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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 4 Empty Re: L'Ambre et le Jais [fic en cours]

Message par Syrinx Dim 26 Avr - 22:27

Réflexions intéressantes, Apsara...

Moi, ça me donne l'impression que c'est Dumbledore lui-même qui souhaite en savoir davantage...
c'est vrai que nous connaissons tous maintenant le coté manipulateur de Dumbledore.... cela dit il se présente bien comme étant le professeur le plus compétent pour encadrer le mémoire.

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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 4 Empty Chapitre 7 : Fantômes

Message par Syrinx Mar 5 Mai - 20:46

La suite arrive !

Chapitre 7 : Fantômes

Les mois de septembre et d'octobre 1942 étaient passés comme un rêve, rythmés par les cours et la montagne de devoirs que nous devions rendre chaque semaine pour la préparation de nos ASPIC. La traduction du livre des runes pour mon mémoire sur l’ancienne Magie me prenait aussi beaucoup de temps. Déchiffrer ce vieux manuscrit à l’écriture «griffée», aux runes plus anciennes que celles étudiées en cours et aux tournures alambiquées se révélait bien plus ardu que je ne l’aurais cru.
Emily et David n’étaient pas plus épargnés que moi par le travail et notre seul réconfort durant nos longues heures d’étude était d’être assis à la même table.
Autant dire que nous avions peu de temps libre et les séances de perfectionnement avec Tom Jedusor me privaient encore de quelques heures.
Dès notre première entrevue, je lui avais expliqué ma méthode d’apprentissage : pour reproduire un sortilège avec efficacité, il fallait avant tout l’observer attentivement. La prononciation de la formule se devait d’être irréprochable, et le mouvement de baguette précis. Il pouvait être courbe, droit, rapide, lent, rythmé, oscillant, souple, ample... autant de nuances à exécuter pour un geste parfait.
Je passais donc en revue les différents sortilèges que nous étudiions en cours de défense avec le Serpentard et les décortiquais pour lui. Jedusor se montrait attentif, et à force de questions sur la trajectoire de sa baguette, après de nombreuses démonstrations, ses mouvements se firent plus exacts et ses sorts de mieux en mieux réussis. Pas assez cependant pour prendre le dessus sur les miens ; en duel, je restais invariablement maîtresse du jeu.
La lenteur de ses progrès le contrariait et je voyais bien qu’il détestait m’être redevable. Il acceptait néanmoins mes conseils, se montrant curieux et courtois. Les séances avec Jedusor n’étaient pas aussi désagréables que me l’avait prédit David.

En ce matin d’automne, précédant Halloween, le ciel gris plombé de gros nuages obscurcissait le château et ses couloirs humides, il semblait que le jour ne s'était pas tout à fait levé.
Les élèves venaient de rentrer en classe et je profitais de l'espace libéré pour allonger encore le pas, j'étais en retard à mon cours de runes.
Un long hurlement strident s’éleva, provenant d’une classe à proximité.
Je me figeai, soudain sourde, mon dos parcouru de frissons irrépressibles. Dans ma tête, un écho répétait à l'infini ce cri déchirant et j’avais la désagréable impression que mon corps se vidait subitement de son sang.
Une porte s'ouvrit brusquement, et s'écrasa avec fracas contre le mur. Je bondis en arrière et saisis instinctivement ma baguette.
Le regard fou, Olive Hornby sortit en trombe de la classe et s'enfuit, en poussant le même et terrible hurlement hystérique que j’avais entendu.
Que pouvait-il y avoir dans cette salle pour la mettre dans cet état ?
Le rebond de la porte contre le mur avait été si violent qu’elle s'était presque refermée. Je risquai alors un coup d'œil par l'interstice : les élèves de sixième année de Serdaigle et de Poufsouffle mélangés affichaient tous la même stupéfaction horrifiée.
Appréhendant ce que j'allais voir, j'ouvris la porte. Une brume me traversa, voilant ma vision. Elle me transperça, plus glacée que le vent d'hiver, plus désagréable que la sensation de vêtements trempés sur la peau.
Ayant déjà vécu cette impression désagréable, je compris immédiatement qu'un fantôme venait de passer à travers moi, mais pourquoi donc sortirait-il d’une salle de cours ? C'était bien le seul lieu où nous ne les voyions jamais. Je me retournai vivement, horripilée par cette sensation ; s'il y avait bien quelque chose que je détestais c'était d'être traversée par un ectoplasme !
_ Pro... Professeur Binns ?!
_ Ah, Miss Ceann, vous tombez bien. Pourriez-vous dire à Miss Hornby que sa conduite est absolument inacceptable, et que je lui donne une retenue ?
Le professeur d'histoire de la Magie semblait modelé dans un dégradé de volutes de fumée grise aussi inconsistant que l’air ambiant.
_ Pro... Professeur... vous... vous allez bien ? demandai-je, interdite.
_ Mes oreilles sont quelque peu étourdies du hurlement de Miss Hornby.
Étais-je en train de rêve ? Le professeur Binns avait l'aspect de la brume et il se plaignait de ses oreilles ! S'était-il seulement rendu compte qu'il était un fantôme ?
_ Euh... Professeur... Savez-vous que vous... êtes un peu... translucide ?
_ Je vous demande pardon ?
_ Professeur, vous... Vous êtes un fantôme.
_ Un fantôme ?! répéta-t-il, surpris.
Les sourcils froncés; le professeur examina sa main, de la blancheur d'un linceul. Pris d'un doute, il ne trouva rien de mieux que de tenter de ma saisir le bras. Je crois qu'un pieu de glace n'aurait pas mieux fait pénétrer le froid en moi.
_ Mais alors, cela veut dire que je suis...
_ Mort, achevai-je, d'une voix sourde, frissonnant encore de ce froid qui engourdissait mon bras.
Le mot sonna de façon horrible, presque impitoyable, et me fit prendre conscience de mon indélicatesse. M Binns ne semblait pourtant pas avoir entendu, absorbé par ses pensées.
_ Oui... murmura-t-il pour lui-même. C'est vrai que je suis fort fatigué depuis une semaine.
_ Souhaitez-vous que j'appelle quelqu'un, Professeur ? demandai-je, cette fois compatissante.
La question le prit au dépourvu, il attendit un instant pour répondre :
_ Eh bien, rien ne presse maintenant... du moins pour moi. Mon cours est par contre bien entamé... je vais essayer de terminer la leçon cependant, le programme des ASPIC est chargé, nous ne pouvons prendre du retard.
Sa réponse me laissa sans voix ; avait-il bien compris qu'il était mort ou était-il rigide au point de faire passer sa mort après le programme des cours, pour ne pas chambouler son quotidien ?
Le professeur profita de mon absence de réaction, pour retourner dans sa classe, en prenant le chemin le plus court, c'est à dire en passant à nouveau à travers moi. Je grimaçai, agacée, mais n'eus pas le cœur de faire un quelconque commentaire. Je claquai néanmoins la porte avant de partir, laissant les étudiants en histoire à leur morne leçon, et me dirigeai vers le cours de runes.
Mon dialogue irréel avec le nouveau fantôme du professeur Binns fit sensation quand j'expliquai mon retard à Mme Laguz. J'essayai de la dissuader d'intervenir dans l'immédiat puisque M Binns souhaitait finir son cours, mais en vain : dix minutes plus tard tous les professeurs de l'école étaient dans la classe d'histoire, ameutés par l'émotive professeur de runes.

