses recherches sur la magie noire. Et c'est un Jedusor très (trop?) serviable, gentil et plein de sollicitudes (louches ?) qui accepte.

Bon et maintenant le long chapitre 17


Confusion

Aux monotones pluies du début d’automne, succéda un vent violent et glacial. Sous son effet, le ciel gris ondulait telle une mer inversée, et dans le château, plongé dans la pénombre, les fenêtres craquaient et la flamme des torches vacillait dans le hurlement perpétuel de la tempête.

Ce temps maussade s’harmonisait à merveille avec mon humeur taciturne. Sam me manquait. Je ne l’avais pas revu depuis la fin des vacances d’été et son chef ne semblait guère vouloir me le rendre.

Dès le mois de septembre, Sam était entré au Ministère de la Magie, au bureau des Langues-de- Plomb, son sujet de mémoire portant sur le Temps ayant retenu l’attention de Gyro Gearloose, le directeur de ce service très secret. Depuis, mon petit ami était de garde tous les week-ends, essentiellement ceux où une sortie à Pré-Au-Lard était organisée. Le garçon prenait tout cela beaucoup plus sereinement que moi, il voyait dans ses obligations un test, un rite de passage pour nouvelles recrues, et surtout il ne rechignait visiblement pas à la tâche, la trouvant parfaitement captivante. De mon coté, tenue dans l’ignorance de ce qui se tramait chez les Langues-de-Plomb et à l’écart de l’excitation de leurs trouvailles, je ne percevais que la partie néfaste des ces gardes : l’absence de Sam et mon cœur qui se languissait chaque jour davantage.

Sam n’était pourtant pas avare de nouvelles et d’attentions, il m’écrivait souvent, répondait toujours à mes lettres, mais ne pouvait malheureusement plus tout partager. Ce besoin de secret, que j’admettais par ailleurs, avait creusé un fossé entre lui et moi et j’avais besoin de voir Sam, de m’engouffrer dans ses bras, pour être sûre que ce fossé n’était pas devenu infranchissable, qu’il pouvait revenir de mon coté, puisque je ne pouvais aller du sien. Or cette chose m’était aussi refusée et j’oscillais entre déception et révolte, m’imaginant certains jours faire passer un très mauvais quart d’heure au supérieur de Sam.

Comme pour mon angoisse pour Patrick, et en plus de cela, je tentais de trouver refuge dans les cours et les devoirs. Le rythme infernal de septième année, bien loin de me laisser à genou comme mes camarades, me laissait encore trop de temps pour penser à Sam, à Patrick et à tous ceux que j’aurais voulu serrer dans mes bras.

Je plongeai donc dans mon mémoire, faisant le bilan de ce que j’avais appris et accompli, de ce qui me manquait, comment j’allais le rédiger et le présenter. Bien sûr j’avais le temps pour tout cela ; j’avais, selon le professeur Dumbledore, six bons mois d’avance sur le planning habituel des élèves. Mais je n’étais pas contente de mon travail, de la conclusion de mon étude. Ma problématique était de savoir si un sorcier dépourvu de baguette était réellement démuni face à un danger. J’apportais un début de réponse, de piste : la Magie Intrinsèque, cette source de pouvoir enfoui dans chacun, anciennement utilisée. Malheureusement, tout le monde n’y avait pas accès. C’était même pire : la majorité des sorciers perdait cette capacité en quittant l’enfance. Et si je faisais partie des chanceux, je ne pouvais cependant me résoudre à écrire en conclusion, que certains étaient vulnérables et d’autres pas. Quelque chose devait m’échapper, tout comme à Dumbledore. Puisque tous les sorciers naissaient avec cette capacité, je ne voyais aucune raison pour que certains la perdent alors que d’autres la gardaient. On ne peut pas perdre un don. On l’a ou on ne l’a pas. Mais on ne peut pas le perdre. Les métamorphages naissent avec la capacité de changer d’apparence et ils la gardent jusqu’à leur mort. Alors pourquoi en serait-il autrement avec la Magie Intrinsèque ?

Dumbledore avait parlé de spontanéité perdue en grandissant. Et bien je tenterai de rendre la spontanéité aux sorciers. Ou, tout d’abord, à un sorcier pour commencer. Mon tuteur ne s’opposa pas à cette idée, j’avais le temps, et surtout, je devais, d’après lui, mener mon travail jusqu’au bout de mes désirs.

Je devais donc trouver un sujet, une personne n’ayant aucune prédisposition pour la magie, ce qui était le cas de n’importe qui. Mais il me semblait qu’il fallait que je connaisse bien cette personne, afin de la guider au mieux dans ses tentatives de Magie Intrinsèque.

Sam aurait été heureux de pouvoir m'aider et de toucher à l'Ancienne Magie, mais je ne le voyais que trop peu pour mener une étude efficace. Je pensais alors à mes amis Emily et David, mais submergés par le travail, ils refusèrent.

_ Je doute d’ailleurs que tu trouves un « septième année », susceptible de dégager un peu de temps pour t’aider, dit David.

J’en connaissais pourtant un. Tom Jedusor.

Au départ, nous nous voyions à la Réserve pour feuilleter quelques livres de Magie Noire. Puis nous nous étions finalement mis à faire ensemble nos devoirs de Potion et de Défense, disciplines que nous avions en commun. Jamais, je n’avais entendu le Serpentard se plaindre de la charge de travail de cette septième et laborieuse année. Comme moi, il apprenait vite, et avait depuis longtemps développé des méthodes pour rédiger efficacement les parchemins réclamés par les professeurs. Et depuis que nous conjuguions nos efforts, les devoirs étaient bouclés encore un peu plus vite.

