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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 7 Empty Chapitre 13 : Meurtrière

Message par Syrinx Lun 15 Mar - 21:41

Bon voilà après tout ce temps, voici le chapitre 13.
C'est parti...

Chapitre 13 : Meurtrière


Alors que le tissu de la cape se collait à ma main comme un seconde peau, un crochet sembla agripper mon nombril et me souleva brusquement. Tout se mit à tourbillonner. Terrorisé par ces sensations, Evasion émit un cri atroce qui me glaça d’effroi jusqu’à la moelle. Le ciel bleu, la forêt sombre, les visages de mes compagnons, tout se mélangeait devant mes yeux agrandis par l’effet de l’angoisse. Nous quittions la clairière et le Nurmengard, j’en étais à peu près sûre, et j’espérais, je priais, pour que nous arrivions tous, entiers à destination. D’ailleurs n’avais-je pas surestimé mes capacités en choisissant un lieu de repli si éloigné ?

La veille au soir, j’avais survolé un petit lac miroitant. L’air était doux ; l’endroit paisible et accueillant, respirant la quiétude. C’était là, que mon esprit, pris de court, nous envoyait… à condition que mon enchantement ait été correctement lancé.

Je compris la faille de mon sortilège en voyant l’exact paysage de mon souvenir, alors que le tournoiement ralentissait. La lumière du jour le colorait aujourd’hui, mais la vue était la même. Une vue du ciel, la seule que j’avais du lac. La magie accomplie, l’immobilité ne dura qu’une seconde avant que la pesanteur reprenne ses droits et nous livre au vide. De surprise ou de peur, nous criâmes tous, en nous sentant tomber. Un brusque tassement de mon estomac m’indiqua qu’Evasion venait de déployer ses ailes, freinant notre chute. Tenant toujours mon parrain d’une main et la cape de l’autre, je plongeai alors vers l’avant, attirée par le poids de mes compagnons. Mon visage heurta l’encolure osseuse du Sombral et une douleur irradia de mon nez qui venait d’émettre un craquement suspect. Sonnée, et incapable de m’accrocher, je glissai du dos de ma monture et basculai dans le vide, entraînée par Patrick vers le lac bleu.


_ Patrick, veux-tu bien te reposer ?! houspilla Carron, d’une voix paternelle.

_ Je suis faible, admit doucement mon parrain, mais au moins, je suis conscient. Jasdrian est venue jusqu’ici pour moi, laisse-moi prendre soin d’elle.

_ Une sacrée tête de mule, ta filleule, commenta Carron, toujours agacé, avant d’ajouter très satisfait : mais une sacrée sorcière aussi… Le repas sera bientôt près, Peter chasse aux alentours et Liam s’est amusé à pêcher du poisson… on croirait qu’il découvre la magie, tellement il est heureux d’avoir retrouvé sa baguette.

_ Oh, crois-moi ça n’a rien de drôle d’être privé de magie, fit si sombrement mon parrain que je voulus le prendre dans mes bras. Ah ! dit-il d’une voix beaucoup plus enjouée, je crois qu’elle revient à elle.

J’entrouvris les paupières et les refermai aussitôt en grognant, éblouie par la lueur scintillante du soleil à travers le feuillage. J’avais mal partout, à la tête, aux épaules, mes bras semblaient peser une tonne, et j’avais un mauvais goût de sang dans la bouche.

_ Jasdrian ? appela Patrick.

Parce que c’était lui, j’ouvris les yeux et soutins la lumière aveuglante. Son visage se fendit d’un sourire doux et bienveillant, à la fois familier et inconnu, ses joues creusées lui donnant une gravité qu’il n’avait jamais eue. Je lui fis signe d’approcher et enlaçai son cou dès qu’il fut à ma portée.

La position devait être inconfortable pour lui, mais comprenant que je ne le lâcherais pas si vite, il s’installa à côté de moi et je me blottis dans ses bras, comme une petite fille.
Enfin je le retrouvais, enfin mes angoisses s’apaisaient. Tous ces jours, toutes ces nuits passés à m’inquiéter… toutes ces heures se dissolvaient dans cette étreinte. Patrick me laissa le temps, et personne ne vint nous déranger ; peut-être les autres nous pensaient-ils endormis. Mais un gargouillis de son estomac me rappela qu’il avait besoin de manger et de reprendre des forces.

_ Tu as faim, constatai-je, allons manger.

Il me serra plus fort pour m’obliger rester allongée.

_ D’après Carron, je devrais te hurler que tu es une idiote écervelée…

Je me raidis imperceptiblement, soucieuse de voir mes retrouvailles avec mon parrain gâchées par une remontrance que je méritais, certes, et qui me passerait largement au dessus de la tête.

_ Mais, je crois plutôt qu’il faut que je te remercie de nous avoir sauvés du Nurmengard. Tu as été formidable. Absolument fabuleuse. Je… je t’ai laissée enfant, et tu es presqu’une sorcière accomplie à présent, si forte que tu as sauvé la mise à ton pauvre parrain et à ses amis… tu n’imagines pas à quel point je suis fier de toi ! Cependant…

_ Cependant ? répétai-je, comme il s’était interrompu.

_ Je n’ai jamais eu aussi peur qu’en te voyant ici tout à l’heure. Oui, tu as été inconsciente de venir, Jasdrian, mais comment pourrais-je te le reprocher ? Je suis ici moi aussi…

Il desserra son étreinte pour me regarder dans les yeux, avant de continuer.

_ Néanmoins, pour le cœur et la paix de ton parrain, pourrais-tu éviter de revenir ici ?

_ Et pour la paix de mon cœur, rentreras-tu en Irlande avec moi ? demandai-je à mon tour.

La question était purement rhétorique, je n’attendais aucune réponse. Patrick ne s’y trompa pas et ne se donna pas la peine d’y répondre.

_ Prends soin de toi et des autres, et je n’aurai aucune raison de revenir, murmurai-je, grave.

C’était là tout ce que je pouvais lui promettre, et tant pis si ma promesse avait des allures de marché. D’ailleurs, Patrick ne s’en formalisa pas, et acquiesça silencieusement.

Peter avait ramené des perdrix de sa chasse, et finissait de les cuire sur les braises autour desquelles nos trois acolytes et les deux anciens prisonniers mangeaient les poissons déjà prêts. A notre approche, les évadés se levèrent et s’éloignèrent prestement, nous cédant leur place. Ils fuyaient, craintifs, avec une lueur d’excuse dans leurs yeux incertains. Manifestement, ils m’évitaient.

Et comment pouvait-il en être autrement ? Nous les avions libérés en même temps que Patrick, mais à quel prix ? Mon cœur se serra au souvenir de ce corps que j’avais foudroyé.

Je l’avais tué. Qui que ce fût, je lui avais pris sa vie, l’avait dépouillé de ce don, l’avais réduit au néant, comme on souffle une flamme, si vive un instant auparavant… J’avais commis l’acte le plus ignoble qui soit, et mon âme douloureuse se perdait en désolation.

Me connaissant parfaitement, Patrick comprit le déferlement de mes pensées. Ressentant ma soudaine raideur, il passa son bras autour de mes épaules et me serra contre lui, réconfortant. Je m’en aperçus à peine, perdue et seule comme je l’étais face à mon acte. Il n’y avait rien à faire, rien à dire, pour racheter ma faute. J’avais tué, et j’allais devoir vivre avec le poids de cette insupportable réalité. Le fardeau était énorme, et la tentation de me trouver des excuses pour alléger ma conscience, immense. Mais je savais que tout ce qu’inventait une partie de mon cerveau (celle qui refusait de souffrir) était faux. Non, je n’avais nullement perdu le contrôle de ma Magie Intrinsèque ; au contraire, je savais qu’elle avait agi exactement comme je l’avais souhaité. Bouleversée par l'apparence de mon parrain, aveuglée par la menace pesant sur lui, j’avais voulu tuer cet homme, une seule et brève seconde. J’aurais pu l’assommer, mais je l’avais tué, j’étais impardonnable. J’aurais dû agir différemment.

_ Jasdrian, ça suffit maintenant ! Réagis !!

Secouée comme une poupée de chiffon, je remarquai alors Peter qui fulminait devant moi. J’étais assise sur un tronc au bord du lac et je mâchouillais sans m’en rendre compte du poisson froid. Depuis quand étais-je dans cette torpeur hébétée ?

A mes côtés, mon parrain gronda d’un air menaçant.

_ Oui tu as tué, et non tu n’y peux plus rien, continua le jeune homme sans prêter garde à Patrick.

Je savais tout cela, mais l’entendre prononcer à haute voix me perça le cœur. Les larmes me montèrent aux yeux mais je les refoulai. Je ne méritais pas de m’apitoyer sur mon sort.

Je serais retombée dans ma léthargie si Peter ne m’avait à nouveau houspillée :

_ Tu comptes rester prostrée encore longtemps ?

Je levai vers lui un regard malheureux et douloureux qui l’irrita.

_ Enfin Jasdrian, sais-tu combien de vies tu as épargnées en le tuant, lui ? Cet homme était un assassin… sais-tu qui il était ? Un sorcier qui aimait tant tuer qu’il se faisait passer pour Rudolf Höss, le moldu dirigeant le camp d’Auschwitz ! Crois-moi ce n’est pas une grande perte, le monde ne se portera que mieux de sa disparition.

Peut-être… mais valais-je mieux que lui en tuant à mon tour ? Un sanglot m’empêcha de parler quand je voulus m’expliquer. Incapable cette fois de retenir mes larmes, je me recroquevillai sur moi et me laissai aller, pleurant l’homme que j’avais abattu, malgré ce que je venais d’apprendre ; je pleurais la vie que j‘avais éteinte. Aussi abject et ignoble qu’il avait été, cet homme devait avoir de la famille et des amis… peut-être avais-je privé un enfant de son père…

J’étais devenue ce que je haïssais, une meurtrière. Moi qui estimais tant la vie.

Une lumière surgit des ténèbres de mon cœur. Faible, de la taille d’une tête d’épingle dans un océan de noirceur, sans doute une indulgence servie par cette partie de moi qui se refusait à s’enfoncer dans l’abysse de culpabilité que je creusais. Cette fois, j’acceptai néanmoins d’entendre ce qu’elle proposait (on ne descend pas si aisément en enfer) : une différence entre ceux qui se désolent de leur acte, et les tueurs pétris de froideur.