Au grand désarroi du professeur Binns, qui ne comprenait pas pourquoi sa mort créait une telle effervescence dans l'école ; les cours de la journée furent annulés. J'en profitai pour passer du bon temps avec mes amis, heureux eux aussi de pouvoir s'accorder cette pause inespérée sans que leur travail en pâtît.
En cette fin de douce après-midi, je m'éclipsai de la salle commune de Serdaigle pour me rendre à mes séances de perfectionnement avec Jedusor.
J'arrivai la première à la salle de cours où nous nous retrouvions habituellement, et m'installai à une table pour lire en attendant le Serpentard. Mais, à peine avais-je avancé ma lecture de quelques pages que le préfet entra.
_ Qu'est-ce que tu lis, Ceann ? demanda-t-il, d'un ton aimable, visiblement intéressé.
_ Les contes de Beedle le barde.
_ Des contes ? répéta-t-il, déçu. Tu lis vraiment tout ce qui te passe sous les yeux.
Son ton moqueur et dédaigneux me déplut, et je répondis, très guindée :
_ Je suppose que c'est trop espéré de te voir t'intéresser à autre chose que ces horribles livres que tu consultes à la Réserve.
Ses yeux d'un noir insondable me fixèrent longuement, mais il resta muet, comme il le faisait toujours quand j'abordais ce sujet. Je saurais bien le faire parler, un jour.
_ Un peu de culture ne fait pas de mal, pourtant, repris-je, doucereuse. Ne t'es-tu jamais posé la question de savoir avec quelles histoires les sorciers pouvaient bien endormir leurs enfants, eux qui baignent dans la magie et le merveilleux ?
Son silence ennuyé valait toute réponse.
_ Tu manques de curiosité, Jedusor, ou peut-être n'aimes-tu tout simplement pas les contes ?
_ Je n'y tiens pas, en effet, répondit-il enfin à voix basse. Sans doute parce que je n'ai pas de tendres souvenirs à associer à la lecture de contes.
J'étais confuse, je manquais décidément de tact aujourd'hui...
_ Je suis désolée, Tom, dis-je sincèrement.
Je tentai d'accrocher son regard, pour lui faire comprendre à quel point j'étais navrée, mais les yeux sombres de Jedusor, pudiquement baissés, ne considéraient distraitement que l'estrade devant le tableau. Il ne semblait pourtant pas attristé, seulement retranché derrière un mur.
Pour la première fois alors, me vint l'idée que la réserve du Serpentard, cette distance qu'il s'appliquait à mettre entre lui et le reste du monde, n'était peut-être pas due à son seul mauvais caractère. Sa vie à l’orphelinat l'avait sans doute amené à se créer une carapace.
_ Il paraît que tu as eu la délicate tâche d'annoncer à Binns qu'il était mort, dit soudain Jedusor, coupant net mes réflexions.
_ Oui... Il est apparemment mort dans la nuit, mais ne s’en est absolument pas aperçu en se levant ce matin… ses élèves, par contre, l’ont bien vu quand il est rentré dans la salle… ils étaient stupéfiés. Quant à Olive... elle n'aime pas beaucoup les fantômes depuis la rentrée, Mimi la poursuit sans cesse, sauf en cours, alors voir un fantôme dans la classe... elle a dû se croire en plein cauchemar.
_ En parlant de Mimi, me coupa presque Jedusor, a-t-elle pu éclairer les circonstances de sa mort ?
_ Non, je ne crois pas, répondis-je lentement, alors que je prenais conscience de l'incroyable audace de Jedusor d’aborder un sujet aussi glissant avec moi. Ou sinon, elle n'a rien dit d'utile, l'enquête n'a pas été rouverte.
_ Ou peut-être a-t-elle confirmé..?
_ Je ne crois pas non plus, répondis-je d'un ton catégorique. Hagrid est toujours l'apprenti d’Ogg, il n'a pas été envoyé à Azkaban.
La discussion était close et un regard appuyé suffit à faire comprendre à Jedusor qu'il était inutile de continuer. Il se détourna alors, et d'un sortilège informulé rangea toutes les tables et les chaises sur le coté afin de libérer un espace pour notre entraînement.


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Message par Syrinx Mar 5 Mai - 20:46

Jedusor ne fit pas de progrès notables ce jour-là, il en fut déçu, et comme à chaque fois, il me demanda comment j'avais acquis une telle connaissance en sortilège.
Étais-je lassée de cette question ? Lassée qu'il ne croit pas en ma réponse ? Ou était-ce cette journée particulière, mélange improbable de gaieté et de deuil, mais j'avais envie de m'amuser un peu :
_ Je suis la descendante de Rowena Serdaigle, répondis-je, très sérieusement.
L’intérêt pointa sur le visage de Jedusor, il s'était redressé et plongea son regard aigu dans le mien. Un bref instant, j'eus la vision de mes grands-parents me parlant de mes ancêtres sorciers. Le Serpentard venait de m'apporter la preuve qu'il maîtrisait parfaitement la légilimancie, il avait choisi d'emblée le seul souvenir se rapportant à ma réponse. Ma petite plaisanterie prenait une drôle de tournure... Je détournai les yeux, mes connaissances en occlumancie n'étaient pas de taille face à celles de Jedusor.
_ Je plaisante, lâchai-je avec un sourire moqueur.
Jedusor prit un air boudeur, apparemment vexé de s’être fait roulé, mais je savais qu'intérieurement il jubilait de sa victoire sur moi.
_ Alors tu ne crois pas qu’il puisse y avoir à Poudlard le descendant d’un des fondateurs ? demanda-t-il très sérieux et si doux qu’une menace me semblait pointer.
_ Si, bien sûr que si, la Chambre des Secrets a même été ouverte l’année dernière ; le descendant de Serpentard ne doit pas être bien loin…
Je le regardai un bref moment avec insistance, n’oubliant pas que je le soupçonnais d’être cette personne, mais il n’eut aucun mouvement pour affirmer ou infirmer, il ne cilla même pas.
_ Il a dû passer entre ses murs de nombreux descendants des fondateurs, depuis mille ans que l’école existe, repris-je. Mais aucun d’eux n'a pu être le descendant de Rowena Serdaigle, pas plus que moi.
_ Et comment peux-tu en être aussi sûr ?
_ Ce n’est pas très connu… même pas mentionné dans « l’Histoire de Poudlard », mais la Dame Grise, notre fantôme, est la fille de Rowena Serdaigle. Sa fille unique, et elle est morte très jeune. La famille Serdaigle s'est éteinte avec elle.
_ La Dame Grise est la fille de Rowena Serdaigle, répéta Jedusor, comme pour ancrer cette révélation en lui. D’où tiens-tu ça ?
_ De la Dame Grise, elle-même. Elle l'a laissé échapper quand elle a voulu se défendre de n'avoir rien fait pour trouver cette maudite Chambre des secrets. Elle a dit l'avoir cherchée avec les fondateurs, après le départ de Serpentard, mais qu'ils n'avaient rien trouvé, même sa mère avec son puissant diadème.
_ Le diadème, répéta-t-il, songeur. Elle a donc vu ?
_ Probablement, puisque que c’était celui de sa mère.
_ Elle doit donc savoir où il est.
_ Pas forcément. Des générations d'élèves l'ont harcelée pour savoir où il se trouvait (et encore ils ne connaissaient pas son lien de parenté), mais le Diadème de Rowena Serdaigle est toujours perdu.
J’avais insisté sur le nom de la maison, car si l'histoire était connue de tous, une trop grande curiosité d'une personne étrangère à la maison de l’aigle était malvenue.
_ Je vois que cela ne fait pas partie de mes prérogatives de Serpentard de poser de telles questions, remarqua prudemment Jedusor. Sois tranquille, Ceann, je n’irai pas questionner la Dame Grise.
_ De toute façon, répliquai-je dans un haussement d'épaule, dès qu’elle entend le mot diadème, elle devient tout aussi lugubre que ton Baron Sanglant. A croire qu’ils se connaissaient…