Je connaissais donc quelqu’un qui avait le temps de se prêter à mon expérience, mais comme toujours lorsqu’il s’agissait de mon mémoire et de l’Ancienne Magie, je rechignais à impliquer le préfet en chef. C’était totalement irrationnel, j’adorais habituellement échanger sur le sujet avec mes camarades, suivre leur progrès comme ils suivaient les miens, mais je n’avais étrangement jamais parlé avec Jedusor de nos mémoires respectifs. Je voulais le tenir éloigner, lui, et je n’avais aucune explication à cette réserve.

Emily et surtout David furent heureux quand je leur parlai de cette absurde réticense.

_ Tu vois bien que tu te méfies de lui, inconsciemment, me dit mon ami sur un ton moralisateur. Et tu devrais davantage te fier à ton instinct et arrêter de voir ce serpent.

Je soupirai d'agacement et lui lançai un regard noir, tentant de me raisonner pour ne pas lui répondre vertement. David n'avait jamais aimé Jedusor mais il le considérait à présent comme un rival pour son frère absent. Le peu de confiance qu'il avait en mon attachement pour Sam me blessait et m'horripilait.

_ David n'a pas tout à fait tort, ajouta Emily à mi voix.

Son intervention me laissa coite, mon amie n'avait pas pour habitude de prendre part aux discussions concernant le Serpentard.

_ Tes rapports avec Jedusor se sont détendus et cela vaut mieux que de vous voir prêts à vous étriper. Mais reste méfiante. Ce n'est pas pour rien que vous étiez brouillés, ce n'est pas sans raison que tu as encore cette réserve envers lui.

C'était vrai, je me méfiais du préfet en chef. Sans doute avais-je eu trop de soupçons à son sujet pour lui faire pleinement confiance, malgré l'amélioration de nos relations. Il n'était toujours pas un ami. Et pourtant, je passais plus de temps avec lui qu'avec Emily et David. J'avais aussi noué des liens sincères quoique distants avec Rubeus Hagrid, mais pas avec le Serpentard, que je côtoyais bien davantage que l’apprenti garde-chasse.

_ Je ne dis rien devant David car il est déjà assez suspicieux comme ça, mais je m'inquiète aussi de te voir si souvent avec Jedusor, murmura Emily.

David s'était éloigné pour ouvrir la porte de la salle commune à des « première année », séchant sur l'énigme et réclamant de l'aide. Penchée vers moi avec un air conspirateur, mon amie en profitait pour parler librement.

J'échangeais un regard avec elle, je savais ce qui la tourmentait : elle m'avait vue hésiter entre Sam et le Serpentard, et ma nouvelle camaraderie avec le préfet en chef devait éveiller ses soupçons à elle aussi.

_ Il n'y a rien entre Jedusor et moi, la rassurai-je d'une voix un peu trop basse qui trahit mon agacement de devoir me justifier.

_ Je le sais, répliqua-t-elle sur un ton d'évidence qui me désarma. Et je sais que tu aimes Sam. De même, je comprends que tu apprécies Jedusor, c'est un esprit vif, comme toi. Mais en tant qu'amie, je me dois de te mettre en garde : Jedusor s'est-il un jour montré aimable et serviable pour rien ? Il y a toujours une contrepartie avec lui, et vu comme il est gentil en ce moment... J'ignore ce qu'il veut, mais je crois qu'il tente d'endormir ta méfiance. Et ça m'inquiète de voir que son stratagème fonctionne en partie. Tu n'oses encore lui parler de ton mémoire, mais tu le voudrais.

Emily avait probablement raison, le préfet de Serpentard savait manipuler les gens. Je l'avais plus d'une fois observé lors des soirées organisées par Horace Slughorn. Très élitiste, notre professeur de potion aimait présenter ses deux meilleurs élèves à ses illustres invités. J'étais donc au premier rang pour écouter les flagorneries de Jedusor. Je désapprouvais quelque peu ce comportement, surtout lorsque les compliments s'adressaient à un parvenu. Cependant, la facilité avec laquelle le préfet enjôlait son monde forçait l'admiration. Jusqu'à s'apercevoir que l'on était peut-être victime de ses manipulations. Le Serpentard n'avait pas osé utiliser la flatterie avec moi, mais je ne me sentais pas moins dupée.

_ Merci pour le rappel, dis-je à mon amie, avec amertume.

Emily me sourit pauvrement, elle était désolée de m'avoir annoncé que je me faisais berner.

Nous restâmes un instant silencieuses. De mon coté, je ruminais contre Jedusor, regardant sans la voir la porte de la salle commune. David finissait de sermonner les « première année » qui n'avaient pas retenu la réponse à l'énigme à laquelle il avait répondu pour eux. Palmer Patil entra à son tour, l'air hilare. Sans doute avait-il encore piégé des élèves d'autres maisons avec une de ses farces... C'est alors que l'idée me vint : Patil ferait un excellent cas d'étude pour mon mémoire. Je me levai en trombe alors que David revenait s'asseoir avec nous.

J'expliquai le thème de mon mémoire au garçon de troisième année à présent, et lui exposai ma requête. Palmer se montra enthousiaste à l'idée de pouvoir apprendre à jeter des sorts sans avoir recours à sa baguette. Plus personne ne pourrait ainsi le soupçonner des mauvais coups... Nous convînmes du lundi soir pour nous retrouver afin que je lui apprenne la magie intrinsèque, je pourrais ainsi rendre compte des avancées dès le lendemain à Dumbledore.

Le lundi suivant, j'attendais Palmer dans la salle commune. Il arriva une bonne demi-heure en retard, et accompagné de Rose Rayner, une fille de sa classe. Roucoulant comme deux tourterelles, ils s'avancèrent vers moi en se tenant par la taille, marchant d'un pas chaloupé. J'hésitais entre l'agacement et l'amusement.

_ Rose peut participer, elle aussi ? demanda Palmer avec un regard me suppliant de ne pas les séparer, alors que son amie battait frénétiquement des cils.

Tout d'abord réfractaire à l'idée, je cédais finalement devant leurs suppliques. Après tout, deux cas d'études doublaient les chances de réussite et puis leur émoi émoustillerait peut-être leur magie intrinsèque.