Moi, je regrettais. Et même si cela ne changeait rien à ce que j’avais fait, je m’accrochais à ce sentiment : je regrettais, et je ne pouvais être comparée à ces odieux mages noirs. Je me lovais autour de cette lueur blafarde, aussi bien pour la protéger de l’obscurité que pour la contempler. Une interrogation me vint alors : l’assassin de mon père éprouvait-il des remords ?



Je ne me rappelais pas m’être endormie, ni même avoir cessé de pleurer, mais je me réveillai des heures plus tard sous un arbre. La fatigue m’avait peut-être rattrapée après tout, à moins que, lassé de mes larmes, quelqu’un ne m’ait jeté un sortilège ?

J’avais chaud, ma tête était lourde, et mes yeux brûlaient d’avoir tant pleuré. Un poids écrasait ma poitrine, et je savais qu’il n’avait rien à voir avec l’atmosphère étouffante de cette fin d’après midi. J’étais lasse, épuisée, totalement vide et ne souhaitais qu’une chose : me rendormir, retourner à cette inconscience salvatrice. Mais le sommeil a cette particularité de surgir quand on ne l’attend pas, et de fuir, lorsqu’on l’appelle. Tandis que j’étais embourbée dans une profonde hébétude, où j’aurais préféré replonger, mon esprit cherchait à s’en échapper ; tant et si bien que je finis par me redresser, de mauvaise grâce.

_ Bien dormi ? me demanda Liam.

Je grognai pour répondre ce qui pouvait être un oui ou un non, je ne savais pas moi-même ; et j’espérais ne pas avoir à m’étendre sur le sujet.

Patrick dormait sous un autre arbre, et ses deux camarades de prison somnolaient un peu plus loin.

_ Carron et Peter montent la garde aux alentours, m’expliqua Liam. Un moldu nous a vus et Patrick a dû lui effacer la mémoire… inutile qu’il donne l’alerte. Nous pourrions semer ou tromper la police allemande assez facilement, mais nous supposons que les sbires de Grindelwald sont à l’affût de ce genre d’information.

J’acquiesçai, quelque part étonnée que la nouvelle se soit frayé un chemin dans mon cerveau brumeux.

_ Cet endroit est trop fréquenté pour que nous y restions longtemps, poursuivit l’homme d’une voix de baryton qui ne m’incitait pas au réveil, mais nous avons tous besoin de repos. Nous lèverons le camp demain à la première heure et toi tu rentreras en Irlande.

Comme il avait fini de parler, je hochai à nouveau la tête pour lui signifier que j’avais entendu, même si le sens des mots ne se révélait que bien plus lentement.

Je restai un certain temps à contempler une colonne de fourmis, l’esprit vide, incapable de me concentrer trois secondes pour associer deux pensées… Et la chaleur ne m’aidait pas, songeai-je avant de fixer d’un œil envieux l’eau miroitante du lac.

_ Où vas-tu ? me demanda Liam comme je me levais.

_ Au lac, je meurs de chaud, répondis-je d’une voix tenant plus du croassement que d’un timbre humain.

_ Désillusionne-toi alors. Un groupe de la jeunesse hitlérienne se baigne de l’autre coté du lac. C’est à un de leurs accompagnateurs que Patrick a dû effacer la mémoire, toute à l’heure. Tiens, au fait, ta baguette.

Un éclair de joie à la vue de mon instrument déchira le brouillard dans lequel je pataugeais et cette fois, je compris, sans temps de retard, ce que me racontait Liam :

_ Merci de me l’avoir prêtée. Je n’ai malheureusement rien pu en tirer, elle n’est absolument pas faite pour moi. Elle a totalement bridé mes pouvoirs. Pas étonnant que tu n’aies pas besoin de ta baguette pour jeter un sortilège, quand on voit comment elle muselle la magie… Tu dois avoir de sacrées ressources pour parvenir à l’utiliser sans effort. En tous cas, merci de me l’avoir cédée à un tel moment.

Piètre don en vérité qu’une baguette conçue pour brider la magie… Liam aurait tout aussi bien pu courir au devant d’adversaires, confiant en son arme, et se faire tuer par mon manque d’anticipation…

_ Allons Jasdrian, ne te reproche rien, parce que moi, je ne te reproche rien, au contraire. C’est très généreux de confier sa baguette à un inconnu avant un combat. Et tout le monde va bien, ajouta-t-il sur un ton d’évidence, presque chantant. Tu ne peux pas tout prévoir.

_ Mouais, murmurai-je, peu convaincue, en me jurant que je ne prêterais plus ma baguette de sitôt.

_ Va donc piquer une tête, ça te rafraîchira les idées ; tu es grincheuse au réveil.

Sans relever, je me jetai le charme de Désillusion, et me dirigeai vers le lac. La chaleur dans l’ombre des bois n’était rien en comparaison de la fournaise de la petite plage de gravier. Le soleil brûlant donnait à ma peau blanche un éclat irréel, tandis que sous ma chevelure sombre, ma tête chauffait désagréablement. Je pressai le pas, regrettant la tiédeur de l’été irlandais.

L’eau était claire et fraîche, accueillante. J’y trempai les pieds, et m’aspergeai généreusement les bras et le visage, avant de céder totalement à son appel. Puisque j’étais invisible à tous, j’ôtai ma longue robe de sorcière, et m’avançai dans l’onde pure, la baguette dans une main et le vêtement dans l’autre. Veillant à ne pas provoquer trop de remous, pour ne pas attirer l’attention des enfants jouant et criant de l’autre coté du lac, je nettoyai mes affaires et me frottai énergiquement pour enlever la crasse du voyage. Sans doute espérais-je aussi laver un peu de ma conscience… peine perdue dans ce cas là.

Je rentrai à notre camp sommaire, revigorée et séchée d’un coup de baguette. J’avais aussi retrouvé ma tenue de collégienne, en levant le sortilège de métamorphose que Carron avait jeté le matin même. Il me semblait que plusieurs jours s’étaient écoulés depuis…

Les trois anciens prisonniers dormirent jusqu’au soir d’un profond sommeil, et replongèrent sitôt leur copieux diner avalé. Mangeant moi-même d’un bon appétit, je les observais du coin de l’œil, horrifiée de leur maigreur et par leur visage émacié ; je n’osais imaginer ce qu’ils avaient dû endurer pour être dans un tel état d’épuisement.

M’étant vu refuser un tour de garde pour la nuit, sous prétexte que j’avais besoin de me reposer afin de ne pas tomber du Sombral le lendemain, pendant ma traversée de la mer du Nord, je sombrai à mon tour dans un sommeil agité. J’étais cependant déjà réveillée lorsque Peter me secoua doucement l’épaule pour me signifier qu’il était l’heure de partir.

Il faisait encore nuit, mais le ciel ne tarderait pas à s’éclaircir. Je ne distinguais pas les visages, mais reconnaissais les personnes à leur voix. A quelques mètres, Carron parlait avec les deux autres prisonniers dans une langue étrangère, Peter s’occupait de nourrir Evasion, Liam me préparait des provisions pour la journée, et Patrick avait passé son bras sur mes épaules. Silencieux, il profitait comme moi de nos derniers instants ensemble.

Et puis Peter s’approcha avec le Sombral harnaché de l’épaisse couverture recouvrant son dos osseux. Tous les regards se tournèrent vers moi, c’était l’heure des adieux.

_ Tu nous as ramenés loin au nord de l’Allemagne, dit Carron d’une voix basse pour ne pas troubler la nuit, près de Hambourg. La mer n’est qu’à une centaine de kilomètres, mais il vaudrait mieux que tu l’atteignes avant qu’il ne fasse jour.

J’acquiesçai avant qu’il ne continue, se tournant à demi vers les codétenus de mon parrain.

_ Sacha et Alexander s’excusent pour leur comportement, ils te prenaient pour quelqu’un d’autre, du côté de Grindelwald, tu te doutes bien… En tout cas, ils te remercient d’avoir été là.

J’échangeai un sourire avec les deux hommes, avant que Liam ne se présente devant moi. Il me serra dans ses bras, presqu’aussi fort que lors de notre rencontre, la veille.

_ Rentre bien, jeune fille, et merci du coup de main, murmura-t-il avec un clin d’œil.

Venait à présent Peter qui, plus réservé, me tendait simplement la main. Comme je la prenais, il se pencha vers moi et me dit si bas, que même Patrick tout près ne dut entendre…. :

_ Moi aussi j’ai tué un homme. Il torturait une famille, et je l’ai abattu. Tu n’oublieras jamais ton acte, mais crois-moi, Jasdrian, avec le temps, tu apprendras à vivre avec ce poids. Et peut-être même, en sortiras-tu meilleure.

Il se redressa et je le regardai, éberluée. Son visage grave, presque douloureux, essayait de sourire ; dans ses yeux, brillait le regret.

Je passai dans les bras de mon parrain sans trop bien savoir comment. Son parfum et la douceur de son étreinte me ramenèrent de ma torpeur.

_ Jas, je suis désolé que tu aies dû vivre tout cela, me dit-il à l’oreille. Je me sens responsable aussi, c’est pour moi que tu as fait ça. Je ne minimise nullement ton acte et je comprends ton désarroi, mais s’il te plait, ne te torture pas trop avec ceci. Courage, ma chère Jasdrian, continua-t-il comme j’étouffais un sanglot dans son épaule, ce que tu as fait ne change rien à ce que tu es, et tu es quelqu’un de bien. Tu as traversé mer et terre pour venir me libérer, c’était déraisonnablement courageux et généreux. Tu es quelqu’un de magnifique, Jasdrian, crois-le et ne l’oublie pas.

Il essuya mes larmes et Liam me porta sans effort jusqu’au dos d’Evasion.

_ Embrasse bien ta mère et tes grands-parents pour moi, ajouta Patrick tout sourire.

J’essayai à mon tour de sourire, mais ne parvins sans doute qu’à grimacer. Enfin, avant que le courage ne me manque, je demandais à Evasion de s’envoler pour Poudlard. Le plus dur fut sans doute de ne pas regarder ceux que je laissais.