Cette nouvelle discussion nous avait amenés à l'heure du repas, nous n'avions plus qu'à nous rendre directement à la Grande Salle.
Comme nous descendions le dernier escalier avant d'arriver au hall, un cri sinistre se fit entendre, juste en bas. J'échangeai un regard incertain avec Jedusor, et pressai le pas, l'hystérie de ce hurlement ne m'était pas tout à fait inconnue.
Au milieu d'élèves subjugués par la scène, Olive Hornby courait, poursuivie par le fantôme de Mimi qui vociférait toute sa rancœur envers celle qui l'avait si souvent humiliée de son vivant.
_ Ta maison est bien bruyante, en ce moment, commenta Jedusor, flegmatique. Vous allez finir par perdre beaucoup de points, comme ça...
_ Oui, bon... ça va, hein... fis-je, déjà agacée d'entendre les cris stridents d'Olive.
_ Je vais être gentil pour cette fois, je te laisse gérer.
_ Trop aimable, Jedusor, grommelai-je, ma tête résonnant douloureusement de tout ce vacarme.
Après un profond soupir, je descendis dans l'arène. Sûrement attirés par le bruit, des élèves entrés pour dîner, ressortaient de la Grande Salle, parmi eux Sam, Emily et David. A peine Olive m'avait-elle vue qu'elle se précipita vers moi :
_ Jasdrian, aide-moi !!
L'appel au secours de ma camarade de chambre ne manqua pas de faire sourire les élèves présents. Pour ma part, je me réjouissais beaucoup moins car à la suite d'Olive, venait le fantôme déchaîné.
Je vis l'inévitable, quand Olive, réfugiée derrière moi, s'accrocha à mes épaules, se servant de moi comme d'un bouclier. Arrivant telle une furie, Mimi ne s'arrêta pas devant moi, mais « en moi ».
Je suis sûre que plonger dans les eaux glacées du lac en plein hiver ne m’aurait pas procuré sensation plus désagréable. J'en suffoquais presque, soudain transie, je tentais de repousser cette brume impalpable, hurlante et glacée. Sa voix aigre braillait directement dans ma tête et se mêlait aux gémissements et pleurnicheries atroces d'Olive, dans mon dos. Ses doigts enfoncés dans mes épaules m'interdisaient toute fuite, et dans cette cacophonie assourdissante, gelée jusqu'à la moelle, le grand hall chavira un bref instant.
_ Ça suffit ! criai-je.
Ces deux mots autoritaires, prononcés à bout de souffle, eurent un effet magique. Les voix s'étaient tues et l'étreinte sur mes épaules se relâcha. Un peu hagarde, je me dégageai d'un mouvement brusque.
Respirant fort, mon corps entier était parcouru de frissons incontrôlables ; je me sentais vide, vide et épuisée.
Quand enfin je repris conscience de ce qui m'entourait, je croisais les regards de Mimi et d'Olive ; il y avait de l'incompréhension et de la crainte dans leurs yeux écarquillés. Le fantôme s'enfuit, la bouche distinctement ouverte sur un long cri d'épouvante silencieux.
_ Une bonne chose de faite, dit quelqu'un à coté de moi, alors que l'ectoplasme passait le mur le plus proche.
Je reconnus la voix d'Emily, et elle sonna comme une délivrance après ce silence de mort. Olive tomba à genou, soulagée de la disparition du fantôme.
_ Je regrette de ne pas pouvoir continuer les cours de défense, dit à son tour David. Efficace, ce silencio informulé…
Sam et mon amie le regardèrent l'air dubitatif.
_ C'était bien plus qu'un informulé, ça, intervint Jedusor, à mi-voix.
Un large sourire étirait sa bouche carnassière alors même que l'excitation faisait briller ses yeux.
_ Tu as l'air exténuée, me dit doucement Sam. Viens, allons manger, ça te requinquera un peu.
Et comme je pivotais sous sa légère impulsion dans mon dos, je croisais les yeux avides de curiosité de Jedusor qui nous emboîta le pas. C'est alors que David se retourna :
_ Jedusor, fiche-lui la paix.
C'était la première fois que j'entendais des paroles aussi tranchantes dans la bouche de mon ami. Emily approuva d'un discret sourire, et je le remerciai intérieurement ; mon dernier souhait à ce moment-là étant une confrontation avec le Serpentard. J'imaginais cependant fort bien le regard venimeux dont il devait foudroyer David.

Je mangeai à peine à table, malgré les sollicitations de mes amis. Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Mon sentiment d'avoir fait taire les deux hystériques semblait confirmé par la réaction de mes amis et le cri silencieux de Mimi, mais comment avais-je fait ? Comment avais-je fait pour lancer deux sortilèges de mutisme, dont un à un fantôme, c'est à dire, un être généralement épargné par la magie des vivants, et tout ça sans baguette magique ? La remarque de Jedusor était fort juste, c'était plus qu'un informulé. Et était-ce parce que mon mémoire portait justement sur l'exercice de magie sans instrument mais la seule explication qui me vint fut celle de l'Ancienne Magie.
Je tournais et retournais la question en tout sens, mais seule cette solution s'imposait à chaque fois. Il fallait que je sache. Mon regard se posa sur Albus Dumbledore, mon maître de mémoire, le seul à savoir des choses sur cette Magie.
_ Où vas-tu ? me demanda David, quand je me levai en même temps que le professeur de métamorphose.
_ Voir Dumbledore.
_ Mais tu n'as pas mangé de dessert.
Sa réplique eut le mérite de me faire sourire, malgré mon idée fixe.
Je rattrapai le professeur Dumbledore à la sortie de la Grande Salle, et il ne sembla pas étonné de me voir l'aborder, peut-être même m'attendait-il ?
_ Bonsoir, Miss Ceann. Comment allez-vous ?
_ Bien, Monsieur.
_ Tant mieux. Mais je présume néanmoins, que vous êtes quelque peu fatiguée de votre coup d'éclat. Vous devriez aller vous reposer.
_ Qu... Quoi ?
_ Votre intervention auprès de Miss Hornby. Vous avez fait forte impression pour votre premier exercice pratique dans le cadre de votre mémoire.
_ Alors c'était réellement de la Vieille Magie ? demandai-je précipitamment.
_ Vous en doutiez, Miss ?
Non je n'en doutais pas, je cherchais seulement une confirmation à ce que j'avais fait ; cela me paraissait tellement irréel.
_ Je suis épuisée, avouai-je alors.
_ L'effet de la Vieille Magie, m'expliqua succinctement le professeur. Vous en avez fait beaucoup pour une première fois. Allez vous reposer, nous en reparlerons plus tard.
Et pour la première fois depuis la rentrée, je me couchai tôt. Avant de m’endormir je n’avais cependant pas résisté au besoin de lire mes notes, m’intéressant pour la première fois plus à leur sens profond qu’à la justesse de la traduction.
La nuit portant conseil, j’entrevis alors l’intérêt de la première partie de mon livre sur l’Ancienne Magie.


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Message par Nausicaa Mer 6 Mai - 8:55

applaudis Beaucoup de rythme et de découvertes dans ce chapitre !
Beaucoup de fantômes, aussi. (Tu ne nous as pas pris en traître, avec ton titre ! Wink ).

La mort de Binns ! L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 4 Invision-Board-France-129 J'ai cru au début qu'il était mort sur place, pendant le cours et j'ai passé un moment à me demander ce que tu avais fait de son corps, avant de comprendre que ce dernier était resté dans son lit. Parfait pour laisser un peu de temps à Jasdrian et à Tom de s'entrain... euh, s'entraider un peu... Rolling Eyes

J'aime beaucoup ces scènes de confrontation rentrée, entre eux deux. Ça fait toujours un petit quelque chose de se représenter Tom tel qu'il apparaît ici, pour ensuite se souvenir de ce qu'il va devenir... pale

Maintenant, ça fait encore plus froid dans le dos de se dire que si Jasdrian n'avait pas été là... ben... Tom n'aurait peut-être pas su tout ce qu'il va savoir par la suite... No Entre la Magie Ancienne, l'histoire de Rowena, les contes (ah, mince ! ça non, c'est vrai, il percutera jamais ! C'est ballot pour lui... Rolling Eyes ).

Bref, le Dumbledore, il a encore pas des masses assuré, sur ce coup-là.... sifflote

Toi, par contre, oui ! Ton histoire devient très très prenante ! Merci ! Bisou
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Message par Syrinx Mer 6 Mai - 10:36

Beaucoup de fantômes, aussi. (Tu ne nous as pas pris en traître, avec ton titre ! )
ah ça non, le titre est venu de lui même

La mort de Binns !
elle n'était pas prévue, mais finalement elle me permettait des tas de choses (introduire par la "petite porte" les soucis d'Olive avec Mimi, une petite manipulation de Jedusor pour amener le sujet de Mimi justement, et parler tout simplement de cet épisode de la mort d'un professeur et dudit professeur)

son corps, (...) resté dans son lit.
Il me semble que Ron dit, mais je ne sais plus dans quel tome, que Binns s'était un jour levé sans s'apercevoir qu'il était mort. Il doute même qu'il le sache... mais dans la mesure où il passe à travers le tableau pour rentrer danc la classe, je présume, qu'il le sait (du moins à l'époque du Trio)

Ça fait toujours un petit quelque chose de se représenter Tom tel qu'il apparaît ici, pour ensuite se souvenir de ce qu'il va devenir...
Et oui, Tom était déjà à part, mais la plupart de ses professeurs n'ont jamais rien soupçonné sur ses projets et son caractère, il devait donc paraitre assez normal, enjoué, doué, sociable... bref se présenter comme un élève type. Et tout se résume (pour moi dans la fic) à savoir ce qu'il peut laisser échapper de sa personnalité et à quel moment.