Repensant à mon premier baiser avec Sam, je fis apparaitre un lys dans ma main. Ébahis et enthousiastes, Palmer et Rose voulurent tenter la même chose, mais je leur proposai plutôt de faire changer la couleur de la fleur blanche que je donnai à chacun. Je tâchai de les mettre dans l'état d'esprit idéal pour appeler leur magie : ils étaient amoureux, le rouge représentait l'amour, ne serait-il pas merveilleux de s'échanger de sublimes fleurs écarlates en gage de leurs sentiments ?

Très concentrés, ils essayèrent de colorer leur lys, mais il n'y eut guère de résultat, Palmer renonça avec un soupir et regarda Rose, qui, les sourcils froncés, fixait avec force sa fleur.

_ Tu es si jolie quand tu es sérieuse, ma Rose, murmura le garçon fasciné. Même si je préfère quand tu souris, tu es encore plus belle.

La jeune fille gloussa de ravissement, et je supportai le plus stoïquement possible ses minauderies durant un instant, avant de les inciter à se concentrer à nouveau sur les fleurs. Mais il fut très difficile à partir de ce moment de les intéresser, même en leur montrant mon lys passer à un rouge profond. Ils ne m'écoutaient plus et se contaient fleurette sous mon nez ; le lys vira au cramoisi, comme je maugréais... il était temps de s'arrêter.

Nez à nez, les « troisième année », ne m'entendirent même pas quand je leur proposai de reprendre la semaine suivante. Je renâclai bruyamment, bouillonnante de colère. Dans ma main, la fleur était presque devenue noire, et ses pétales s'ourlaient d 'incandescence. Je fermai hargneusement le poing et me brûlai légèrement les doigts. Je me calmai alors instantanément et soupirai d'exaspération en m'éloignant du couple. Je montai dans la chambre et me réfugiai sous le baldaquin de mon lit. L'oreiller étouffa ma rage quand j'y plongeai mon visage.
Je savais ce qui me mettait dans cet état. J'avais beau ricané des mièvreries du couple, je ne pouvais m'empêcher de les envier. Sam me manquait infiniment.

Je restai maussade toute la soirée, et l'étais encore le lendemain jusqu'à l’arrivée du courrier au petit déjeuner. Sam m'avertissait que Gyro Gearloose, son chef, lui accordait enfin un week-end en décembre et il me demandait à quelle date était prévue la traditionnelle sortie à Pré-au-Lard afin de passer la journée avec moi. Cette lettre me ravit et illumina ma journée. Même les premiers flocons de neige tombant d’un ciel plombé n’entamèrent pas ma bonne humeur. Au contraire, ils signifiaient que nous entrions en hiver et que les retrouvailles ne tarderaient plus.

Sur ce point, j’avais tort. Plus on espère que le temps passe vite, et plus il se traine. Une fois l’euphorie du moment calmée, je m’enfonçai dans une morne attente que rien, ou presque, ne put égayer. Les cours, les devoirs, tout m’ennuyait, même mon mémoire. Patil n’avait fait aucun progrès notable. Sa liaison avec Rose étant déjà terminée, il s'essayait pourtant aux exercices, que je lui proposais, avec un sérieux tout à son honneur, mais en vain. Je savais qu'il serait difficile de réveiller sa magie intrinsèque, j'avais prévenu le garçon, mais il s'impatientait et je préférai nous libérer de nos entretiens, jusqu'à ce que j’aie trouvé une méthode d'apprentissage.

Il n’y avait guère que les entrevues avec le professeur Dumbledore pour retenir mon attention – notamment parce qu’une distraction pendant nos duels se terminaient par une ecchymose. Les sortilèges de mon mentor étaient pourtant exempts de tout maléfice, mais il leur donnait cependant suffisamment de puissance pour me propulser en arrière sur un mur, une table, ou directement sur mon postérieur.



Après un mois à me languir, le jour tant attendu arriva, enfin !

Levée de bonne heure, j’avais déjeuné tôt et étais la première à sortir du château et à me lancer sur le chemin verglacé vers Pré-Au-Lard. Le ciel tout aussi blanc que le sol, se montrait clément depuis une semaine : il ne neigeait plus mais le vent vivifiant soulevait des flocons tombés dans la nuit et me les envoyait dans la figure. Je marchais pourtant d’un bon pas, pressée de rejoindre Sam, quand on m’interpela. Jetant un œil en arrière, je consentis à m’arrêter le temps que Jedusor arrive à ma hauteur. Le froid, ou peut-être la marche rapide, avait coloré ses joues pâles et des flocons s’étaient accrochés dans ses cheveux. Plié en deux pour reprendre son souffle, il me tendit une enveloppe.

_ L’invitation de Slugh à sa soirée de Noël, devinai-je en reconnaissant l’écriture de notre professeur de Potion. Merci, mais il n’y avait rien d’urgent.

Le garçon voulut me contredire mais toussa dans un nuage de buée. J’attendis patiemment qu’il puisse parler pour s’expliquer.

_ Tu sais qu’en principe il faut être accompagné à cette soirée, commença le Serpentard, encore un peu haletant. Mais d’habitude, le professeur Slughorn n’est pas trop regardant. Pas cette année. Il m’a bien fait comprendre que cette fois c’était accompagné ou rien. Or il y aura le ministre de la Magie, et je m’en voudrais de rater l’occasion de le rencontrer. Alors je me demandais, si on pouvait aller à la soirée ensemble. Miahnna n’étant plus à Poudlard, je suppose que tu comptais y aller seule… ce qui n’est plus possible…

Sam n’étant plus là, j’avais effectivement prévu d’aller seule à la soirée. Cependant, puisque le professeur de potion exigeait que l’on vînt accompagné, sans doute pourrais-je me présenter avec un ami. Mais mon cercle d’amis s’était énormément restreint avec le départ de Matthew et Ludovic en même temps que Sam. David irait à la soirée avec Emily, bien évidemment. Il ne restait donc plus que Jedusor, que je côtoyais assez régulièrement, pour notre duo ne paraisse pas trop impromptu. Il y avait cependant encore un problème.