Le retour me sembla plus rapide que l'aller. Il est vrai que le chemin était plus court, puisque je partais d'un point plus au nord que le Nurmengard, mais je crois surtout que je n'étais nullement pressée de rentrer. Je redoutais les questions que l'on me poserait inévitablement. Qu'allais-je répondre ?

Le meurtre (oui il fallait bien appeler les choses par leur nom) pesait déjà trop sur ma conscience, pour lui ajouter le poids du secret. D'un autre coté, j'étais terrorisée par la réaction qu'auraient mes proches en apprenant l'acte atroce que j'avais commis. J'avais déjà le sentiment de m'être perdue, alors que resterait-il de moi, s'ils se détournaient ?

Mon propre sort n'aurait pas dû m'inquiéter, je ne méritais nulle attention après ce que j'avais fait. Le mieux que je pouvais faire était sans doute d'assumer ma faute, de dire la vérité et attendre le jugement des hommes ; expier apaiserait peut-être mon âme.

Mon cœur se serra pourtant quelque peu à l'idée d'être enfermée à Azkaban ; je n'étais pas si courageuse que ce que Patrick voulait bien le croire... Et je ris intérieurement : de quelle espèce étais-je pour me précipiter au Nurmengard sans sourciller et craindre la prison britannique ?

Le château monumental apparut en fin de journée. L'air était lourd sous les nuages menaçants, l'orage ne tarderait pas à éclater. Evasion se posa dans la clairière où se tenaient ses compagnons. Je vidai le sac des provisions, auxquelles je n'avais quasiment pas touché, devant lui et caressai ses naseaux duveteux, tout en observant ses congénères. Si noirs, si squelettiques, l'apparence funeste des Sombrals m'était à présent totalement invisible, je ne voyais plus que leur puissance insoupçonnée, leur peau veloutée et leur extraordinaire intelligence.

Laissant le sac près d'un arbre, je pris le chemin du parc, repéré quelques minutes plus tôt depuis le ciel. Une fois en terrain connu, je laissai mes pas me guider vers le bureau directorial, indifférente aux lieux inhabituellement vides et silencieux. J'étais si absorbée par mes pensées restées en Allemagne, que je ne compris pas immédiatement ce qui m'arriva. Je me revoyais sur Evasion survolant la mer, puis je découvrais le Nurmengard au petit matin, je faisais la connaissance de Peter, Liam et Carron, je filais vers Patrick, je tuais l'homme qui le tenait en otage...

_ NON !!!

Avec horreur, je vis Jedusor étalé au milieu du couloir, et compris immédiatement qu'il avait dû user de Légillimancie sur moi jusqu'à ce que je le repousse violemment. Je compris aussi qu'il savait.

Ainsi Tom Jedusor était le premier à apprendre. Lire dans mes souvenirs lui avait même permis d'en savoir autant que les témoins directs, et peut-être plus encore. Avait-il perçu la folie meurtrière qui m'avait habitée ?

L’angoisse et le soulagement se disputaient mes pensées. « Pourquoi lui ? » m'exaspérais-je, alors qu'une partie de moi respirait : Jedusor ne laisserait jamais passer une telle occasion de me nuire, j'étais à présent obligée de tout avouer. Peut-être même pourrait-il m'épargner d'avoir à parler en me devançant ?

_ Jasdrian ! Enfin, ma petite ! Tu n'as rien, Merlin soit loué !

Déboulant du bureau du Directeur, Grand-Mère Fodla se précipita vers moi et me serra contre elle. Abasourdie, je mis quelque temps pour émerger de son épaule maternelle. Grand-père Eolas était là aussi, il aidait Jedusor à se relever.

_ Et bien, jeune homme, que faites-vous par terre ? lui demanda-t-il, en époussetant sa veste de gestes énergiques.

_ Nous nous sommes cognés, je crois bien… Je venais prévenir M Dippet que Jasdrian était rentrée.

Je fronçais les sourcils d’étonnement, mais je n’eus guère le temps de m’interroger sur la cause de son mensonge car le directeur sortit lui aussi du bureau.

_ Ah Miss, vous voilà, enfin. Vous nous avez fait une belle frayeur à disparaître ainsi sur le chemin de Pré-Au-Lard.

La mine fatiguée, M Dippet avait le même air soulagé que mes grands-parents ; il semblait s’être réellement inquiété pour moi.

_ Je… je m’excuse de vous avoir causé du tracas, professeur, et à vous aussi, murmurai-je d’une voix à peine audible.

_ Chut, on te pardonne, me dit doucement ma grand-mère. Tu as agi, en écoutant ton cœur, nous ne pouvons te le reprocher.

_ L’essentiel est que tu sois revenue saine et sauve, ajouta Eolas. C’est tout ce qui compte.

Sauve, oui, saine ? J'avais une folle envie de me confier, mais pas à eux, pas encore. Étrangement, je voulais parler à mon professeur de métamorphose, mon tuteur en Ancienne Magie.

_ Le professeur Dumbledore est-il là ? demandai-je au directeur.

_ Non, il est déjà parti en vacance. Puis-je lui transmettre un message ?

_ Non, répondis-je sans doute avec trop de force.

Je m'empourprai sous le regard étonné et interrogatif du directeur et de mes grands-parents, il me semblait y lire un soupçon, et je m’enfonçai dans ma culpabilité. Devant mes yeux brillants, ma grand-mère prit l’initiative.

_ Tu as l’air exténuée, ma chérie, nous allons rentrer à la maison, rapidement.

Un regard appuyé vers le directeur suffit à amorcer le mouvement vers le bureau. Je me laissai guider, écoutant d’une oreille distraite les remerciements de mon grand-père au professeur Dippet.

_ Patrick nous a fait parvenir un message depuis Hambourg, pour nous dire que tu étais en route, m’expliqua doucement grand-mère Fodla. Prends ce Portoloin, il va nous ramener chez nous, et de là, nous transplanerons jusque chez ta mère.

Elle me tendait un encrier, et je ne me demandais guère comment elle avait pu obtenir un Portoloin international. Pressée de m’éloigner du regard interrogateur du directeur de l’Ecole, je m’en saisis. Le bureau commença à tourner et je croisai le regard de Jedusor sur le pas de la porte. Il m'observait froidement de ses yeux de jais, sans juger ni accuser, ses lèvres imperceptiblement étirées en un appel muet, et quelque chose en moi y répondit. Je voulus lâcher l’encrier, mais la main de mon grand-père posée sur la mienne m’en empêcha. La salle disparut dans un tourbillon de couleurs, où les prunelles noires de Jedusor finirent par se perdre elles aussi.


Dernière édition par Syrinx le Ven 9 Sep - 17:31, édité 2 fois

Syrinx
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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 7 Empty Re: L'Ambre et le Jais [fic en cours]

Message par Magui gri gri Lun 15 Mar - 23:40

Hmmm, maintenant je peux me coucher l'esprit apaisé... =)
Chapitre très sympa, très tendre. J'aime bien Liam x)
Jedusor s'est-il inquiété aussi? Mhh Mhh... m'enfin voila

J'ai cru voir une faute ou deux, je préciserai plus tard si on ne le fait pas avant moi (un "ces bras" au lieu de "ses" je crois...)...

Merci beaucoup en tout cas, mais ça met encore plus l'eau à la bouche là! :p
J'ai juste relu le chapitre précédent donc je ne me souviens plus: ils sont en vacances d'été à Poudlard là?
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Message par Nausicaa Mar 16 Mar - 9:48

Magui gri gri a écrit:J'ai juste relu le chapitre précédent donc je ne me souviens plus: ils sont en vacances d'été à Poudlard là?
Oui, oui, Jas est partie sur Évasion en même temps que les élèves dans le Poudlard Express.

Ah, bien contente de continuer l'aventure aussi ! Very Happy
En plus ça reprend effectivement tout en douceur, dans un certain sens, tout en humanité.
Alors évidemment, maintenant on a hâte de savoir ce que cet épisode va apporter dans la vie de Jas et dans celle de Jedusor... Rolling Eyes

Bonne continuation et merci bien !
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Message par Syrinx Mar 16 Mar - 10:12

J'ai cru voir une faute ou deux
Encore ? Bon, d'un coté c'est pas étonnant, j'avais fait pas mal de boulettes (le chapitre me sortait à-peine-un-peu par les yeux alors je l'ai un peu basardé aux relectrices sans faire ma "chasse aux fôtes")
Je vais jeter un coup d'oeil...

Merci beaucoup en tout cas, mais ça met encore plus l'eau à la bouche là! :p
La bonne nouvelle, c'est que le chapitre était assez long pour être coupé en deux ; le chapitre 14 est donc bouclé.

J'ai juste relu le chapitre précédent donc je ne me souviens plus: ils sont en vacances d'été à Poudlard là?
Oui, Jas part en même temps que le Poudlard Express, elle arrive le lendemain matin au Nurmengard, et repart le jour suivant. Les vacances ont donc à peine commencé.

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Message par Apsara Mar 16 Mar - 18:05

Contente aussi de continuer à suivre les aventures de Jasdrian ! satisfait
J'ai cru à une "fote" en lisant " Rudolf Hoss", moi qui ne connaissais que "Rudolf Hess" : donc, pour les autres qui "tiqueraient " ce sont bien deux personnes différentes . m'enfin voila
De beaux passages sur le sentiment de culpabilité et...la recherche du sommeil : on sent le vécu ! ( pour la 2° proposition Content ).
J'avoue ne pas avoir trouvé le temps de relire les chapîtres précédents : c'est pour-être pour ça que je ne comprends pas bien pourquoi Jasdrian rentre seule, sans même proposer à Patrick de revenir avec elle . J'ai zappé un truc ? scratch

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Message par Syrinx Mar 16 Mar - 18:25

"Rudolf Hess"
Je ne le connaissais pas lui (Hoss, non plus d'ailleurs, je remercie mon ami Wiki) *chercher sur internet... fidèle Wiki toujours là...* charmante personne aussi que ce Rudolf Hess...

c'est pour-être pour ça que je ne comprends pas bien pourquoi Jasdrian rentre seule, sans même proposer à Patrick de revenir avec elle . J'ai zappé un truc ? scratch
Je recolle le passage :
_ Je n’ai jamais eu aussi peur qu’en te voyant ici tout à l’heure. Oui, tu as été inconsciente de venir, Jasdrian, mais comment pourrais-je te le reprocher ? Je suis ici moi aussi…

Il desserra son étreinte pour me regarder dans les yeux, avant de continuer.