Maintenant, ça fait encore plus froid dans le dos de se dire que si Jasdrian n'avait pas été là... ben... Tom n'aurait peut-être pas su tout ce qu'il va savoir par la suite...
Effectivement (de notre point de vue, Jasdrian serait presque pieds-dans-le-plat). Je voulais montrer que l'histoire que l'ont connait ne serait peut-être pas arrivée sans quelques trucs presque anodins à l'époque, c'était l'enchainement qui m'interessait. Les choix personnels aussi. Jedusor était déjà obnibulé par la fabrication d'horcruxes dont le réceptacle prestigieux avait un signification pour lui... En ça, Jasdrian l'a aidé (et puis je trouvais ça louche qu'un Serpentard s'intéresse à la Dame Grise sans avoir une piste). Mais il a aussi laissé s'échapper les reliques de la mort... qu'aurait été sa vie s'il avait fait l'effort de s'intéresser au conte des Trois Frères ?

le Dumbledore, il a encore pas des masses assuré, sur ce coup-là....
tu crois Question Wink
Toi, par contre, oui !
Embarassed merci, Nau.
Bisou

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Message par Leïa Tortoise Mer 6 Mai - 15:27

Alors... Beaucoup de choses dans ces deux derniers chapitres que je viens de rattraper!
Ton style est toujours aussi captivant et agréable à lire, en tous cas...

Bon alors, d'abord, la métamorphose humaine, il me semble me souvenir qu'effectivement Hermione avait dit que c'était quelque chose qu'on "ne commençait à étudier qu'en sixième année" (c'est bien ça?) mais ça me paraît toujours énorme, ça doit être ma vision de moldue, je ne sais pas... Bref, ça me fait bizarre que des lycéens puissent toucher à quelque chose qui va aussi loin, ça m'en fait froid dans le dos Rolling Eyes

Ensuite, Mme Picott en bibliothécaire, c'est la femme d'Apollon, le concierge? C'est marrant parce que c'est justement ce qui m'était venu à l'esprit la fois où je m'étais demandé qui avait précédé Mme Pince...

Ensuite, le professeur Binns. Je suis un peu mitigée: d'un côté, j'ai bien aimé la façon dont tu développais ça, mais de l'autre, j'ai gardé en souvenir qu'il "ne s'est (probablement) jamais rendu compte de sa mort", alors qu'ici, ce n'est pas vraiment qu'il ne s'en rend pas compte mais plutôt qu'il refuse d'y croire et s'accroche à ses habitudes...
Cela dit, c'est assez tangeant:
_ Mais alors, cela veut dire que je suis...
_ Mort, achevai-je, d'une voix sourde, frissonnant encore de ce froid qui engourdissait mon bras.
Le mot sonna de façon horrible, presque impitoyable, et me fit prendre conscience de mon indélicatesse. M Binns ne semblait pourtant pas avoir entendu, absorbé par ses pensées.
_ Oui... murmura-t-il pour lui-même. C'est vrai que je suis fort fatigué depuis une semaine.
Et surtout, je n'avais jamais pensé que ça avait dû forcément créer un certain émoi le jour de sa mort, avant que son fantôme fasse partie du paysage.
Donc, d'accord, j'adhère à ta version Content

Enfin, Jedusor... J'aime beaucoup cette confrontation continuelle entre eux, et la sensibilité de Jasdrian qui finit par toucher un des points primordiaux de la personnalité de Jedusor: la carapace!

Et petit pinaillage pour la forme:
Je tournais et retournais la question en tout sens, mais cette seule solution s'imposait à chaque fois.
plutôt "seule cette solution", non?

A bientot pour la suite!!
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Message par Apsara Mer 6 Mai - 16:49

Bon, quand on arrive " après la bataille"on ne peut dire que d'accord avec
J'ai cru au début qu'il était mort sur place, pendant le cours et j'ai passé un moment à me demander ce que tu avais fait de son corps]
Je me suis tenu le même raisonnement ; il me semblait qu'il était mort dans son fauteuil de la salle des profs, mais peu importe...
Maintenant, ça fait encore plus froid dans le dos de se dire que si Jasdrian n'avait pas été là... ben... Tom n'aurait peut-être pas su tout ce qu'il va savoir par la suite...
Même réflexion
l'histoire que l'ont connait ne serait peut-être pas arrivée sans quelques trucs presque anodins à l'époque
applaudis Effectivement, c'est tout l'intéret !
Je n'y tiens pas, en effet, répondit-il enfin à voix basse. Sans doute parce que je n'ai pas de tendres souvenirs à associer à la lecture de contes.
Bien vu, là aussi... applaudis S'il les avait lus...

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Message par Syrinx Mer 6 Mai - 20:22

la métamorphose humaine...ça me fait bizarre que des lycéens puissent toucher à quelque chose qui va aussi loin, ça m'en fait froid dans le dos
c'est vrai, je me suis déjà fait la réflexion en lisant les livres... je crois même que c'était beaucoup plus tôt dans la scolarité... je ne crois pas que j'avais tiqué sur ça à l'époque, mais là c'est le premier exemple qui me vient : est-ce bien raisonnable d'apprendre à des élèves de 12-13 ans (des collègiens, donc) à faire apparaitre un serpent ?? (Drago dans "la chambre des secrets")
Enfin si ça peut te "rassurer", dis-toi que les lycéens moldus qui ont une option en chimie, savent presque faire une bombe...

Ensuite, Mme Picott en bibliothécaire, c'est la femme d'Apollon, le concierge?
tout à fait. Après (efin... avant) Mme Pince et Rusard, je me suis dit qu'il y avait peut-être un précédent... peut-être même que ce serait une institution ?

Pour Binns, et la phrase que tu as remarquée : "C'est vrai que je suis fort fatigué depuis une semaine." j'ai hésité entre le passé et le présent, mais je me suis finalement décidée pour le présent, pour souligner que le professeur n'a pas encore intégré qu'il était mort. Il le sait (la phrase même est un début d'acceptation), mais la nouvelle est trop récente pour qu'il en est pleinement conscience et il a encore l'automatisme de parler comme si il était vivant. Après, c'est vrai que j'aurais aimé garder l'idée qu'il ne s'était jamais rendu compte de sa mort, mais du point de vue de ses élèves est-ce qu'il semble avoir compris ? il continue à faire cours, ne s'émeut pas... la "légende" du professeur-Binns-devenu-fantôme-sans-le-savoir prend naissance là.
Le point de vue de Jasdrian n'est pas celui de toute l'école dans ce cas, elle sait qu'il sait.

Pour en venir à Jedusor et à sa carapace, je redis (pour une fois que c'est moi) qu'on voit par les yeux de Jasdrian. Elle conclue qu'il s'est forgé une carapace. Mais quand on sait ce qu'il devient... est-ce vraiment une carapace ?
De même sa réponse relevée par Apsara : "Je n'y tiens pas, en effet (...) Sans doute parce que je n'ai pas de tendres souvenirs à associer à la lecture de contes". Que faut-il y voir ? une vraie/fausse excuse ?

plutôt "seule cette solution", non?
euh... si m'enfin voila

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Message par Leïa Tortoise Mer 6 Mai - 22:55

Mme Pince et Rusard, je me suis dit qu'il y avait peut-être un précédent... peut-être même que ce serait une institution ?
Shocked Euh, deux secondes, là, on est bien d'accord que Rusard n'est absolument pas le mari de Mme Pince, hin?!!

Pour Binns, tu as raison, et j'ai lu les autres reviews depuis et j'ai vu ta remarque sur le fait que Binns arrive par la suite dans sa classe en traversant le tableau, ce qu'il ne ferait pas s'il se croyait encore vivant (ou alors il est très très distrait lol).