_ Tu oublies qu’avec les rumeurs que nous avons laissé courir quand nous étions en froid, je ne peux pas aller à la soirée de Slughorn avec toi. Aux yeux de l’école ce serait trahir Sam, et pour quoi passerai-je ?

_ C’est pour ça qu’il était urgent que je te parle. Tu es si pressée d’arriver à Près-Au –Lard, que je suppose que ton petit ami t’y attend. Ainsi vous pourrez en parler tout les deux. Et puis, j’ai bien une idée pour sauver ta réputation mais il va falloir son aide.

J’allais demander des précisions quand j’aperçus Sam à l’entrée du village. Lui aussi me reconnut et venait à notre rencontre, quittant le mur auquel il s’était adossé pour se protéger du vent glacial. Déjà réchauffé par son sourire chaleureux, je me blottis dans ses bras, oubliant mon interminable attente de ce jour, et mon tracas du moment.

Les garçons se saluaient quand je sortis de l’étreinte de Sam, d’un bonjour poli pour Jedusor auquel Sam répondit d’un hochement de tête, quelque peu contraint. Puis un silence gêné, s’installa, très déplaisant, tandis que je cherchai la meilleure façon de mettre Sam au courant.

J’imaginais sans peine son interrogation ; il devait probablement se demander ce que le Serpentard faisait là et pourquoi il ne partait pas. Et je lisais l’attente, dans la posture tendue de Jedusor.

_ Eh bien, vous en faites, une tête, pouffa au bout d’un moment Sam, ce qui détendit immédiatement l’atmosphère. Qu’est-ce qui se passe ?

_ La soirée de Slugh, commençai-je avec un soupir.

Jedusor enchaina sur la nouvelle lubie du professeur de potion et des complications qu’elle engendrait pour lui et pour moi. Puis il me laissa le soin de rappeler à Sam que des rumeurs avaient circulé et qu’il en allait de ma réputation. J’abrégeai rapidement, ayant la désagréable sensation de demander la permission de faire une bêtise… Sam me rassura cependant d’un sourire ; il avait bien comprit l’inextricable problème et les dilemmes qui se présentaient.

_ Je vois, fit-il en me frottant le dos comme je frissonnais. En fait, la seule solution est de montrer qu’il n’y a aucune rivalité entre nous, ajouta-t-il avec un regard aigu à Jedusor, comme s’il posait la question.

_ J’en étais venu à la même conclusion, dit le Serpentard avec un sourire rassurant. D’ailleurs je m’excuse de vous voler des instants que vous auriez sans doute préféré passer en tête à tête… Mais grâce à la marche rapide de Jasdrian, nous sommes arrivés au village les premiers. Nos camarades commencent tout juste à être en vue, et ils vont passer ici. C’est le moment ou jamais de montrer notre bonne entente.

Sam acquiesça, saisissant parfaitement l’idée. Pour ma part, même si j’adhérais au plan, je ne pus m’empêcher de le trouver excessivement abouti. Certes, j’avais aussi pensé à cette possibilité, mais sans avoir réellement songé à demander à Sam de sympathiser avec le préfet de Serpentard, tout deux n’ayant jamais eu une quelconque affinité.

_ Je ne suis plus à Poudlard, ça ne me coûte rien, me murmura Sam à l’oreille, comme s’il avait lu dans mes pensées. Et puis, ce n’est pas comme si nous devions jouer les bons amis tous les jours… Sans vouloir t’offenser, ajouta-t-il, comme Jedusor écoutait. En fait, j’apprécie ton discernement et ta courtoisie, sur ce coup. Bien sûr, je le fais avant tout pour Jasdrian, mais tant mieux si cela t’apporte aussi quelque avantage. Pensez à saluer le ministre pour moi. Vous verrez, c’est homme très abordable, un bon vivant. En fait, ça m’étonne qu’il ne soit pas allé plus tôt aux soirées de Slughorn.

_ Ah ? Tu connais donc le Ministre de la Magie ? s’enquit le Serpentard, curieux.

_ Oui… j’ai eu l’occasion de le rencontrer au ministère, répondit mon amoureux, très évasif.

_ Sam est trop modeste, coupai-je, et j’expliquai pour lui avec fierté : en fait, il a reçu des félicitations du ministre pour son travail chez les Langues de Plomb. Je ne sais bien évidemment pas pour quoi, mais pour un tel traitement, je suppose qu’il s’est montré brillant !

Les joues dorées de Sam rosirent un peu de gêne, alors que Jedusor s’amusait de sa situation et ajoutait ses compliments :

_ Impressionnant ! Quelle recrue tu fais ! Tu n’es là-bas que depuis quelques mois, pourtant !

Nous discutâmes encore un peu du coup d’éclat de Sam, mais ne pouvant nous en dire davantage sur son activité et sa réussite, la discussion s’orienta vers Poudlard, ses habitants et les cours.

Pendant ce temps nos camarades entraient dans le village, et passaient devant nous, notant avec plus ou moins de surprise, que nous bavardions tous trois en toute amitié, avec entrain et bonne humeur, et sans aucune gêne entre les garçons. Certains élèves de Serdaigle vinrent même saluer Sam, lançant un regard circonspect à Jedusor mais ne firent aucune remarque. Olive s’abstint d’approcher, mais elle dut entendre distinctement Jedusor s’excuser de nous avoir fait perdre de précieux moments à penser ensemble, et Sam l’inviter à boire une bièreaubeure dans l’après-midi au Trois Balais.

_ D’accord, accepta le Serpentard. A tout à l’heure donc. Et bonne journée, les amoureux, ajouta-t-il avec un clin d’œil.