_ Néanmoins, pour le cœur et la paix de ton parrain, pourrais-tu éviter de revenir ici ?

_ Et pour la paix de mon cœur, rentreras-tu en Irlande avec moi ? demandai-je à mon tour.

La question était purement rhétorique, je n’attendais aucune réponse. Patrick ne s’y trompa pas et ne se donna pas la peine d’y répondre.
Jas pose quand même la question, même si elle n'attend aucune réponse positive. Elle a compris que son parrain avait besoin de faire ce qu'il faisait (lutter contre Grindelwald), comme elle a ressenti le besoin impératif d'agir quand il était prisonnier.

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Message par Apsara Mar 16 Mar - 19:09

Content Marchi !

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Message par Magui gri gri Mar 16 Mar - 22:49

Rudolf Hess c'est celui qui voulait négocier la paix avec les britanniques tout seul dans son coin et qui s'est fait passer pour fou pour n'avoir "que" la prison à vie? C'bien ça? (flemme de wikipédiater)
Mais j'avais eu un doute aussi, merci de l'éclaircissement, Apsa Smile

la fôte:
Il me serra dans ces bras,
C'est bien "ses", qu'il faut mettre?..
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Message par Apsara Mer 17 Mar - 8:39

Allez, Magui, le boulot propre à la prépa. excuse ta "flemme" extra-khagneuse ! C'est bien à ce Rudof Hess que je pensais.

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Message par Syrinx Mer 17 Mar - 9:54

Faute corrigée (Merci, Magui, de l'avoir retrouvée)

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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 7 Empty Chapitre 14 : Jugements

Message par Syrinx Mer 14 Avr - 20:54

Chapitre 14 : Jugements

Raconter ce qu’il était advenu en Allemagne à ma mère et mes grands-parents sorciers fut une épreuve ; une lutte contre eux, qui voulaient m’envoyer me reposer, et contre mes peurs. J’oscillais entre un afflux de mots, perdant tout sens, et un mutisme craintif. Pourquoi ne pouvaient-ils lire dans mes pensées comme l’avait fait Jedusor ?! Cela m’aurait épargné bien des difficultés, mais sans doute fallait-il que j’en passe par là : avouer mon crime, poser des mots dessus.

En envoyant le message à mes grands-parents, Patrick avait ajouté que j’avais été chamboulée par une chose terrible qui s’était passée. Tout le monde en avait déduit que j’avais été traumatisée par ce que j’avais vu au Nurmengard. Ils compatissaient, s’excusaient presque de la monstruosité des hommes et de la guerre, sans comprendre, sans me laisser le temps de rassembler mon courage pour leur dire que c’était moi le monstre. Enfin, quand mon grand-père, préparateur de potion, me proposa un breuvage pour me calmer, je leur hurlai à bout de force et désemparée, que j’avais tué un sorcier.

Je profitai de leur silence abasourdi pour tenter d'expliquer les circonstances. Je ne cherchais pas à me justifier, seulement à répondre à leurs questions muettes. Il me fallut la nuit pour tout raconter, ma rencontre avec les complices de Patrick, après avoir volé jusqu’à la tour du Nurmengard, le plan pour libérer mon parrain, l’envie de tuer en le voyant menacé, l’éclair tombé du ciel, notre fuite, la culpabilité qui m’assaillait. Je parlais, fixant la table de la cuisine, sans oser regarder ma famille.

Enfin je me tus et attendis avec crainte leur réaction qui tarda. Je me risquai à lever les yeux et tous me souriaient doucement. Ils me dirent que si mon acte était terrible, je n’en étais pas responsable. Tout était de la faute de la guerre, déclenchée par Grindelwald, elle créait des situations dramatiques. Je m’étais retrouvée entraînée dans un conflit, où, submergé par les évènements, mon instinct avait pris le pas sur ma conscience. Ils m'absolvaient totalement, et je ne m'en sentais que plus mal.

Quelques jours plus tard, ce furent Sam, David et Emily que je dus affronter. Eux aussi avaient pardonné ma fuite, malgré l'inquiétude que je leur avais causée, eux aussi me trouvaient des excuses, atténuaient la gravité de mon geste... je surpris même un regard admiratif dans les yeux de David, même s’il ne dit rien, réduit au silence par un coup de coude d’Emily. Et mon mal-être empira, même si je cédai sur un point :

_ Jas, as-tu tenu rigueur à ton parrain pour tout le mauvais sang que tu t'es fait pour lui ? m'avait demandé Sam. Alors comment peux-tu imaginer que nous t'en tenions rigueur ?

J'admis que je pouvais être pardonnée, pour cela ; mais pour le reste, le jugement que j'avais espéré, tardait à venir. La seule fois où j'avais abordé la possibilité de me livrer aux autorités, mon grand père m'avait répondu que le ministère me décernerait plutôt une médaille pour avoir participé à la lutte contre Grindelwald et neutralisé un mage noir.

Je passai le reste des vacances à me morfondre, travaillant dur à la ferme auprès de mes grands-parents moldus. Loin d'être dupes, ils avaient compris que je cherchais à racheter ou expier quelque faute. Je ne pouvais leur expliquer la situation, et ils acceptèrent mon silence ainsi que la punition que je leur disais avoir méritée. Ma baguette me manquait parfois, lorsque je peinais à soulever une pièce lourde, par exemple, mais je prenais soin de la laisser chez moi, et il était hors de question que j’utilise ma magie intrinsèque, j’avais trop peur de commettre une nouvelle tragédie. Au final, j’aimais œuvrer à la façon moldue, tout ce travail me permettait d'oublier mon tourment pour quelques instants. Je multipliais donc mes tâches quotidiennes, me maudissant alors de tirer un réconfort de ce qui aurait dû être une sanction.

Chaque jour, je commençais une lettre pour Albus Dumbledore. Lui seul pouvait mesurer l'ampleur de mon crime, mais les mots que j'écrivais me paraissaient vides de sens, insuffisants à coté de ce que je ressentais. Je me résignais donc à attendre la rentrée pour parler avec mon mentor. L'été fut long, en tête-à-tête avec ma conscience, mais je le préférais encore à toute cette compassion déplacée dont on voulait me bercer.

Septembre vint néanmoins, et je passai le premier soir de ma septième année dans le bureau de mon professeur de métamorphose. N’y tenant plus après deux mois de désœuvrement, je lui annonçai de but en blanc que j’avais tué un sorcier, avant de fondre en larmes, le soulagement se mêlant au mépris que j’avais envers moi-même

Grave devant mon agitation, le professeur avait accusé le coup, son visage se décomposant un bref instant avant de retrouver sa bienveillance. A force de questions, et de patience, il parvint à extirper la vérité. Ce n’est pas que je voulais lui cacher des choses, bien au contraire, j’insistai particulièrement sur cette irrépressible envie que j’avais eu de terrasser ma victime, seulement mon récit était totalement décousu.

_ Enfin, achevai-je au bord de l’hystérie, je ne comprends pas et déteste cette façon qu’a mon entourage de me considérer comme une victime, ou pire : comme une héroïne ! J’ai tué un homme, que leur faut-il de plus ?!

_ On ne peut blâmer vos proches de vouloir vous réconforter quand vous montrez tant de détresse, surtout après une telle aventure, répondit Dumbledore d’une voix apaisante. Tout comme on peut comprendre - sans approuver - que la mort d’un ennemi en temps de guerre en réjouisse certains. Mais vous avez raison, Miss, sur la gravité de votre acte. Quels que soient les évènements qui vous ont amenée à ce moment-là, vous aviez le choix de ne pas tuer. Or vous l’avez fait. Et en ceci, vous êtes impardonnable.

Oui je l’étais, il avait raison de marteler ces mots. Mais qu’il était bon de l’entendre dire !

_ Et vous le savez parfaitement, reprit-il d’une voix plus égale. C’est justement ceci qui vous fait vous sentir si mal ; savoir que vous auriez pu, que vous auriez agir autrement.

J’en étais malade, ça me rendait folle de savoir que j’avais osé ôter la vie, moi, une si paisible et inoffensive élève. D’ailleurs, une part de moi avait encore du mal à le croire. Comment avais-je pu en arriver à un tel acte ? Il y avait eu la peur, la colère, mais jamais, jamais, je ne me serais crue capable de souhaiter la mort, et encore moins de la donner.

Je restai immobile et silencieuse un long moment, une larme coulant doucement sur ma joue. J’avais besoin d’une pause avant de continuer.

_ Le monde tourne à l'envers, il semble que je risque plus d'être félicitée que condamnée pour ce que j'ai fait... mais puisque vous savez tout à présent, je comprendrais que vous ne souhaitiez pas poursuivre ma formation en Magie Intrinsèque. D'ailleurs, je préfèrerais changer de sujet de mémoire.

_ Il me semble plutôt opportun de continuer. En fait, je ne vous permets pas d'abandonner maintenant.

Je m'apprêtai à demander pourquoi quand la réponse me sauta à la figure : je maîtrisais la magie, mais pas mes émotions. Au contraire, je savais exacerber mes souvenirs pour retrouver mes sentiments d'alors, ce qui m'avait fait très vite progresser. Sans doute étais-je au stade le plus dangereux. Mais je désirais oublier ce que j'avais compris, désapprendre et ne plus jamais utiliser cette magie. J'osais déjà tout juste me servir de ma baguette... Me replonger là dedans ne me semblait pas être une bonne idée.

_ Mais si je perdais à nouveau le contrôle de moi ? Si je tuais à nouveau ?

_ Ce ne sera pas le cas. Votre conscience sera votre garde-fou. Elle vous tient prisonnière bien mieux que la prison dans laquelle vous aspirez d'aller. Et puis, aussi douée que vous soyez, vous aurez fort à faire contre moi...

Je relevai la tête, curieuse de savoir ce que sous-entendait cette phrase.

_ J'avais prévu de vous enseigner quelques techniques de duel. J'ai déjà regardé votre emploi du temps, et le seul créneau en correspondance avec le mien est le mardi après-midi.