Pour la carapace, moi j'ai envie de dire que si, ça en est bien une, justement en voyant son évolution après... Je crois que Dumbledore a bien essayé de nous le montrer dans le tome 6: les choses auraient peut-être été différentes s'il avait grandi avec des parents aimants... (ce qui aurait été de toute façon difficile vu les circonstances, mais bon...)

De même sa réponse relevée par Apsara : "Je n'y tiens pas, en effet (...) Sans doute parce que je n'ai pas de tendres souvenirs à associer à la lecture de contes". Que faut-il y voir ? une vraie/fausse excuse ?
Là, je te rejoins!

Aaah, vivement la suite!
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Message par Syrinx Mer 6 Mai - 23:53

Euh, deux secondes, là, on est bien d'accord que Rusard n'est absolument pas le mari de Mme Pince, hin?!!
euh non, je suis peut-être allée un peu vite en besogne... mais j'ai souvenir qu'à l'enterrement de Dumbledore, ils ont l'air assez proches (j'ai bon ? ou c'est qu'une idée ?)

Je crois que Dumbledore a bien essayé de nous le montrer dans le tome 6: les choses auraient peut-être été différentes s'il avait grandi avec des parents aimants...
Dumbledore a dit ça ?! une question sur laquelle je planche justement pour la fic : Jedusor était-il foncièrement mauvais ou est-ce les circonstances qui l'ont ainsi fait prendre cette voie ? je serais passée à coté de ça ? (remarque j'ai l'impression d'être passée à coté de beaucoup de choses dans le tome 6, depuis 5minutes Huh va falloir que je m'y replonge avant de faire de nouvelles bévues)

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Message par Leïa Tortoise Mar 12 Mai - 17:12

euh non, je suis peut-être allée un peu vite en besogne... mais j'ai souvenir qu'à l'enterrement de Dumbledore, ils ont l'air assez proches (j'ai bon ? ou c'est qu'une idée ?)
okay, là on est d'accord, lol!

Pour la vision de Jedusor par Dumbledore dans le tome 6, j'avoue que je ne me souviens de rien de précis, mais c'est le tome où Dumbledore essaie de faire comprendre à Harry qui est vraiment son adversaire, autant qu'il est possible de le cerner (ce qui est loin d'être aussi facile).
Donc je crois qu'il n'y a rien d'aussi tranché, mais moi c'est une des choses que j'en ai retirées, en interprétation personnelle: il était déjà mauvais à l'orphelinat, mais faut voir qu'il n'a pas eu un bon départ dans la vie. Après, c'est sûr que c'est aussi son propre caractère qui a fait qu'il était déjà la peste du groupe dès la période à l'orphelinat.
Mais je me suis toujours dit que si Mérope avait eu la vie un peu plus facile et qu'elle avait décidé d'élever son enfant, que ce soit seule ou avec le père de Tom (qui aurait pu l'aimer même sans philtre, avec un peu de chance - mon côté fleur bleue sans doute, lol), les choses n'auraient peut-être pas été les mêmes.
Ce qui est surtout dit dans ce tome (ou un autre, je sais plus), c'est que Jedusor ne sait pas ce qu'est l'amour et ne se rend pas compte du pouvoir de l'amour...
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Message par Apsara Mar 12 Mai - 21:39

Jedusor ne sait pas ce qu'est l'amour et ne se rend pas compte du pouvoir de l'amour...
Tout à fait! Il aurait pu être un orphelin quelconque, ni pire ni meilleur que ses compagnons d'infortune...seulement il leur faisait peur avec ses pouvoirs étranges. Il s'est donc trouvé rejeté s'est mis à haïr le monde entier...
Là encore, on pourrait trouver une incohérence...
Pourquoi le directeur de Poudlard en fonction lors de la naissance de Tom a-t-il laissé parmi les moldus un orphelin inscrit dans son école ? Il était fatal que ses pouvoir effraieraient les moldus et trahirait ses origines ce qui semble contraire à la loi du secret .

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Message par Nausicaa Mar 12 Mai - 21:53

Apsara a écrit:
Jedusor ne sait pas ce qu'est l'amour et ne se rend pas compte du pouvoir de l'amour...
Tout à fait! Il aurait pu être un orphelin quelconque...
Oui, comme un autre orphelin que nous connaissons bien... Rolling Eyes

Je me faisais justement la remarque, avant ton message, Apsara, en essayant de rapprocher par leurs vécus, les cas de Jedusor, de Harry mais aussi de Rogue.

Le premier, sans parent et sans amour tournera mal.
Le deuxième, sans parent mais avec de l'amour (sur le tard, c'est vrai) tournera bien.
Le troisième, avec des parents (mais vraisemblablement sans amour) tournera d'abord mal avant que l'amour ne lui sauve finalement la mise.

Oui, bon, c'est très très schématisé... Content

Mais maintenant que je lis ça :
Là encore, on pourrait trouver une incohérence...
Pourquoi le directeur de Poudlard en fonction lors de la naissance de Tom a-t-il laissé parmi les moldus un orphelin inscrit dans son école ?
Peut-être parce que c'est justement ce qui se passe d'habitude, dans le protocole "normal". Je veux dire, si ça se trouve, en plus d'avoir choisi de mettre Harry chez les Dursley pour qu'il continue de bénéficier de la protection de Lily par le sang de Pétunia, Dumbledore s'est peut-être aussi dit qu'il valait mieux ne pas réitérer l'expérience de l'orphelinat moldu ?... scratch Mouaip... Je ne me convaincs pas moi-même de cette idée, parce que même parmi d'autres mômes (pas possibles qu'ils aient été pire que les Dursley), Harry n'aurait certainement pas viré comme Jedusor l'a fait.
Ce qui nous ramène à la question : Pourquoi Harry n'est-il pas devenu méchant ? Twisted Evil

Oui, bon... cherchez dehors


EDIT : PS : Désolée pour le polluage, Syrinx... Laughing
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Message par Syrinx Mer 13 Mai - 10:22

Désolée pour le polluage, Syrinx...
ah non faut pas, très intéressante cette discussion, je vois ce que vous pensez sur le sujet du coups... par contre je ne participe pas pour le moment, je ne vais pas trahir la fic avant l'heure (j'ai un peu peur de révéler les choses... je ne suis pas experte comme Nau pour brouiller les pistes, alors silent )
Mais continuez donc de papotter...

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Message par Apsara Mer 13 Mai - 14:59

Nau. a écrit: mettre Harry chez les Dursley

N'oublions pas que Pétunia avait l'expérience de la vie avec sa jeune sorcière de soeur . Dumbledore savait qu'elle saurait gérer la "sorcellarité" de Harry contrairement au "moldu" de base.

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Message par Leïa Tortoise Mer 13 Mai - 17:23

Là-dessus il s'est légèrement fourré le doigt dans l'oeil, vu que Pétunia était certes dans la connaissance mais haïssait cordialement et avait une frousse énorme de la magie et donc de tout phénomène qui s'y rapporte...

Mais ceci est une autre histoire!
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Message par Apsara Mer 13 Mai - 17:51

Certes, mais Pétunia n'en a que mieux caché la particularité de Harry.
Dans un orphelinat, il aurait promptement été montré à un psy., contrairement à Tom, une cinquantaine d'années plus tôt . Peut-être aurait-on parlé de lui dans les faits divers... les mangemorts auraient pu le repérer, voire Voldemort puisque Dumbledore semble avoir toujours cru à son retour .
Finalement, ça n'était pas tendre mais le foyer des Dursley était certainement le lieu le plus sùr .

