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[JOUR 2 (Porte)] Texte de Elenna
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[JOUR 2 (Porte)] Texte de Elenna
La Mère Nature…
Jolies petites bébêtes dans les champs de fleurs, ruisseaux frais et chantonnants, arbres majestueux soutenant de leurs fermes branches le ciel bleu…
Pourquoi personne ne parlait-il jamais des gros trucs qui font « bleurghhh » dans les ronces, dans votre dos, des grosses flaques au fond vaseux et chaussurophages ou des gros machins pleins d’épines, d’insectes et de bois mort qui empêchaient l’innocent voyageur égaré d’aller tout droit ?
Isidore, citadin pur jus dont le contact le plus proche avec la campagne se résumait au jour où il avait fait mumuse avec une figurine d’âne dans la crèche à l’âge de sept ans, découvrait trois choses depuis sa panne d’essence imprévue.
Petit un, que les peintres bucoliques ne devaient pas peindre leurs scènes champêtres sur place. Sinon, il y aurait beaucoup plus de traînées de peinture sur l’œuvre, une pour chaque gifle donnée aux trucs volants, piquants et mordants qui l’entouraient.
Petit deux, que la réforme orthographique était urgente. La Mère Nature ? Non, l’Amère Nature plutôt ! Et la Piquante, et la Gluante, la Visqueuse, l’Obscure.
Mais surtout, surtout, immense trois, pourquoi n’y avait-il pas de péripatéticienne de LAMPE DE POCHE dans le putain de matériel obligatoire dans une voiture ? Ca aurait coûté quoi, merde, un extincteur lanceur de feux d’artifice ou un triangle boule à facettes ?!
C’est donc dans cet état d’esprit qu’Isidore errait dans la campagne. Furieux, effrayé, trempé et en plus chaussé d’une seule chaussure.
Dans la nuit obscure, il tentait de se frayer un chemin, et de ne pas signaler sa présence aux innombrables animaux qui l’entouraient. Hélas, les « pouic » de sa chaussure rescapée ne l’aidaient pas à se faire discret.
Sans parler des chutes incessantes sur feuilles mortes. A croire que ça poussait sur les arbres, ces choses-là !
Entre deux gifles au hasard (et deux retours-boomerang de branches vengeresses), il crut apercevoir de la lumière au loin. Ou du moins, un coin moins noir que le reste.
Il entreprit de se diriger dans cette direction, employant tous les moyens de transport possibles sauf ceux nécessitant l’usage unique de ses deux membres postérieurs.
Il arriva finalement au terme d’une ultime glissade en vue d’une grande bâtisse en ruine, sinistre, mais non naturelle. Peu importe qu’elle soit l’équivalent architectural d’un concert en « crac-boum-bouh », c’était une construction humaine. Et éclairée. Les lueurs dansaient au travers des vitres, faisant vaciller les ombres dissimulant les décharnes de Mère Nature.
Il se redressa difficilement avec l’aide d’un bout de bois droit. Un tronc, pensa-t-il, jusqu’à ce qu’il se rende compte que sa main n’avait pas plus d’échardes ou d’épines qu’en l’agrippant.
Un bout de bois lisse ? Mais… un panneau ?!
Il fit pivoter le panneau en direction du manoir ruiné et lut à la lueur d’un rayon égaré : « le château Restezenàl’écart ». Drôle de nom.
Il entreprit la glissation vers la bâtisse et s’approcha de la porte. Un épais heurtoir en forme de chauve-souris décorait l’épais battant. Il en frappa trois coups, frénétiquement, croyant entendre un truc faire « hi-han » à proximité.
« Entrez ! » lui répondit une voix sépulcrale. Il ouvrit prudemment la porte. La lumière se glissa dans l’interstice, jusqu’à vaincre toutes les ombres.
Jolies petites bébêtes dans les champs de fleurs, ruisseaux frais et chantonnants, arbres majestueux soutenant de leurs fermes branches le ciel bleu…
Pourquoi personne ne parlait-il jamais des gros trucs qui font « bleurghhh » dans les ronces, dans votre dos, des grosses flaques au fond vaseux et chaussurophages ou des gros machins pleins d’épines, d’insectes et de bois mort qui empêchaient l’innocent voyageur égaré d’aller tout droit ?
Isidore, citadin pur jus dont le contact le plus proche avec la campagne se résumait au jour où il avait fait mumuse avec une figurine d’âne dans la crèche à l’âge de sept ans, découvrait trois choses depuis sa panne d’essence imprévue.
Petit un, que les peintres bucoliques ne devaient pas peindre leurs scènes champêtres sur place. Sinon, il y aurait beaucoup plus de traînées de peinture sur l’œuvre, une pour chaque gifle donnée aux trucs volants, piquants et mordants qui l’entouraient.
Petit deux, que la réforme orthographique était urgente. La Mère Nature ? Non, l’Amère Nature plutôt ! Et la Piquante, et la Gluante, la Visqueuse, l’Obscure.
Mais surtout, surtout, immense trois, pourquoi n’y avait-il pas de péripatéticienne de LAMPE DE POCHE dans le putain de matériel obligatoire dans une voiture ? Ca aurait coûté quoi, merde, un extincteur lanceur de feux d’artifice ou un triangle boule à facettes ?!
C’est donc dans cet état d’esprit qu’Isidore errait dans la campagne. Furieux, effrayé, trempé et en plus chaussé d’une seule chaussure.
Dans la nuit obscure, il tentait de se frayer un chemin, et de ne pas signaler sa présence aux innombrables animaux qui l’entouraient. Hélas, les « pouic » de sa chaussure rescapée ne l’aidaient pas à se faire discret.
Sans parler des chutes incessantes sur feuilles mortes. A croire que ça poussait sur les arbres, ces choses-là !
Entre deux gifles au hasard (et deux retours-boomerang de branches vengeresses), il crut apercevoir de la lumière au loin. Ou du moins, un coin moins noir que le reste.
Il entreprit de se diriger dans cette direction, employant tous les moyens de transport possibles sauf ceux nécessitant l’usage unique de ses deux membres postérieurs.
Il arriva finalement au terme d’une ultime glissade en vue d’une grande bâtisse en ruine, sinistre, mais non naturelle. Peu importe qu’elle soit l’équivalent architectural d’un concert en « crac-boum-bouh », c’était une construction humaine. Et éclairée. Les lueurs dansaient au travers des vitres, faisant vaciller les ombres dissimulant les décharnes de Mère Nature.
Il se redressa difficilement avec l’aide d’un bout de bois droit. Un tronc, pensa-t-il, jusqu’à ce qu’il se rende compte que sa main n’avait pas plus d’échardes ou d’épines qu’en l’agrippant.
Un bout de bois lisse ? Mais… un panneau ?!
Il fit pivoter le panneau en direction du manoir ruiné et lut à la lueur d’un rayon égaré : « le château Restezenàl’écart ». Drôle de nom.
Il entreprit la glissation vers la bâtisse et s’approcha de la porte. Un épais heurtoir en forme de chauve-souris décorait l’épais battant. Il en frappa trois coups, frénétiquement, croyant entendre un truc faire « hi-han » à proximité.
« Entrez ! » lui répondit une voix sépulcrale. Il ouvrit prudemment la porte. La lumière se glissa dans l’interstice, jusqu’à vaincre toutes les ombres.
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