Je le regardai, les yeux ronds ; Albus Dumbledore voulait m'apprendre à me battre ? Moi ? me demandais-je à la fois excitée et tétanisée. Après ce que j'avais fait ? La vision de son visage bienveillant frappé par la foudre me fit frémir. A moins qu'il ne détourne ce sortilège vers moi, auquel cas je mourrais, ce qui serait mérité.

_ Écoutez-moi, Miss, dit-il en plantant ses yeux bleus dans les miens, vous aimeriez revenir en arrière, mais vous ne le pouvez. Par contre, vous avez les capacités de devenir une grande Auror, et de vous racheter en luttant contre le mal. Ne gâchez pas cette chance.

Je soupirai, indécise, m'agitai sur ma chaise face au dilemme.

_ Vous avez dit vouloir être condamnée pour le crime que vous avez commis ? Alors considérez cet apprentissage comme une condamnation, ajouta-t-il la voix ferme et sévère.

Je relevai les yeux subitement et le regardai un moment par en-dessous, intéressée par cette approche. Puisque les sanctions se devaient d'être déplaisantes pour être perçues comme telles, et que je rechignais à continuer ma formation...

Cette fois j'acquiesçai sans un mot, le cœur plein de nouvelles résolutions.


Il était tard quand je sortis du bureau de Dumbledore, les personnages s'assoupissaient dans leur tableau. Je marchais d'un pas discret dans les couloirs silencieux. Soulagée d'avoir entendu ce que je voulais, apaisée de savoir que j'allais payer, je méditais sur ce qu'avait dit Dumbledore à propos de la prison mentale dans laquelle je me serais moi-même enfermée. Il est vrai que j'avais la nausée rien qu'en repensant à ce corps s'effondrant lentement, cela me hantait. C'était trop horrible pour que je recommence, même poussée à bout ; quelque chose m'en empêcherait, j'en avais le sentiment, Dumbledore avait raison. Ou du moins l'espérais-je, car je ne pouvais plus présumer de moi, je ne me serais jamais cru capable de tuer et pourtant...

_Bonsoir Ceann.

Je sursautai violemment à ces mots et Jedusor, caché dans la pénombre d'une alcôve, sourit ironiquement. Il était bien le dernier que je voulais voir à ce moment !

_ Bonsoir, répondis-je d'un ton lugubre, mécontente.

_ Que fais-tu à cette heure dans les couloirs ? demanda-t-il d'une voix trop douce pour être honnête.

_Je pourrais te poser la même question, marmonnai-je, caverneuse.

_ Mais, je l'ai posée avant, répliqua-t-il, mielleux.

_ Je sors de chez Dumbledore, cédai-je en soupirant, avant d’attaquer une nouvelle fois : et toi ?

_ Je parcourais les couloirs avant de me coucher, pour vérifier qu'il n'y avait personne.

_ Et tu espérais trouver quelqu’un ? ironisai-je. Les « première année » sont trop impressionnés pour sortir cette nuit, et les autres trop occupés par leurs retrouvailles. Franchement, s’il y avait un soir où tu pouvais dormir sur tes deux oreilles, c’était aujourd’hui.

_ Je n’ai pas totalement fait chou blanc, je t’ai trouvée, toi.

Sa façon d’insister sur le dernier mot m’alerta immédiatement ; c’était moi qu’il attendait et il ne pouvait y avoir qu’une seule raison. Le Serpentard avait vu bien des choses lors de notre dernière rencontre, à mon retour d’Allemagne, et avait eu deux mois pour préparer son chantage.

_ Que veux-tu, Jedusor ? demandai-je d’une voix trop sérieuse pour qu’il se méprenne sur le sujet.

Il m’observa un long moment en silence avant de laisser tomber les faux-semblants.

_ Seulement continuer nos petites séances.

_ Tu as rompu notre accord cet été en usant de légillimancie sur moi, lui rappelai-je.

_ Je sais bien, concéda-t-il d’une voix affectée, mais ne pourrait-il y avoir un autre accord, justement à cause de ce que m’a appris la légillimancie, cet été ?

Un sourire carnassier étirait ses lèvres en énonçant le pacte, la victoire brillait déjà dans ses yeux de jais. Dommage pour lui ; non seulement, je ne craignais pas d’assumer mes actes, mais en plus, ils ne me porteraient aucun préjudice - je le regrettais d’ailleurs bien assez.

Je n’aurais pas dû avoir un air si dégagé en répliquant mais savoir que j’allais moucher le Serpentard occulta un moment tout mon ressentiment :

_ Crie sur tous les toits ce que tu as vu, Jedusor, si ça te chante, je ne risque pas grand-chose à part d’être félicitée. Toi, par contre, il faudra que tu expliques comment tu sais tout cela… Et puis, ajoutai-je alors que ses yeux étincelaient de colère, même en cédant à ton chantage, je n’aurais guère pu t’aider. Je crains de ne pas être très disponible cette année.

_ Tu seras ravie alors d’apprendre que tu n’as aucun cours le mardi après midi.

_ Tu connais mon emploi du temps ? interrogeai-je soupçonneuse.

_ Simple privilège de Préfet en Chef.

Maintenant qu’il en parlait, je remarquai que son insigne de préfet différait du mien, un « C » était superposé au « P ». Je me rappelais l’avoir convoité, à la fin de la sixième année, simplement pour que lui ne l’ait pas. Evidemment, la capture de Patrick et tout ce qui suivit avaient éclipsé cela aussi.

_ Honnêtement, je pensais que Dippet t’aurait donné cet insigne, mais ton escapade au Nurmengard l’a apparemment fait changer d’avis.

Et cela m’était totalement égal, mais pourquoi était-ce à son profit ? Les élèves de Serpentard allaient être ingérables, cette année avec un tel préfet !

_ Peu importe, dis-je pour chasser cette idée. Cela dit, tu vas pouvoir remettre mon planning à jour : je serai occupée tous les mardis après-midi.

_ Dumbledore ? demanda-t-il avec un soupir, vaincu.

_ Je serai effectivement avec le professeur Dumbledore. Le « pourquoi » ne te concerne pas, ajoutai-je en anticipant sa question.

Le ton était sans réplique, mais je n’avais pas été tranchante, calmée par sa résignation.

Nous échangeâmes un long regard, tous deux indéchiffrables, chacun évaluant les forces et faiblesses de l’autre, comptant ce qu’il avait gagné ou perdu, ce soir. Je notais cependant que toute trace de défi avait disparu de ses yeux noirs, et sans doute des miens aussi.

_ On se voit en cours de défense, dis-je pour saluer, mais mon intonation monta légèrement en fin de phrase, comme si je l'espérais.

_ Bien sûr, répondit doucement le Serpentard.

Je ne sais ce qui m'horripila le plus, sa voix suave ou son sourire amusé, mais je tournai les talons avant d'avoir envie de le faire passer par une fenêtre.

_ Bonne nuit, Ceann, ajouta-t-il sur le même ton.

_ Bonne nuit, répliquai-je d'une voix qui aurait refroidi le soleil.

Je m'éclipsai d'un pas rapide, maugréant après moi en montant les escaliers menant à la tour de Serdaigle.


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Message par Apsara Ven 16 Avr - 15:42

Voici une Jas. bien tourmentée dans ce chapître : peu d'action mais de la progression dans sa personnalité.
Important, d'avoir un juste châtiment de ses fautes, Dumbledore l'a bien compris !
J'ai beaucoup aimé le paragraphe "Chaque jour, je commençai une lettre...'" : ça sonne vrai.
Habile aussi :
"les personnages s'assoupissaient dans leur tableau."
"d'une voix qui aurait refroidi le soleil."
satisfait

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Message par Nausicaa Sam 17 Avr - 0:23

Ah ! J'ai lu le nouveau chapitre voilà deux jours déjà mais je n'avais pas eu le temps de me poser pour commenter ! (Vivement les non-vacances ! Wink ).

Les questions existentielles de Jas (ça n'a rien de péjoratif, pour une fois que l'expression "questions existentielles" est utilisée à juste titre). Sa culpabilité du chapitre précédent la poursuit et c'est très bien trouvé de lui avoir fourni cette intervention de Dumbledore, qui est le seul à oser dire les choses comme elles sont, à donner le verdict (pour reprendre ton titre). Même si ça ne la soulage pas, au moins Jas peut mettre des mots sur ce qui la trouble. Je pense (j'espère) que ce sera sa force. Non, vraiment, j'adore ton Dumbledore. Bravo !

Et puis ce ptit Censuré de Tom... Hmm... Qu'est-ce-qu'il mijote ? non mais

Rien de plus ou si, bonne continuation ! (Sans vouloir te presser, bien sûr... héhé )
Bisou
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Message par Syrinx Lun 19 Avr - 16:00

Important, d'avoir un juste châtiment de ses fautes, Dumbledore l'a bien compris !
très important, sinon il y a perte de repère, et alors qu'advient-il ?
Heureusement que Jas a déjà une bonne connaissance du bien et du mal...

J'ai beaucoup aimé le paragraphe "Chaque jour, je commençai une lettre...'" : ça sonne vrai.
Habile aussi :
"les personnages s'assoupissaient dans leur tableau."
"d'une voix qui aurait refroidi le soleil."
Merci Smile

Sa culpabilité du chapitre précédent la poursuit et c'est très bien trouvé de lui avoir fourni cette intervention de Dumbledore
Il fallait bien quelqu'un pour lui remonter le moral, sinon elle n'avait plus qu'à se pendre...
Non, vraiment, j'adore ton Dumbledore.
Mon Dumbledore ? j'avais pas l'impression qu'il était si différent du vrai. Je le vois comme un sage, une personne capable de se mettre à la place des autres (à quelques exceptions près, mais ça viendra) pour les comprendre, et avec ses principes. Et dans ce cas précis, il n'est pas très difficile pour lui de comprendre le chamboulement de Jas.

Et puis ce ptit Censuré de Tom... Hmm... Qu'est-ce-qu'il mijote ? non mais
euh... scratch une méga fête pour ses 17ans ? (ben quoi ? c'est sa majorité)

Sans vouloir te presser, bien sûr... héhé
Alors je ne garantis pas le chapitre suivant pour la mi-mai, mais il est commencé et avance doucement (mais à peu près régulièrement)

Bisou à vous deux

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Message par Nausicaa Lun 19 Avr - 22:44

Syrinx a écrit:
Non, vraiment, j'adore ton Dumbledore.
Mon Dumbledore ? j'avais pas l'impression qu'il était si différent du vrai.
Et c'est bien pour ça que je l'adore ! ^^
(Pour info, Dumbledore est mon deuxième personnage préféré dans HP, mais fallait le savoir... En fait, j'aurais pu préciser le fond de ma pensée).