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Message par Leïa Tortoise Mer 13 Mai - 20:57

Vivi, je ne reviens pas là-dessus! Surtout que je crois que Dumbledore ne pensait pas qu'il serait aussi mal traité pour autant dans le foyer de sa tante.
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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 4 Empty Chapitre 8 : Sentiments

Message par Syrinx Lun 18 Mai - 10:54

bon grand coup de chance le chapitre 8 a été reviewé presque à tant (juste un peu à la bourre mais j'assume deux jours du retard)
Je précise que Suzy étant très occupée en ce moment, c'est ma seconde relectrice, Emilie (ie, pas Y) qui a pris le relais

Chapitre 8 : Sentiments

Dès le lever du soleil, le jour d’Halloween, lendemain de la mort du professeur Binns, je fus tirée du lit par une idée persistante, qui s’imposa malgré ma fatigue.
Seule dans la Salle Commune de Serdaigle, je relisais une fois de plus mes traductions, m'assurant qu’aucun songe n’avait faussé le cheminement de mes réflexions nocturnes. Mais tout était bien en place, et se vérifiait à la lueur du nouveau jour : les parchemins de « La magie des premiers temps » me livraient leur premier secret.
Toute excitée, je me remis à la traduction de la suite.
_ Déjà debout ?
Sam descendait du dortoir des garçons, il souriait d’un air entendu, ses yeux fatigués posés sur mes papiers. Lui-même portait dans ses bras tout son attirail d’écriture, et deux gros livres.
_ Toi aussi ? fis-je en guise de réponse.
_ Moui... répondit-il, réprimant un bâillement. Cela dit, tu as l’air beaucoup mieux réveillée que moi. Une découverte sur l’Ancienne Magie ?
_ Exactement ! dis-je d’une voix pimpante.
S'ébouriffant les cheveux pour chasser les derniers vestiges du sommeil, Sam s’affala dans le fauteuil d’en face avant de se pencher vers moi, tout ouïe.
_ La traduction de la première partie a été laborieuse. Elle relate des actes magiques réalisés sans baguette. Certains sont même très bien connus des moldus, tel Jésus, qui accomplit plusieurs miracles de ses mains, comme soigner les lépreux, ou marcher sur l'eau... Je ne voyais pas bien l’intérêt de tous ces exemples, et j’avoue que je m’attendais à quelque chose de plus explicite... Cependant, après ma petite expérimentation d'hier, quelque chose m’est apparu, c’est le fait que ces histoires ont toutes un point commun : le sorcier réalisant l’acte magique est toujours en proie à de puissants sentiments, comme la peur, la colère, l’amour ou la compassion. C’est cela qui déclenche la magie, qui rend apte à la réaliser sans baguette.
_ Des sentiments exacerbés pour faire de la magie, résuma Sam, en réfléchissant en même temps. Oui... oui. Cela n’avait jamais été posé aussi clairement, mais au final, il n’y a rien d’étonnant.
_ C’est ce que je me suis dit aussi. En fait, je crois que je l’ai toujours su. Te souviens-tu de notre discussion sur la magie que nous avions eue avant de venir à Poudlard ? J’avais déjà noté quelque part dans ma tête qu’elle était souvent due à un sentiment intense. Je crois que c’est à rapprocher de l’Ancienne Magie... qui n’aurait plus rien d’ancien...
_ Ça la remettrait effectivement au goût du jour, concéda Sam avec un sourire malicieux. De quoi parle la seconde partie de tes parchemins ?
_ Je n’ai pas encore beaucoup avancé la traduction mais à priori, mon auteur inconnu s’est intéressé aux personnes capables de contrôler la magie, avant l’existence des baguettes : les druides, les chamanes, les prêtres...
Les yeux de Sam brillaient de curiosité, mais sa bouche se fit moqueuse, pour démentir son grand intérêt.
_ Peut-être vas-tu redécouvrir leur savoir ancestral, perdu depuis... De quand il date, ton livre, déjà ?
_ Neuvième siècle, d’après les runes utilisées. Ce ne sont pas vraiment celles que l’on apprend en cours.
_ Neuvième siècle ?! Après Jésus Christ ? Mais les baguettes existaient déjà ! s’exclama Sam.
_ Ah oui, l’auteur devait probablement en utiliser une... mais tu t’imagines, il y avait déjà à l’époque une étude sur le sujet, dis-je, très fière de mon thème.
_ J’espère que ton mémoire rencontrera cependant plus de succès que celui-ci... il est totalement tombé dans l’oubli, si quelqu’un l’a lu à l’époque, ce dont je doute... Sinon nous ne nous trimbalerions plus avec ça.
Et il montra sa baguette magique, pour toute preuve que les parchemins que j’étudiais n’avaient visiblement pas convaincu, ni peut-être même abouti.
_ Un peu de respect envers ce livre, veux-tu, reprochai-je gentiment. Il est plus vieux que cette école. Et puis, si Dumbledore me l’a donné à lire, il doit bien y avoir des choses intéressantes dedans.
Ma dernière phrase cherchait plus à me rassurer et me convaincre moi-même, plutôt que Sam. S’apercevant qu’il avait semé le doute dans mon esprit, il tenta alors la dérision pour me redonner le moral :
_ De toute façon tu auras au moins cinq lecteurs : les trois examinateurs du jury, le professeur Dumbledore, et moi. Parce que j’avoue que ton sujet m’intéresse, beaucoup. Vraiment beaucoup.
_ Plus que ton remonteur de temps ? demandai-je, un peu perfide.
_ Plus ? Je ne sais pas... Au moins autant, mais de toute façon, je réfléchis sur le temps, et toi sur l’Ancienne Magie. Le mieux que je puisse faire est de suivre tes progrès, car je n’ai pas le temps pour autre chose.
_ Il faudrait déjà que ton appareil existe, remarquai-je, amusée.
_ Oui... j’ai bien une théorie...
_ Raconte !
_ Euh... oui bien sûr... Laisse-moi environ six mois, qu’elle mûrisse un peu...
J’éclatai de rire devant l’air quelque peu déconfit de mon ami. Je savais pourtant qu’il ne mentait pas quand il disait avoir une idée, mais Sam était un perfectionniste, et il ne dirait rien avant d’avoir absolument tout vérifié, et plusieurs fois.
Ravie d'avoir partagé ma première découverte avec mon ami, je retournai à ma traduction et Sam plongea dans ses livres. Durant une bonne heure, il n’y eut pour bruit dans la salle commune que le grattement de nos plumes, le froissement des parchemins et le crépitement du feu. Tout était bien.

L’après-midi même, j’étais dans le bureau d’Albus Dumbledore pour lui tenir compte de mon avancée dans la lecture des anciens parchemins. Je n’étais pas vraiment fière du temps qu’il m’avait fallu pour comprendre, mais oubliai tous mes doutes, quand le professeur aborda l’explication de mon épuisement après ma première expérience pratique en magie.
_ Comme vous l’avez trouvé, la magie intrinsèque d’un sorcier peut se révéler lorsqu’un sentiment intense l’anime. Ce jour-là, vous étiez, je crois, en proie aux sentiments les plus efficaces pour éveiller cette magie : la peur et la colère. Un mélange détonnant pour votre magie turbulente.
Mon irritation à être maintenue de force, immergée dans un fantôme hurlant et glacé au point d’en suffoquer pouvait sans doute se résumer en ces deux mots : peur et colère. Je tiquai pourtant sur d’autres :
_ Magie turbulente ? murmurai-je pour moi-même.
Albus Dumbledore avait déjà employé ce terme pour expliquer la longueur exceptionnelle de ma baguette magique. Je restai un long moment silencieuse, rassemblant mes idées éparpillées par une réflexion qui m’avait foudroyée, un instant plus tôt.
_Professeur, m’avez-vous proposé ce sujet d’étude, parce que j’avais des... prédispositions ? demandai-je lentement.
_ Je vous ai déjà expliqué pourquoi je vous l’ai proposé : vous vous y êtes vous-même intéressée, et vous avez le potentiel pour lire, traduire et comprendre un texte âgé de 11 siècles. Et effectivement, pour ne rien gâcher, votre magie est prompte à se manifester. Mais pour en revenir à votre fatigue, continua-t-il sans me laisser le temps de parler, les sentiments exacerbés libèrent la magie intrinsèque (comme vous préférez ainsi la nommer, maintenant que vous savez qu’elle n’a rien d’ancien), mais ils en libèrent trop et trop vite. Les effets deviennent alors spectaculaires, son efficacité est extraordinaire (vous avez jeté un silencio à un fantôme), mais laisse le sorcier dans un état de fatigue avancée.
La nouvelle révélation éclipsa la précédente et mon cerveau cartésien me donna sa conclusion avant même que je ne cherche à y réfléchir :
_ Donc, fis-je lentement, du point de vue pratique, je dois non seulement comprendre comment libérer ma magie, mais aussi comment la retenir..?
_ Exactement, répondit joyeusement Dumbledore. Vous aurez sans doute dans votre carrière d’Auror des situations difficiles et délicates où, peut-être privée de baguette, votre seule chance de vous en sortir sera votre magie intrinsèque. Extrêmement efficace comme je vous l’ai dit, à condition de ne pas s’épuiser en un sortilège... Vous deviendriez une cible bien trop facile en cas d’affrontement avec de multiples adversaires.
Le professeur avait parfaitement raison, il me fallait tout contrôler si je voulais réellement utiliser cette magie dans mon futur métier. Mon mémoire me promettait de belles heures de pratique, en plus d’une étude théorique pointue.