Je me mordis la langue pour ne pas rire devant le regard éberlué d’Olive, et entrainai Sam vers un salon de thé. J’étais ravie : avec ce que venait d’entendre cette commère, aucune rumeur ne risquait de circuler à propos de Jedusor et moi.

_ Finalement l’épreuve n’était pas si terrible, commenta Sam. Jedusor sait être agréable quand le besoin se fait sentir.

_ Oui… habituellement, je désapprouve, mais comme cette fois nos intérêts rejoignaient les siens…

La journée fut radieuse en compagnie de Sam, de notre promenade de boutique en boutique, merveilleusement décorées pour Noël, à notre déjeuner en tête-à-tête dans un charmant petit restaurant très cosy. Même le soleil daigna se montrer en début d’après-midi. Il ne réchauffa nullement l’air, mais donna une blancheur éclatante à la neige et irisa d’arc-en-ciel les stalactites de glace accrochées aux gouttières des maisons. Il régnait dans le village une joyeuse effervescence. On s’interpelait, riait dans la rue, les bras débordaient de paquets multicolores, les bonnets de Noël fleurissaient sur les têtes, Sam était près de moi et les vacances étaient en vue. J’étais heureuse et cela ne m’était plus arrivé depuis des mois…

Cette ambiance d’avant fête perdura durant la dernière semaine de cours. Entre la fatigue du trimestre et l’excitation à l’approche des vacances, il régnait une étrange atmosphère dans l’école, mélange d’euphorie et d’épuisement. Seules les évaluations de fin d’année nous faisaient reprendre notre sérieux quelques heures, avant de replonger avec délice dans cette bonne humeur contagieuse.

Seule ombre au tableau : les remarques acerbes de David. Depuis que mon ami avait appris que je comptais aller à la soirée de Slughorn avec Jedusor, il ne m’adressait guère la parole que pour m’envoyer des piques cinglantes. J’avais beau lui expliquer qu’il n’y avait aucun mal, ni aucune trahison à voir dans cet arrangement avec le Serpentard, il n’en démordait pas et le soutien de Sam n’y changeait rien. Emily m’avait même appris que l’aîné des deux frères en avait pris pour son grade, dans une beuglante que David lui avait envoyée. Les rapports entre Sam et son cadet se détérioraient et je m’en sentais affreusement responsable. Il était temps que le trimestre finisse et que cette fichue soirée ait lieu.

Le vendredi, dernier jour de cours, même les professeurs renoncèrent à faire respecter les règles et le silence, tant nous étions survoltés. Le lendemain nous prendrions le train qui nous ramènerait chez nos familles pour les réjouissances de fin d’année. Le lendemain, la soirée de Slughorn serait passée.


Bien qu’aucune rumeur ne courût sur Jedusor et moi, nous avions convenu de nous rejoindre assez tard devant le bureau du professeur de potion. Les festivités déjà lancées, nous espérions pouvoir entrer sans nous faire remarquer des autres invités. Mais quelque chose ne se déroulait pas comme prévu. Devant la porte, nous ne percevions depuis le couloir aucun bruit en provenance de la fête. Après une rapide concertation du regard, le préfet se décida à entrebâiller la porte. Dans le silence, elle grinça et un pas pesant s’approcha. Les doubles battants s’ouvrirent alors à la volée.

_ Ah ! Mr Jedusor, vous voilà enfin, vous arrivez juste pour le discours du ministre, s’exclama le professeur Slughorn. Oh…. Mais qui vois-je aussi derrière vous ? Miss Ceann !

Je me composais un visage aimable mais renâclais intérieurement. Pour une entrée qui se voulait discrète…. Nous étions au centre de l’attention générale !

_ Venez, vous deux, il faut que je vous présente à John, dit le professeur en nous entrainant dans la pièce.

Nous tenant par les épaules, il nous fit passer devant tout le monde et nous plaça à coté du ministre, écartant au passage quelques camarades qui nous lancèrent des regards peu amènes.

_ Veuillez excuser ces deux retardataires, Mr Brainer. Ils m’ont pourtant habitué à une grande ponctualité. Mais reprenez, je vous prie.

_ C’est encore pardonnable à leur âge encore, dit le ministre avec bonhommie. Et puis lorsqu’on a une aussi jolie cavalière, je comprends que l’on arrive en retard, ajouta-t-il avec un clin d’œil au Serpentard.

Le rouge me monta aux joues comme je m’étouffais de honte, le compliment passant largement au-dessus de ma tête, tandis que l’insinuation de John Brainer devant l’assemblée - mes camarades d’école - me donnait l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. La soirée virait au cauchemar, et totalement interloquée, je perdis l’occasion de rétablir la vérité. Le ministre reprit son discours avec entrain et je n’écoutai pas. Mon regard avait croisé celui de David et l’accusation qu’il portait me glaça aussi sûrement que le contact d’un fantôme. Incapable de bouger, dans l’impossibilité de parler, je ne savais comment me défendre et expliquer à mon ami que tout était bien évidemment faux.

Je sursautai quand tout le monde leva son verre, et portai le toast avec un temps de retard. David ne broncha pas, ses yeux accusateurs fixés sur moi.

_ Êtes-vous souffrante, Miss ? demanda-t-on, doucement.

Je me détournai du regard acéré pour faire face mon interlocuteur. Mr Brainer me souriait avec sollicitude.

_ Vous être livide. Seriez-vous malade ?

_ Non, je… je vais bien, merci, répondis-je avec un sourire rassurant. Une petite fatigue passagère… Le trimestre se termine, ajoutai-je en guise d’explication.

_ Et la septième année est de loin la plus éprouvante, se rappela le ministre, avec un regard entendu. Manger vous requinquera un peu, Puis-je vous demander de m’accompagner au buffet ? A moins que vous ne souhaitiez y aller avec votre cavalier..?