Donc plus clairement dit : applaudis
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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 7 Empty Re: L'Ambre et le Jais [fic en cours]

Message par Syrinx Dim 13 Juin - 16:05

Je m'excuse d'avance, ce ci n'est pas encore le nouveau chapitre.
C'est juste pour dire que ça y est, le chapitre 15 a été envoyé aux relectrices. Au cas où vous voudriez vous remettre dans le bain en lisant le chapitre précédent (où le 7, à tout hasard sifflote )

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Message par Nausicaa Dim 13 Juin - 20:50

bounce

confused

Syrinx a écrit:Je m'excuse d'avance, ce ci n'est pas encore le nouveau chapitre.
Tu peux... blasé

ça y est, le chapitre 15 a été envoyé aux relectrices.
Bon... Ça va, alors... On patiente encore mais plus trop. Very Happy
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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 7 Empty Chapitre 15 : Sombres révélations

Message par Syrinx Jeu 8 Juil - 15:36

Bon j'attends encore le retour de la seconde mouture par mes relectrices, mais je ne résiste plus à l'envie de publier (depuis le temps que vous l'attendez ce chapitre, hein...)

donc c'est parti !

Chapitre 15 : Sombres révélations


Le premier jour de cours de ma septième rentrée à Poudlard donna le ton pour toute l'année à venir. Tous mes professeurs commencèrent par une définition des ASPICs, autrement plus difficiles, selon eux, que les BUSEs et demandant beaucoup plus de travail. Nous ne comprîmes l'étendue de la tâche, qu'en réalisant que la montagne de devoirs qu'ils donnaient dans la plupart des matières, n'était pas pour la semaine suivante, mais pour le cours suivant – autrement dit pour le lendemain. Certains de mes camarades faillirent tomber de leur chaise, alors que d'autres gémissaient à chaque nouvelle rédaction ajoutée. Pour ma part, après un profond soupir de résignation, j'essayai de voir le bon côté des choses : je n'aurais guère le temps de tergiverser et de me torturer l'esprit.

À la fin du deuxième jour, durant lequel la liste d'études à faire s'était allongée, j'eus ma première entrevue avec Albus Dumbledore. Cette séance se révéla être encore plus éprouvante que je ne l'avais prévu. Mon maître en Magie Intrinsèque voulait évaluer mes réflexes en matière de défense et d'attaque, déterminer ceux que j'avais et ceux qui me restaient encore à acquérir. Pour cela, mon mentor me proposa un combat. J'étais bien évidemment réticente à utiliser mon pouvoir, mais mon professeur ne me demanda guère mon avis et me jeta un sortilège sans mise en garde.

Dumbledore était déjà réputé pour être un grand sorcier, ses travaux sur les propriétés du sang de dragon l'avaient rendu célèbre, mais il n'était pas encore connu pour ses capacités de duelliste. Je l'appris à mes dépens ce jour-là : mon professeur de Métamorphose était un combattant hors pair. Assister à un si haut degré d'exécution de la Magie reste un privilège que peu de gens ont eu, bénéficier de l'enseignement de cet homme a été un honneur.

Était-il possible que nous n'ayons été que deux à nous affronter, dans cette salle de cours ? Il était partout à la fois, rapide et invisible, ingénieux et insaisissable. J'avais paré son premier sort par instinct, avant de sortir ma baguette, quelque part affolée que cette Magie, que j'abhorrais depuis deux mois, soit revenue si vite. Mais je n'eus guère le temps de me troubler davantage, assaillie de toutes parts par des éclairs lumineux. Je repoussais un maléfice d'un côté, levais un bouclier de l'autre, mais me faisais cependant régulièrement toucher par des sortilèges heureusement factices. Sans être douloureuses, leurs piqûres n'en étaient pas moins désagréables.

Harcelée de piques, débordée de partout, l'inné finit par reprendre le dessus sur la raison, et ma Magie érigea une protection bien plus efficace que ne l'avait été ma baguette. Étrangement, celle-ci vibra dans ma main ; je réalisai alors que c'était la première fois que je privilégiais la Magie Intrinsèque alors que j'étais en possession de ma propre baguette – même si j'avais déjà préféré ce pouvoir à des instruments magiques pour sauver mon parrain. Mon cœur se serra en constatant que, loin d'oublier cette capacité, j'en appelais à elle. Un instant, je voulus abaisser ma garde et mettre fin au duel, mais j'avais accepté d'achever mon apprentissage, pour pouvoir un jour me pardonner. Je cherchai alors à attaquer.

Mon adversaire m'était totalement invisible ; j'essayai de jeter quelques sorts au hasard, mais sans succès. A défaut, j'adoptai la même technique que mon professeur, et me désillusionnai ; autant ne pas rester une cible si facile. Commença alors une longue période d'observation. Mon charme étant loin d'être aussi parfait que celui de Dumbledore, je ne pouvais bouger ; lui, par contre, pouvait se déplacer à loisir. Adossée à un mur, je scrutais la salle de cours, intensément, les yeux me brûlaient presque, mais je ne voyais rien, pas la moindre anomalie dans l'espace devant moi qui aurait pu trahir sa présence ; pas un bruit non plus. Il fallait que je le force à se dévoiler, mais comment ? Plusieurs idées me vinrent : je pouvais me « trahir », et observer d'où viendrait son attaque... suicidaire. Je pouvais aussi lever tous les charmes de la pièce... y compris les miens et mon bouclier de protection, c'était idiot. Enfin, je pouvais appeler sa baguette. Certes il n'en avait pas besoin pour jeter des sorts mais je me rappelais bien qu'il l'avait utilisée en début de séance, il l'avait donc sur lui ; il ne me resterait plus qu'à observer attentivement pour repérer où le bâton referait son apparition.

Je préparais mon attaque, appelais silencieusement la baguette d'acajou et perdis connaissance dans la seconde qui suivit.

J'ouvris les yeux peu de temps après, sous le regard amusé de mon professeur.

_ Que s'est-il passé ? Qu'avez-vous fait ? demandai-je, totalement alerte.

_ Je vous ai stupéfixée, répondit-il en toute simplicité.

_ Mais comment ? Vous avez percé mon bouclier ?

_ Pas exactement... mon sortilège est passé par le haut. Votre bouclier avait une faille : au dessus de votre tête.

Bouche bée, je devais ressembler à un poisson. Je n'avais pas pensé à une attaque par le haut, et le professeur de métamorphose avait exploité cette erreur.

_ Mais repris-je finalement, en réfléchissant tout haut, pour que votre sortilège puisse m'atteindre par là, c'est que vous étiez... en hauteur ?

_ Assis sur le lustre, précisa Dumbledore avec un petit rire.

Je levai les yeux vers ledit lustre, et intégrai la leçon d’un soupir : les duels ne se jouaient pas sur un plan, mais dans un volume.

_ Je présume que vous avez bien conscience, Miss, que si mes sorts avaient été vrais, vous auriez été éliminée assez vite, reprit-il, avec un regard lourd de sens.

J’acquiesçai, grave, et terminai pour lui :

_ De même, j’ai aussi conscience, que ma situation s’est améliorée dès que je me suis résignée à laisser agir ma Magie Intrinsèque.

_ Bien, je suis persuadé, que vous en tirerez les conclusions qui s’imposent… Maintenant, étudions vos réactions face à la situation.

Nous passâmes le reste de l’après-midi à décortiquer mes gestes de défense et d’attaque. J’appris ainsi, que mon réflexe de m’adosser à un mur pour protéger mes arrières, était logique, loin d’être mauvais, mais totalement prévisible pour un adversaire chevronné – là encore, Dumbledore m’avait laissé une chance. Il aurait aussi fallu que je me désillusionne plus tôt – j’aurais peut-être ainsi pu éviter quelques sortilèges – par contre, localiser mon adversaire en appelant sa baguette avait été une bonne idée, et doublement, puisque la plupart des sorciers aurait été incapable de continuer le combat. Pour finir, mon professeur me donna de la lecture pour notre prochaine séance, un petit livre, que j’avais déjà feuilleté des années plus tôt.

Je pris congé de mon professeur de Métamorphose, alors que les autres élèves sortaient des salles de cours dans un grand chahut. Après quelques remontrances, ou regards perçants, les couloirs retrouvèrent un peu de calme, et je continuai mon chemin parmi un groupe de première année, totalement perdu. Je les orientai vers l’entrée de Gryffondor, avant d’aller sermonner la classe de troisième année de Serpentard, particulièrement bruyante. Habituellement, les fauteurs de trouble baissaient d’un ton à l’approche d’un préfet, ce jour-là je dus hurler pour imposer le silence et énoncer les retenues ; les effets de la nomination du nouveau préfet-en-chef étaient déjà visibles.

Déjà agacée de m’être égosillée, je pris très mal leur nouvelle effronterie :

_ Vas-y, Ceann, donne-nous des retenues. De toute façon, on ne les fera pas ! Jedusor ne les validera jamais.

Rien ne trahit ma fureur, à part la torche située derrière moi, qui se mit soudain à vomir des flammes d’un violet rougeoyant. Le phénomène impressionna bien plus les élèves que tout ce que j’aurais pu dire. Je leur lâchai alors un menaçant « on verra », bien résolue à leur donner cette punition ; ne serait-ce que pour calmer les ardeurs de la maison de la guivre.

Je restai très attentive le reste de la semaine à la validation des punitions, et si je n'eus pas à me plaindre des décisions de Jedusor, les autres préfets grincèrent des dents : la moitié des sanctions qu'ils avaient données n'avait pas abouti. Les élèves épargnés ne tardèrent pas à s'en vanter et à narguer mes confrères. La maison de Serpentard, déjà indisciplinée, devint odieuse et insupportable, et avant la fin de la première semaine de cours, la révolte grondait chez mes collègues préfets. Évidemment, il ne leur échappa pas que toutes mes punitions avaient été maintenues, aussi me confièrent-ils la mission de parler à Jedusor.