Le mois de novembre fila comme les nuages gris dans le ciel, poussés par un vent de plus en plus froid. Nous avions toujours beaucoup de devoirs mais travaillions un peu moins longtemps à nos mémoires, après qu’un petit rhume nous ait tous envoyés successivement à l’infirmerie. Mme Dolly Prane nous avait expliqué qu’à cause du manque de sommeil, nous étions plus fragiles, au point de nous retrouver alités pendant une semaine à cause d’un petit virus... Les oreilles fumantes de pimentine pour nous requinquer, nous avions alors décidé de lever un peu le nez de nos livres, avant de finir à Ste Mangouste.
Malgré la fatigue due à la maladie, et les jours qui raccourcissaient et s’assombrissaient peu à peu, la bonne humeur régnait au sein de notre groupe. Les premiers mois de dur labeur avaient porté leurs fruits et nos mémoires avaient tous bien avancé. Pour ma part, mon coeur s’était surtout allégé en constatant que j’étais capable de réaliser de la magie sans ma baguette. Certes, il fallait encore que je finisse mon étude théorique, et que je maîtrise cette capacité, mais au moins savais-je que j’en avais le potentiel.
Seule ombre au tableau : la curiosité de Jedusor. Si ma petite démonstration improvisée en avait ébahi plus d’un ce soir là, l’incident avait été vite oublié ; l’école avait même retrouvé un certain calme, Olive ne me lâchant plus, et Mimi me fuyant comme la peste. Mais à la première occasion, le Serpentard n’avait pas manqué de m’interroger sur le fameux « sortilège » que j’avais lancé. Aujourd’hui encore, je ne sais pourquoi, il me répugnait tant d’aborder avec le préfet le sujet de mon mémoire dont j'étais pourtant si fière. Pour décourager sa curiosité, j’avais donné une réponse évasive et mensongère mais au moins cela avait-il eu le mérite de lui faire comprendre qu’il m’importunait avec ses questions. Il ne revint plus sur le sujet, craignant peut-être que j’abandonne les séances de perfectionnement.
Cependant, Jedusor n’était pas un Serpentard pour rien. S’il faisait mine d’avoir oublié lui aussi cette histoire, je m’aperçus rapidement qu’il m'observait, sans doute à l’affût d’une explication ou d’une nouvelle démonstration. Il était où j'étais, étrangement aimable, moins sarcastique. Je savais son comportement intéressé, et j'avais une dizaine de réponses à lui fournir en cas de retour impromptu sur le sujet laissé en suspens. Cependant, le préfet de Serpentard semblait avoir définitivement abandonné l'idée de me questionner et je ne pouvais qu'apprécier son changement d'attitude : les séances de perfectionnement en étaient devenues plus agréables. Mon binôme perdait peu à peu sa froideur reptilienne pour gagner en sympathie. Bientôt, ma méfiance s’endormit, et j'acceptai même de travailler avec lui à la bibliothèque sur un devoir de défense, ou de sortilèges, passant ainsi de plus en plus de temps avec le Serpentard.

_ Tu l'aimes ?
_ David, si tu poses encore une fois cette question, je te lance un Chauve-Furie dont tu te souviendras !
Je fulminais après mon ami. Deux heures qu'il cherchait à en savoir plus sur ma relation avec Jedusor ; depuis qu'il avait appris que nous avions été renvoyés de la bibliothèque un peu plus tôt pour cause de... fou rire incontrôlable.
Je savais que mon travail avec le préfet ne manquerait pas d’étonner nos camarades, les Serpentard n’ayant pas pour habitude de se mélanger aux élèves d’autres maisons. Peut-être même murmurait-on déjà ? En tout cas, je ne remarquai rien jusqu'au début de ce frileux mois de décembre. Le temps supplémentaire passé avec le garçon pour faire nos devoirs n’était sans doute pas étranger aux messes basses et aux regards persistants et interrogateurs que je saisissais. Les insinuations, tantôt âpres, tantôt amusées, commencèrent quelques jours plus tard, à mon plus grand agacement. Redoutant sans doute ma colère, mes amis ne se résolurent à poser la question que la semaine avant les vacances.
_ Pour la dernière fois, David, j'ai simplement ri, ajoutai-je, d'une voix dangereusement basse, comme il prenait un air dubitatif qui m’exaspérait.
_ David, fiche-lui la paix, intervint Emily, jusque là silencieuse.
Son ton sec était inhabituel, il eut plus d'effet que mes œillades assassines. David s'éclipsa, en bredouillant quelque chose à propos du tournoi d'échec.
_ Merci Mily, fis-je avec un soupir reconnaissant, quand nous fûmes seules.
_ N'en veux pas à David, il s'inquiète seulement pour son frère, dit mon amie, d'une voix étouffée.
_ Sam ? demandai-je, un peu étonnée de son explication.
Son regard d'évidence me fit comprendre instantanément.
_ N'as-tu jamais remarqué comme il était sensible à tes états d'âme ? me demanda-t-elle à voix basse. Toujours disponible pour toi, t'entourant de mille attentions ?
Je baissais les yeux en soupirant, à la fois peinée et troublée, de constater que Sam ait encore de l’affection pour moi, sans que je n’en soupçonne rien.
_ Il semblerait que ton rapprochement avec Jedusor ait réveillé les sentiments de Sam, dit Emily sur le ton de la confidence. David s'est vite aperçu de l’émoi de son frère.
_ Il n'y a pas de rapprochement avec Jedusor, rectifiai-je machinalement, avant de reprendre, sincèrement navrée : Sam est génial, je suis désolée de ne pas répondre à ses attentes.
_ Tu sais, Jas, tu n'es pas obligée de réagir de la même façon qu'il y a trois ans. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, ajouta-t-elle, souriant de la facilité de son dicton.
Je ne répondis rien, considérant ses paroles. Le souvenir du jour où Sam m'avait invitée pour la Saint Valentin me revint. Déconcertée, je n'avais pu répondre à son invitation et j'avais alors cru perdre son amitié. Je n’étais plus, à présent, l'enfant timorée et confuse ; j’avais grandi, mûri. Mais oserais-je lever vers le garçon mes yeux de jeune fille ?
Sam avait toujours été là pour me remonter le moral et m'encourager à aller de l'avant, quand je doutais, quand je me languissais de ma famille et de l’Irlande, ou quand je craignais pour la vie de Patrick. Là où David et Emily compatissaient à mon chagrin, lui me redonnait l’espoir et le sourire. Ses mots m'apaisaient et il semblait que tout souci se dissolvait dans son chaleureux regard de velours. Il n’était que douceur, et je me pris à m’imaginer dans ses bras réconfortants.