Je jetai un œil à Jedusor. Présenté à d’autres invités par le professeur Slughorn, son attention semblait pourtant tournée vers le ministre ; il enviait ma position. L’instant aurait pu être délectable, si l’insinuation de M Brainer ne m’occupait entièrement l’esprit. Je cherchais comment amoindrir la portée de sa malheureuse phrase. Le minimum que je pouvais faire était de me tenir éloignée du Serpentard et le ministre m’en offrait l’opportunité.

_ Oh… Il s’en remettra, répondis-je un peu perfidement, d’un ton détaché signifiant que je n’étais guère liée à mon cavalier.

Subtil, le ministre de la Magie comprit sa méprise et s’excusa de m’avoir mise dans l’embarras un peu plus tôt.

Sam avait dit vrai, Mr Brainer était un homme parfaitement abordable, malgré sa fonction, et ma conversation avec lui fût des plus agréables, quoique écourtée car de nombreux sorciers, élèves ou invités, le sollicitaient sur tous les sujets. Un peu à regret, je laissai ma place à d’autres, mais j’avais à faire : il fallait m’expliquer avec David et je pressentais la discussion bien plus houleuse que la précédente…

J’aperçus le garçon de l’autre coté de la salle. L’air renfrogné, il parlait vivement avec Emily. Sans doute, mon amie essayait-elle de me défendre auprès de lui. Je la remerciai en silence et me dirigeai vers eux, mais le professeur Slughorn m’arrêta en chemin. Il était accompagné du préfet en chef.

_ Miss Ceann, j’ai vu que vous aviez parlé avec John Brainer, comment s’est passé l’entretien ?

_ Très bien, professeur, répondis-je succinctement, n’ayant aucune envie de m’attarder. Sam avait raison, ajoutai-je cependant pour le Serpentard, le ministre est un homme charmant et bienveillant. Tu devrais aller te présenter, Jedusor.

J’insistai lourdement sur le nom de famille du préfet, pour signifier au maitre des potions que je n’avais aucune intimité avec le Serpentard. Le professeur Slughorn comprit mais prit un air dépité.

_ Vous formeriez pourtant un très joli couple. Et puis, brillants comme vous l’êtes, l’un comme l’autre, rien ne saurait vous résister.

Je soupirai d’agacement et me tournai vers Jedusor, m’attendant à partager le même regard noir. Mais au lieu de ça, le Serpentard me dévisageait, un petit sourire rêveur aux lèvres. Le sol sembla encore disparaitre un bref instant sous mes pieds, alors que grondait en moi une profonde exaspération. Qu’avaient-ils tous à vouloir me voir avec Jedusor, à la fin ?! Et lui, à quoi jouait-il, subitement ?!

_ Horace, tu nous as gâtés cette année, la soirée est magnifique !

Le jovial professeur Dumbledore approchait, accompagné d’un grand sorcier émacié. Etrangement, la lumière revint… mais quand avait-elle disparu ?

Je ne cherchais pas longtemps la réponse, le regard aigu de l’inconnu me confirmant que j’avais encore utilisé ma Magie Intrinsèque sans m’en apercevoir. Quelque peu contrariée, j’observai le silence un instant et écoutai les échanges de politesses des enseignants. Ceux-ci m’apprirent qui était l’homme longiligne : Gyro Gearloose, le chef du département des Mystères, le supérieur de Sam. Oubliant toute ma rancune à son encontre, je serrai sa main noueuse. Tout dans son apparence trahissait le bourreau de travail : maigre, le teint blafard, mal coiffé et les yeux cernés, ses vêtements élimés étaient aussi usés que son corps. Son regard vif révélait pourtant un savoir hors norme. Il n’occupait pas son poste par hasard.

_ Miss Ceann, vous serez ravie, je suppose, d’apprendre que Mr Gearloose a accepté de faire partie du jury pour votre soutenance de mémoire, à la fin de l’année, m’apprit le professeur de Métamorphose.

Effectivement heureuse, quoiqu’un peu intimidée, je remerciai le Langue de Plomb d’accorder un peu d’attention à mon travail. Très amène, il me répondit qu’il était normal de s’intéresser aux jeunes talents, et qu’il avait accouru lorsqu’Albus Dumbledore lui avait proposé d’être un de mes examinateurs.

_ En fait, votre ami, Samuel Miahnna, m’avait déjà parlé de votre mémoire, pressentant que votre sujet m’intéresserait. Et il a vu juste, si Albus ne m’avait pas contacté, c’est moi qui l’aurais fait.

Je ne sus quoi répliquer, tant j’étais abasourdie de l’intérêt que portait cet homme de savoir à mes travaux. Je m’étais finalement expliquée celui de mon mentor par son enthousiasme d’enseignant, heureux de transmettre son amour pour les études (et peut-être aussi heureux de partager un don rare), mais je ne comprenais pas pourquoi le chef du département des Mystères y trouvait tant d’attraits. A coté de moi, le visage avide, Jedusor semblait captivé par la discussion qui se profilait. Cependant, le professeur Slughorn lui proposa de le présenter au ministre de la magie, enfin accessible, et je les regardai s’éloigner avec satisfaction.

Bavarder avec Gyro Gearloose fut encore plus plaisant que de parler avec le ministre. L’érudition du Langue de Plomb rivalisait avec celle de Dumbledore. L’intelligence brillait dans ses yeux, il était curieux, et avait une voix douce et posée, qui me mit immédiatement à l’aise. Je devinai cependant qu’il devait attacher moins d’importance au coté humain de ses employés que mon professeur. Ou peut-être que le cadre de l’école se prêtait-il mieux à l’empathie que le département des Mystères ?

De conversation en conversation, je ne mettais pas aperçus que la soirée avait bien avancé. Lorsque je quittai Mr Gearloose et mon mentor, encore toute retournée de ma veine, je constatai que nombre d’invités, pour la plupart des élèves, étaient partis. Je cherchais machinalement David et Emily, l’urgence de parler à mon ami m’assaillant à nouveau.