_ Il doit te craindre pour n'avoir annulé aucune de tes sanctions, me dirent-ils pour toute explication, alors va lui parler, tu obtiendras sûrement plus que nous.

Jedusor, me craindre ? J'en doutais. Cependant, je devais bien admettre que j'étais la seule à qui le préfet en chef n'avait pas fait perdre son autorité, et qu'il devait bien y avoir une raison – aussi tordue qu'elle puisse être. Le vendredi soir, je retins donc le Serpentard après notre cours de défense contre les forces du mal.

_ Jedusor, sais-tu qu'être préfet-en-chef ne te donne pas le droit de protéger les élèves de ta maison ? commençai-je sans préambule.

_ Question de point de vue, j'imagine, dit tout bas Jedusor comme s'il se parlait à lui-même. Toutes les sanctions ne me semblaient pas justifiées.

_ Pardon ?! m'écriai-je, outrée. Tes « quatrième année » ont failli jeter un « première année » de Gryffondor du haut de tour d'astronomie ! Leur colle ne te semble pas justifiée ?

_ Ah ? s'étonna-t-il avec un sourcil faussement haussé, ils m'ont dit que le première année voulait tester une potion censée lui donner des ailes et qu'ils l'avaient rattrapé juste à temps.

_ Et tu les as crus ? Tu crois les élèves de ta maison assez idiots pour se dénoncer tous seuls ?

Il était absurde que Jedusor se soit fait berner, j'en étais sûre ; on ne pouvait lui mentir aisément, il détectait le mensonge encore mieux que moi. Il devait forcément savoir la vérité et il avait protégé les élèves de sa maison ; peut-être avait-il inventé lui-même cette histoire de potion et d'ailes. Cependant, il fronça les sourcils un moment, l'air contrit, puis inclina la tête sur le côté avec un petit sourire désabusé. Je me mordis les lèvres pour ne pas sourire moi aussi, en réalisant que certains élèves seraient effectivement assez idiots pour se vendre seuls. Mais il ne s'agissait pas d'eux dans le cas présent.

_ Tu n'étais pas sur les lieux, la préfète de Poufsouffle qui a donné la punition, si. Tu devrais nous faire davantage confiance, conseillai-je.

En même temps, je lui signifiai d'un regard que je n'étais pas dupe de sa supercherie. Il acquiesça, saluant aussi par ce même geste, et commença à s'éloigner. J'observai son dos tandis qu'il marchait. Quelque chose me troublait, tout cela avait été trop facile, Jedusor avait pour habitude de compliquer les choses. Pourquoi avait-il cédé si vite ?

_ Jedusor, appelai-je pour l'arrêter.

Il se retourna, interrogatif et je le rattrapai en quelques pas.

_ Pourquoi abandonnes-tu si vite ? demandai-je, en le fixant dans les yeux, ce n'est pas ton genre...

Il soupira et me regarda longuement avant de me répondre d'une voix lasse :

_ J'aurais résisté, tu m'aurais traité de despote, je cède et tu me soupçonnes encore, que faut-il que je fasse à la fin ?

Je cillais un instant, désarçonnée par son soudain abattement. J'allais m'excuser quand le brouhaha d'un groupe d'élèves descendant les escaliers me rappela qu'il avait mis l'école sans dessus dessous, en moins d'une semaine.

_ Je n'ai rien dit de plus que les autres préfets, or tu sembles m'avoir écoutée, moi. Pourquoi ? Et pourquoi as-tu maintenu mes décisions, et pas celles des autres ? continuai-je, très calme et douce. On dirait que tu me ménages, pourquoi ?

Jedusor ne répondit pas immédiatement, il semblait chercher ses mots, hésiter à les prononcer. Se pouvait-il qu'il me craigne réellement ? Patiente, j'attendis qu'il se lance, ne le lâchant pas des yeux.

_ Parce que... j'ai « vu » de quoi tu étais capable, et je préfère ne pas t'énerver, plus que de raison.

Sa phrase se ficha comme une flèche dans mon cœur, et pourtant, la seule réaction physique, que j’eus, fut de sourire.

Un sourire bien amer, cependant. De toutes les réactions que mon meurtre avait suscitées, la crainte était probablement celle que je redoutais le plus. Comment vivre en lisant la peur dans le regard d'autrui ? Et que cet autre soit Jedusor rendait la situation parfaitement ironique, à la fois plaisante et terrible. À vouloir découvrir où j'avais disparu à la fin de la précédente année scolaire, le Serpentard avait vu de quoi j'étais capable, et apprenait à me craindre ; finalement, il payait l'utilisation de sa Légillimancie. Mais c’était là une maigre victoire en comparaison du désarroi abyssal dans lequel sa nouvelle réserve me plongeait.

L'arrivée d'élèves à l'autre bout du couloir fit diversion avant que mon amertume ne se change en douleur. La préfète de cinquième année de ma maison s'égosillait après un groupe de Serpentard qui s'amusait à tracer une ligne de feu sur les murs avec leur baguette tout en marchant. Une belle preuve de l'impuissance des préfets en perte d'autorité. Je lançai un regard significatif à Jedusor avant de reporter mon attention sur ces vauriens. Tout à leur méfait, ils ne nous avaient pas vus et commençaient à se moquer de la Serdaigle en répétant tout ce qu'elle disait. Je me penchai alors vers Jedusor :

_ Si je suis obligée d'intervenir à la place des autres préfets, ça risque de m'énerver rapidement.

Le préfet-en-chef comprit immédiatement le message, car il me retint quand je m'élançai vers le groupe et y alla lui-même. Une minute plus tard, la préfète donnait une semaine de retenue aux agitateurs, punition immédiatement doublée par un Jedusor implacable. La nouvelle fit le tour de l'école en très peu de temps, car à l’heure du dîner, les élèves de Serpentard avaient tous retrouvé leur calme.

_ Toi, tu as parlé à Jedusor, me dit David, comme je m'asseyais face à Emily et lui.

_ Il se méfie de moi, maintenant, acquiesçai-je, en me servant du jus de citrouille, et en tentant de paraitre désinvolte.

Emily perçut néanmoins le regret sous-jacent, je le vis dans ses yeux, bien qu'elle ne pût m'interroger, car David lui présentait une boulette de viande avec sa propre fourchette.

David et Emily. C'était la bonne nouvelle de cette rentrée, la touche de bonheur après mes sordides vacances. J'étais heureuse pour eux, même si l'absence de Sam n'en devenait que plus vive.

_ Ça va, la rassurai-je, il faut juste que je m'habitue à l'idée. Et ça lui apprendra à être trop curieux !

David opina et enchaina sur la multitude de travail qui nous attendait pour le weekend. Chacun se plaignit, compatit avec les autres, et évalua le nombre d'heures qu'il lui faudrait pour tout faire. Après le repas, je laissais les amoureux aller profiter de la douceur de la fin de l'été, sous le prétexte de commencer le livre que m’avait donné Albus Dumbledore.

_ Tiens ! Jas ! s'exclama Olive Hornby avec enthousiasme en me voyant, alors que je sortais de la Grande Salle. Comment tu vas ?

_ Olive, saluai-je, platement.

_ Tu remontes à la tour ? demanda-t-elle, avec espoir.

Du coin de l'œil, j'aperçus le fantôme de Mimi qui attendait en haut du premier escalier. L'ectoplasme disparut dès que je répondis un « oui » contraint et qu'Olive commença à pépier à côté de moi. Je m'engageai alors dans l'escalier à un bon rythme pour arriver à Serdaigle au plus vite, espérant aussi que Olive s'essoufflerait avant la fin et serait ainsi obligée de se taire - j'étais déjà saoule de paroles avant d'avoir atteint l’étage. Nous y croisâmes un couple étroitement enlacé, corps et bouches soudés. Je ne sais pourquoi la pipelette, qui m'accompagnait, s'arrêta en pleine phrase en les voyant, mais pour remercier le couple de ce prodige, je leur lançai une mise en garde :

_ Vous devriez trouver un lieu plus discret, les tourtereaux, avant que les profs ne sortent et passent par ici.

Je ne crois pas qu'ils m'aient entendue, tant pis pour eux ! Je continuais mon chemin, suivie d'une Olive encore silencieuse. Son monologue ne tarda pas cependant à reprendre, dès que nous fûmes assez éloignées des siamois.

_ Tu as vu ? Ils s'embrassent. Depuis quand sortent-ils ensemble, ces deux-là ? Hier encore ils étaient prêts à en venir aux mains pour avoir accès au terrain de Quidditch... Bon, remarque, on dit que les opposés s'attirent, et ils ont de quoi s'attirer, car tout les oppose. C'est comme Nancy et Peter...

Et Olive me répertoria tous les couples de l'école qui, selon elle, étaient en totale contradiction avant de finir ensemble. Loin de tout écouter, je m'étonnais que ma camarade de maison connaisse autant d'histoires sur les amours et désamours des uns et des autres... elle, qui vivait presque recluse depuis que Mimi la pourchassait dans chaque couloir de l'école, et avait rendu tous ses déplacements difficiles.

Nous arrivâmes à Serdaigle avant qu'Olive ne recense les couples bien assortis, et heureusement car je n'avais aucune envie de l'entendre parler de Sam – elle n'avait point mentionné nos noms dans la catégorie précédente. Je prétextai alors d'être fatiguée de la semaine pour monter dans la chambre et, au cas où Olive m'y suivrait, pour me retrancher derrière le baldaquin. Mais elle s'attarda finalement dans la salle commune, pour rapporter à des filles de « cinquième année », le baiser que nous avions vu.

A l’abri derrière les rideaux, mais incapable de trouver le sommeil aussi tôt, je finis par prendre le livre que le professeur de métamorphose m’avait demandé de lire. Il s’agissait du document qui m’avait donné la première définition de l’Ancienne Magie, alors que je n’étais qu’en deuxième année. Je ne l’avais que survolé à l’époque mais en gardais un bon souvenir ; c’était un excellent ouvrage pour les sorciers nés moldus, à la fois complet et clair. Il parlait de la magie en général, de ses principales évolutions, de ses personnages importants et tentait de classer ses différentes formes. Me demandant ce que j’avais bien pu rater, je m’y replongeais avec intérêt.