_ Si tu cherches le frère Miahnna, il vient de partir, m’informa Jedusor.

Il venait de prendre congé de Mr Brainer et paraissait satisfait de lui. J’étais lasse, pour ma part ; la discussion à bâtons rompus avec deux aussi brillants sorciers avait épuisé mon cerveau, déjà fatigué du trimestre.

_ Je vais alors remonter à Serdaigle. J’en ai fini ici, et il faut absolument que je parle avec David. Bonne soirée, lançai-je au Serpentard afin de le dissuader de partir en même temps que moi.

Je m’éloignai rapidement après un bref salut à notre hôte. Mais à mon grand regret, le préfet en chef m’emboita le pas et je priai pour que notre sortie passe plus inaperçue que notre entrée.

_ L’entente n’a pas l’air au beau fixe avec le petit frère, en ce moment, fit remarquer Jedusor, comme nous nous retrouvions dans le couloir obscur et glacé. A cause de moi, je crois ?

Soulagée qu’aucune remarque supplémentaire n’ait été faite, je daignai éclairer mon cavalier de fortune. Ma lassitude me poussait peut-être aussi à me confier.

_ Même si son frère était au courant, David ne voyait déjà pas d’un bon œil notre petit accord pour ce soir, et la méprise du ministre et du professeur Slughorn n’a rien arrangé, je suppose… Il croit que tu es un rival pour Sam et n’a guère confiance en moi.

_ David est sans nul doute le plus clairvoyant de nous tous, dit à voix basse Jedusor comme s’il se parlait à lui-même.

Je m’arrêtai et me retournai vers lui, interrogative ; et avec le mauvais pressentiment que sa réponse n’allait pas me plaire. Un peu penaud, le Serpentard eut un bref sourire d’excuse ; il était embarrassé d’avoir pensé tout haut, mais je me fichais de son ressentiment. Je voulais savoir le fond de ses pensées, maintenant.

_ C’est un peu délicat à dire, commença-t-il, très hésitant, mais euh…je crois que…

_ Viens en au fait, Jedusor, grondai-je, à bout de patience.

Il poussa un profond soupir, et sans doute vexé de mon ton impérieux, perdit sa délicatesse et acheva d’une voix beaucoup plus sûre, ses yeux de jais soudés aux miens, me défiant de nier :

_ Je te plais, Ceann.

A nouveau cette sensation de chute… Le désarroi, un peu d’hébétude aussi. Mais surtout le vide. Dans ma tête, abrutie. Et autour de moi, comme si mon monde disparaissait. Le vide qui happe tout, sauf cette question que je n’ose formuler par peur de la réponse. Je ne veux pas l’entendre, je ne veux pas la penser. Elle tente de s’insinuer, mais je ne veux pas me la poser. La réponse pourrait être affreuse… Et alors même que je songe à cela, la question surgit en mon cœur : Jedusor me plait-il vraiment?

Avec évidence, une part de moi l’admet. Avec la même évidence, la rage en plus, une autre partie de moi hurle que non.

Toujours prompte à suivre mes émotions, ma magie s’attisa et alla raviver les torches éteintes du couloir. Une seconde plus tard, des flammes incendiaires illuminaient l’espace comme en plein jour, réveillant en sursaut les personnages des tableaux et dévoilant les lèvres de Jedusor, étirées en un sourire narquois. Alors que les portraits protestaient, couvrant à peine le vrombissement des feux, la lueur s’atténua ; les flammes éblouissantes faiblirent et virèrent au violet. Ces flammèches sombres surmontaient des tisons rougeoyants, comme autant d’yeux menaçants. Dans le crépitement sourd des flambeaux, les yeux probablement moins rouges mais tout aussi ardents que les braises, j’attendais que le Serpentard portât le prochain coup.

_ Ce qui est certain, c’est que tu n’aurais pas réagi de façon si spectaculaire, si tu étais sûre de tes sentiments pour Sam.

Une torche craqua d’un bruit sec et cracha une gerbe d’étincelles. Mais ce fut là ma seule réaction et contre toute attente, je me calmai. Cette remarque m’apportait en fait la seule réponse que je savais absolument juste : s’il y avait bien une chose dont je ne doutais pas, c’était de mes sentiments pour Sam. Que le Serpentard remette cela en cause m’agaçait mais continuer à enrager ne ferait que le conforter dans sa démonstration.

_ Tu te trompes, Jedusor, dis-je d’une voix posée. J’aime Sam.

La douceur avec laquelle j’avais prononcé ces derniers mots, ou peut-être mon sourire s’épanouissant, laissa coi le préfet en chef, et j’en profitai pour tourner les talons. La discussion était close.

_ Tu as pourtant toutes tes chances, lança-t-il, avant que je ne prenne un autre couloir.

Curieuse façon d’avouer sa faiblesse… Il n’y avait que le Serpentard pour annoncer les choses de façon si désagréable. Mais rassurée sur mes propres sentiments, je ne me fâchai pas de sa nouvelle remarque.

_ Présomptueux, lançai-je tout de même, amusée.

Je remontai à la tour de Serdaigle sans une nouvelle interruption. David et Emily étaient encore dans la salle commune. Je me plantai devant eux avant qu’aucune remarque ne fuse, et admis que Jedusor avait bien quelques desseins me concernant et que je l’éviterais à partir de ce moment. L’approbation discrète de mon amie ainsi que le sourire éblouissant du frère de Sam me soulagèrent. Qu’il était bon de retrouver notre complicité !

Souhaitant une bonne nuit aux tourtereaux, je montai dans la chambre et me couchai avec bonheur. Je dormis d’un sommeil agité, mes rêves me ramenant à la soirée de Slughorn, à ses invités et aux discussions riches que j’avais eues. Conversations qui, dans mes songes, se terminaient toutes par cette phrase : « tu as toutes tes chances ».



Bon je vous laisse, de la plomberie à faire encore... les toilettes cette fois...


Dernière édition par Syrinx le Ven 9 Sep - 8:43, édité 4 fois

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Message par Hestianne Jeu 8 Sep - 14:56

Syrinx, tu me frustre, tu le sais ça ?
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Message par Syrinx Jeu 8 Sep - 15:49

Pourquoi ? qu'est-ce que j'ai fait ??
Le chapitre ne finit pourtant pas trop en queue de poisson... si ?

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Message par Hestianne Jeu 8 Sep - 17:11

non, mais c'est frustrant de pas avoir la suite...
t'imagine pas à quel point...
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Message par Syrinx Jeu 8 Sep - 19:23

si si j'imagine très bien, je suis aussi lectrice de fanfics

sinon à part ta frustration, je peux avoir un autre ressenti ? juste pour avoir une idée de ce qui t'as fait hurl... (non pas dans ce chapitre) tiquer ou pas.

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Message par Suzywa Jeu 8 Sep - 22:31

Etrange position que celle de Jasdrian !
Ses amis s'éloignent, elle repousse Tom... Sans doute lui faudra-t-elle cette solitude pour avancer sur son chemin personnel...
Finalement, le titre choisi convient très bien ! Eh oui, Hestianne, on avance mais à "pas d'aiguille". Il y a des passages dans la vie où beaucoup de choses bloquent ... Cela arrive à tout le monde, même dans les fics !

Emilie a-t-elle répondu finalement ? Je suis curieuse de connaître son sentiment aussi !
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Message par Syrinx Jeu 8 Sep - 23:21

Emilie a-t-elle répondu finalement ? Je suis curieuse de connaître son sentiment aussi !
Aucune nouvelle d'elle. ça commence d'ailleurs à m'inquiéter.

Finalement, le titre choisi convient très bien !
Ahem! on a cherché un bon bout de temps mais c'est vrai que Suzy a bien trouvé

Il y a des passages dans la vie où beaucoup de choses bloquent ...
Je te fais pas dire... m'enfin voila

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Message par Nausicaa Jeu 8 Sep - 23:54

Humhum... Rolling Eyes Il est fort... Très fort ! m'enfin voila (Sacré Jedusor...).

Ah ben je sais pas vous mais moi ça m'a fait du bien de me replonger dans cette histoire ! (Merci Syrinx ! Very Happy ).

Une petite avance rapide sur Noël qui donne bien envie et un chassé-croisé amoureux (?) qui laisse entrevoir... euh, quoi d'abord ?... scratch Non non, je n'ai pas envie de chercher à savoir, j'ai envie d'attendre et de découvrir ça comme on ouvre un cadeau joliment emballé... satisfait

Bon courage pour la suite ! Bisou (Plomberie et récit).





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Message par Syrinx Ven 9 Sep - 9:12

Humhum... Il est fort... Très fort ! (Sacré Jedusor...).
Et en quoi il est fort ?

Ah ben je sais pas vous mais moi ça m'a fait du bien de me replonger dans cette histoire !
moi aussi je suis contente que le chapitre soit finalement sorti, même si c'est difficile d'écrire, difficile de s'y mettre parfois, difficile de poser des mots (enfin les mots justes) sur ce qu'on veut dire et sur le message à faire passer

un chassé-croisé amoureux (?)
rigolo comme expression, même si je sais pas trop comment il faut le voir Question

Bon courage pour la suite ! Bisou (Plomberie et récit).
Merci. La plomberie est réglée, jusqu'à la prochaine... et le chapitre suivant est commencé.

Faute corrigée, et l'autre aussi d'ailleurs ("fachai" au passé simple c'est quand même mieux...) plus d'autres qui trainaient (et que bizarrement je ne vois que maintenant... mais pourquoi ?)

Merci Nau Bisou

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Message par Nausicaa Ven 9 Sep - 10:28

Syrinx a écrit:
Humhum... Il est fort... Très fort ! (Sacré Jedusor...).
Et en quoi il est fort ?
Semer le doute, si c'n'est dans celle de Jas, au moins dans notre tête à nous... Rolling Eyes Et modeler les choses, ce faisant, pour la suite de l'histoire (de son histoire). En tout cas c'est ainsi que je ressens les choses (après, de là à savoir si c'est comme ça que tu les avais senties, toi... Content ).
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Message par Syrinx Ven 9 Sep - 14:27

Semer le doute(....) Et modeler les choses, ce faisant, pour la suite de l'histoire (de son histoire).
le retour de la question qui fait débat ?

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Message par Nausicaa Ven 9 Sep - 15:36

Syrinx a écrit:
Semer le doute(....) Et modeler les choses, ce faisant, pour la suite de l'histoire (de son histoire).
le retour de la question qui fait débat ?
Oui et... oui ! Razz
Non, en fait, c'est une question qui s'intègre dans une autre question, autrement dit, le "semage de doute" est à deux niveaux (je crois). Celui de Jas, celui de l'histoire (et de l'histoire canonique elle-même), et notre niveau à nous. (Je suis en train de me demander ce que je ressens moi-même vis à vis du personnage et c'est limite flippant... Shocked ).
Ah ouais... C'est peut-être pas très clair... scratch (C'est aussi pour ça que j'attends la suite, pour savoir si je me suis faite avoir ou pas, ou, oh et puis j'ai dit que je ne voulais pas chercher !! C'est de ta faute, aussi, Syrinx, avec tes questions ! Razz ).

Je retourne au frais au fond des cachots, tiens ! Content
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Message par Syrinx Ven 9 Sep - 17:37

(Je suis en train de me demander ce que je ressens moi-même vis à vis du personnage et c'est limite flippant... Shocked ).
alors là je suis fière de mon coup !

Sinon juste pour dire que j'ai fait un lexique sur le premier post, avec lien vers chaque chapitre.

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