Il n’y avait rien dans ses pages que je ne savais déjà, soit parce que je l’avais lu ailleurs, soit parce que j’en avais entendu parler, ou bien, tout simplement, parce que cela tombait sous le sens. Rien ne me surprit donc, et pourtant le fait de voir certaines choses écrites noir sur blanc aide à prendre conscience, à réaliser. C’était dans la classification des sortes de magie : les enchantements, les sorts de guérison, la métamorphose, la défense, les potions, la botanique… même l’Ancienne Magie était succinctement abordée, mais ce recensement n’aurait été complet sans la Magie Noire. Et la définition qu’en donnait le livre me laissa coite :

Souvent considérée comme une branche ténébreuse de la Magie, la Magie Noire est cependant bien plus que cela ; elle serait plutôt le pendant de ce qu’on pourrait appeler, par opposition, la Magie Blanche, magie qui recenserait toutes les formes précédemment décrites dans cet ouvrage. Car, tout comme la Magie Blanche, la Magie Noire possède ses propres branches, comme les sortilèges d’attaque et de torture, ses poisons, ses métamorphoses hideuses…
Toujours hostile et malfaisante, elle a aussi de profonds liens avec la Mort, et permet (entre autres choses) d’outrepasser la barrière entre vivants et morts, d’interagir avec des trépassés tels que les fantômes ou les dépouilles (en principe, à l’abri des sorts des vivants). Il devient alors possible, par exemple, d’animer des cadavres (inferi).


Olive fit irruption dans la chambre, elle paraissait contrariée, et s’assit sur son lit avec un soupir de frustration :

_Quelle plaie, cette Mimi ! Je ne peux même pas sortir de Serdaigle !

Sans doute s’attendait-elle à ce que je la plaigne, ou peut-être même espérait-elle que je chasserais l’ectoplasme, mais j’étais trop choquée pour répondre, même pour lui répliquer, qu’il n’était plus l’heure de sortir, ou encore qu’elle avait bien mérité ce harcèlement. Mais son arrivée, à ce moment précis de ma lecture, éveilla un souvenir. Un souvenir où elle figurait avec son pire cauchemar ; le jour où j’avais utilisé pour la première fois ma Magie Intrinsèque pour les faire taire, elle et le fantôme de Mimi.

Le fantôme de Mimi, atteint par mon sortilège.

J’avais plus été marquée à l’époque par le fait que j’avais lancé ce Silencio sans baguette, mais, à présent que cet acte n’avait plus rien d’extraordinaire pour moi, je me focalisais sur une de ses conséquences : j’avais ensorcelé un fantôme, et cela relevait de la Magie Noire.

Cette constatation n’était pas si terrible en soi ; j’avais fait pire depuis. Cependant, je m’étais toujours expliqué le meurtre du disciple de Grinderwald comme une pulsion exagérée en réponse à la peur de voir mon parrain mourir. Cela ne m’excusait en rien, mais au moins, m’étais-je persuadée que je n’étais pas fondamentalement mauvaise, et je pensais que foudroyer cet homme avait été mon seul acte de Magie Noire. Or je m’apercevais du contraire, j’avais déjà pratiqué cette magie, et de plus, lors de la première utilisation de mes pouvoirs intrinsèques. Était-ce un signe ? Une révélation de ma véritable personnalité ?

Ces questions hantèrent mes rêves cette nuit-là, ainsi que les suivantes, et mes journées aussi. Pourtant une petite voix me disait que Dumbledore ne m’aurait jamais enseigné l’Ancienne Magie, si j’avais été incline à me tourner vers l’ombre. Et je me raccrochais à cette pensée, de toutes mes forces, en attendant ma prochaine séance avec le professeur.


Dernière édition par Syrinx le Ven 9 Sep - 17:32, édité 2 fois

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Message par Nausicaa Jeu 8 Juil - 15:49

Pas encore lu, j'éditerai ensuite, juste pour dire :

Youpi !!! Very Happy



EDIT : Ah, très bien ! applaudis
J'imagine la scène de combat avec Dumbledore (surtout quand il se retrouve perché ! Il y a un petit côté "Merlin sur son pommier" ^^).
Le rôle (la part) de Jas dans l'histoire de Jedusor commence à se laisser deviner... J'y aurais pas pensé (enfin, j'attends de vraiment savoir comment tout ça va évoluer).
Bref, ça devient très prenant, va falloir s'atteler à la suite... sifflote

En tout cas merci, ça tombait à pic de pouvoir te lire pendant la pause goûter.

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Message par Apsara Jeu 8 Juil - 17:29

J'ai, moi aussi, bien aimé me représenter le combat entre les invisibles ( ou essayer Wink ).
Nau. a écrit:Le rôle (la part) de Jas dans l'histoire de Jedusor commence à se laisser deviner...
Huh Ben, pour ma part, je n'ai rien deviné...et tant mieux : je me laisse porter par l'histoire ! m'enfin voila
Tu vas nous parler de Magie Noire Twisted Evil Vivement des détails !

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Message par Syrinx Jeu 8 Juil - 18:30

J'imagine la scène de combat avec Dumbledore (surtout quand il se retrouve perché ! Il y a un petit côté "Merlin sur son pommier" ^^).
j'avais pas pensé à Merlin, mais l'image de Dumby perché sur le lustre s'est imposée à moi, c'est juste assez décalé pour lui (je trouve) et j'imagine son regard espliègle.

Le rôle (la part) de Jas dans l'histoire de Jedusor commence à se laisser deviner... J'y aurais pas pensé (enfin, j'attends de vraiment savoir comment tout ça va évoluer).
Huh je suis curieuse de savoir à quoi tu penses.
Il faudrait que Suzy passe, elle a eu une idée assez... saugrenue pour le personnage de Jedusor (après je dirai pas si l'idée est juste ou pas). Je mettrai son commentaire si elle vient pas prochainement
Huh Ben, pour ma part, je n'ai rien deviné...et tant mieux : je me laisse porter par l'histoire ! m'enfin voila
pas de capillotractage ?

Tu vas nous parler de Magie Noire Twisted Evil Vivement des détails !.
j'y travaille

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Message par Nausicaa Jeu 8 Juil - 22:42

Syrinx a écrit:
Le rôle (la part) de Jas dans l'histoire de Jedusor commence à se laisser deviner... J'y aurais pas pensé (enfin, j'attends de vraiment savoir comment tout ça va évoluer).
Huh je suis curieuse de savoir à quoi tu penses.
Ben, c'est pas vraiment encore installé dans ma tête, mais je me dis qu'il y aurait peut-être quelque chose à voir du coté de ce pouvoir intrinsèque qui peut s'exercer sur la mort, etc... Est-ce que Jedusor en a conscience ?... Je me demande aussi sous quelle forme Jas va exposer son travail de fin d'études, si elle va consigner ses recherches (et trouvailles) par écrit... Bref, ça chemine, c'est tout Content
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Message par Apsara Ven 9 Juil - 10:24

ce pouvoir intrinsèque qui peut s'exercer sur la mort,
Vouiiii, je vois l'idée...ce que Tom pourrait en faire...

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Message par Syrinx Ven 9 Juil - 11:52

Apsara a écrit:
ce pouvoir intrinsèque qui peut s'exercer sur la mort,
Vouiiii, je vois l'idée...ce que Tom pourrait en faire...
houlà ! il faut que je me dépêche d'écrire le chapitre suivant pour mettre les choses au clair (pourtant il me semble que vous avez déjà tout)

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chapitre 22
  
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Message par Suzywa Ven 9 Juil - 12:33

Coucou !
J'aime beaucoup ce chapitre pour plusieurs raisons:

- Les personnages gagnent en profondeur psychologique,
- La "sombre révélation" m'a personnellement relancée sur le sujet de la Magie Noire liée à la Magie Intrinsèque.
La Magie noire donne en effet des pouvoirs sur la mort et sur les morts.
Pour pouvoir tuer, faire souffrir, il faut ressentir un énorme sentiment de haine qui servira de moteur aux sortilèges impardonnables. Or, Jas doit peut-être penser que le sentiment éprouvé pour protéger son parrain n'était pas seulement de la peur mais surtout de la haine qui a tout simplement servi de moteur à sa Magie Intrinsèque.
Il est troublant de constater que Voldemort était également intéressé par Lily Evans qui semblait avoir une fameuse dose de Magie Intrinsèque en elle. Alors, j'ai des leins qui se tissent tout doucement... Lol !

Dans ce chapitre, je pense que Jedusor est attiré par Jas. J'irai même plus loin, il est si fasciné par ses pouvoirs qu'il en tombe amoureux.
Je trouve donc que ton idée est judicieuse, Syrinx.
Jedusor, adolescent, a dû éprouver ce sentiment dans son existence. L'inverse me semble impossible !
Personne, quels qu'aient été les malheurs, les injustices vécues dans la petite enfance, n'a pu éprouver au moins une fois dans sa jeunesse ce bonheur de tomber amoureux.

Malheureusement, je pense que Jas n'éprouve rien pour Jedusor. Je projette donc une très grosse déception chez Tom, déception telle que je verrais bien Jas responsable involontaire de la "naissance" de Voldemort...

Voilà ce que j'avais, entre autres (hihihihi) exprimé après la lecture du chapitre 15.

J'attends d'ailleurs le chapitre 16 avec gourmandise !

Bisou




Edit Nau' : Bon, j'ai tranché L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 7 Smiley-IPB-338 et ai ouvert un nouveau topic dans la partie HP, concernant nos interrogations sur Voldemort et l'Amour.
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Message par Magui Mer 28 Juil - 18:57

J'ai ratrappé mon retard (deux chapitres, et pas des moindre), alors je post pour dire que j'ai adoré ces deux chapitres, surtout les confrontations avec Dumby et Jedusor, forcément. Le duel est marrant, c'est vrai ^^
Et la relation avec Jedusor est ambigüe comme il faut, c'est drôle à lire...
Bon, je n'ai rien de très innovant à ajouter à ce qui a déjà été dit, si ce n'est que je trouve que tu ponctues parfois bizaremment certaines phrases. Des virgules juste avant des propositions relatives, je trouve ça bizarre et pas naturel, mais ce n'est peut-être que mon sentiment... M'enfin bon.

Bon courage pour la suite, avant noël 2010 Laughing et bonnes vacances à tous Wink

Magui
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