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Message par Syrinx Lun 18 Mai - 10:55

_ A moins que tu ne préfères Jedusor ? demanda malicieusement mon amie, coupant mes songes.
L’étreinte de Sam disparut en même temps que mon air rêveur pour me laisser irritée.
_ Mily… grondai-je d’une voix sourde. La seule concession que nous ayons faite est d'avoir cessé les remarques assassines.
_ Mais tu passes de plus en plus de temps avec lui, j'en déduis donc qu'il ne doit pas être si horrible.
Pour la seconde fois, le commentaire d'Emily me plongea dans une profonde réflexion. Jedusor n'était effectivement pas aussi désagréable que je le laissais entendre ; il était plutôt aimable en ce moment, et pouvait même se montrer prévenant, voire gentil. Mais son regard inquisiteur me rappelait qu’il avait une raison pour se comporter ainsi. De même, je n’oubliai ni ses lectures pour le moins obscures, et mes soupçons sur sa responsabilité quant aux évènements de l’année précédente.
Quand j'en parlai tout haut, les lèvres d’Emily s’étirèrent, imperceptiblement amusée, avant de me répondre :
_ Arrête de le voir, s’il est si peu recommandable.
_ Non !
Ma réponse précipitée fit s'épanouir un sourire franchement ironique sur le visage de mon amie. Il semblait que j'avais eu l'exacte réaction qu'elle attendait.
_ Tu t’acharnes tant à nier l’évidence en l’accablant de soupçons invérifiables, Jasdrian... et pourtant tu ne conçois même pas l’idée de t’éloigner de lui.
Emily marqua une pause, laissant ses paroles cheminer dans mon cerveau désorienté. Puis elle reprit, presque docte :
_ Jedusor est charmant, n'importe quelle fille de l'école te le dira. Et vu tout le temps que tu passes avec lui, je doute que tu sois insensible à son sourire enjôleur, même si cela est inconscient.
Les joues en feu, je devais bien admettre que mon comportement avait été très explicite. J’en étais pourtant la première surprise, comment pouvais-je avoir le béguin pour un garçon pareil ?! Il avait un sourire d’ange, oui... mais il cachait quelque chose de si sombre, il était si froid, une fois gratté son vernis de courtoisie et d’amabilité. Tout cela ne se voyait pas de prime abord, mais moi qui passais donc tant de temps avec lui, je connaissais cette part d’ombre. Pourtant n’avais-je pas réussi à percer cette carapace aussi ? Jedusor n’était plus cet être inabordable et hautain avec moi, depuis quelques temps. Je ne le considérais pourtant pas comme un ami, du moins pas au même titre qu’Emily ou David.
_ Serais-tu amoureuse, Jas ? me demanda mon amie, les yeux brillants d’espièglerie.
Ma réflexion interrompue là où elle en était, la question résonna étrangement en moi, trouvant un écho bouleversant et un visage, furtivement apparu. Des yeux et des cheveux sombres...
_ Mais reste à savoir de qui ? enchaîna Emily, comme si mon silence équivalait à une confirmation.
Le doute provoqué par cette petite phrase lâchée presque négligemment fut terrible. Comment était le regard déjà ? Noir ou brun ? indifférent ou tendre ? Et les cheveux..?
Sam ou Jedusor ? J'avais pourtant bien reconnu le garçon durant cette fraction de seconde, je l'avais vu ! Mais qui était-ce ? Pourquoi ne m'en rappelais-je pas ? Un nom, je ne voulais qu'un nom, une impression... mais rien ne me revenait d'autre que le bond de mon cœur dans ma poitrine.
_ Pourquoi me tortures-tu ainsi ? demandai-je, désemparée. Avec tes questions... tes remarques...
_ Pour t’ouvrir les yeux, Jas ! s'exclama Emily. Entre Sam qui dépérit depuis trois ans et Jedusor qui te suit partout et devient subitement gentil, il me semble qu'il est temps de choisir.
_ Choisir, répétai-je, atone, cherchant frénétiquement dans ma mémoire le visage qui m'était apparu.
_ Oui, choisir. Entre le génialissime Sam, doux, tendre, attentionné et transi d'amour, et cet hypocrite de Jedusor, amateur de magie noire, et soupçonné du pire.
_ Au moins, je connais ta préférence, à toi, remarquai-je, amusée des portraits qu'elle dépeignait.
_ Je ne fais que te parodier pour Jedusor, répliqua-t-elle sur le même ton. Et pour Sam... ça crève les yeux depuis longtemps.
Totalement chamboulée, je tentai néanmoins de raisonner et de rassembler les morceaux :
_ Admettons... Pourquoi Jedusor serait-il gentil, déjà ?
_ Pour que tu l'aides à progresser en défense. Pour l'ancienne magie.
Je ne savais comment mon cerveau parvenait encore à réfléchir, mais il intégra néanmoins la réponse de mon amie, et me fournit une solution.
_ Le choix semble évident... commençai-je.
_ Heureusement, me coupa Emily, Sam arrive. Invite-le donc à t'accompagner à la soirée de Noël de Slugh, demain.
Elle s'éclipsa avec un clin d'œil, entraînant à sa suite Ludovic et Matthew, entrés en même temps que leur ami.
_ Alors pourquoi ne suis-je pas persuadée de faire le bon choix ? murmurai-je pour moi-même comme Sam s'asseyait en face.
_ Jas, tu vas bien ? me demanda-t-il. Tu es bien pâle.
Et dans son visage inquiet, je reconnus les yeux de ma vision.
Je le rassurai d'un sourire, heureuse d'avoir trouvé mon chemin, m'arrêtant un instant sur ses fossettes, ses prunelles si douces, ses lèvres rosées...
--------

voilà, je file faire ma valise...
réponses au reviews à mon retour


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Message par Nausicaa Lun 18 Mai - 14:02

Syrinx a écrit:après qu’un petit rhume nous ait tous envoyés successivement à l’infirmerie. Mme Dolly Prane
lol! My name is Prane. Dolly Prane. m'enfin voila


Bon, ben encore une fois, le titre de ce chapitre laissait bien augurer de son contenu... Rolling Eyes Hanhan...

Il y a une réplique qui m'a laissée coite (comme Jasdrian, d'ailleurs) :
_ Tu l'aimes ?
(Non voilà... on en reparle d'ici deux trois semaines... sifflote ).


Alors la magie ancienne n'est pas juste ancienne mais seulement anciennement oubliée... satisfait (Et quel p'tit malin, ce Jésus, alors ! Wink ).


Allez, à... un de ces jours !
Merci ! Bisou
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Message par Apsara Lun 18 Mai - 21:15

il n’y eut pour bruit dans la salle commune que le grattement de nos plumes, le froissement des parchemins et le crépitement du feu. Tout était bien.
Humm...Zen, cette salle commune...On se sent bien dans cete phrase...
Comme vous l’avez trouvé, la magie intrinsèque d’un sorcier peut se révéler lorsqu’un sentiment intense l’anime.
satisfait Et bien trouvé par Syinx : avec ça, on explique bien des choses, de Jésus aux yogis en passant par la lévitation des lamas thibétains....

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Message par Leïa Tortoise Mar 19 Mai - 16:55

Ahh, j'y ai toujours pensé, aux miracles de Jésus, autres saints et autres "magiciens" de notre monde moldu... Ravie d'y trouver une résonnance!

My name is Prane. Dolly Prane
Farpaitement, aussi! Laughing

Et c'est très intéressant, ce trouble que semble jeter le beau ténébreux Jedusor... J'ai l'impression qu'il y aurait de l'occlumancie ou même de l'Impero là-dessous... Espèrons que Jas ne s'y laisse pas prendre!

A bientôt pour la suite!
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Message par Syrinx Mar 26 Mai - 16:03

me voilà de retour de vacance, juste pour les orages... (et la pluie de grêle Rolling Eyes )

(Et quel p'tit malin, ce Jésus, alors ! ).
avec ça, on explique bien des choses, de Jésus aux yogis en passant par la lévitation des lamas thibétains....
Ahh, j'y ai toujours pensé, aux miracles de Jésus, autres saints et autres "magiciens" de notre monde moldu... Ravie d'y trouver une résonnance!
Ah ! je suis contente que l'exemple de Jésus vous plaise ! j'avais laissé un blanc, incertaine sur l'exemple à mettre, et je ne me suis décidée que la veille de la publication.
Pour les autres "magiciens", on verra...

My name is Prane. Dolly Prane
Smile je cherchais un nom... et j'avais mal au crâne... je me suis sentie obligée de la faire celle-là

Et c'est très intéressant, ce trouble que semble jeter le beau ténébreux Jedusor... J'ai l'impression qu'il y aurait de l'occlumancie ou même de l'Impero là-dessous... Espèrons que Jas ne s'y laisse pas prendre!
curieuse (et intéressante), ta suspiçion des stratagèmes de Jedusor...

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L'Ambre et le Jais [fic en cours] - Page 4 Empty Chapitre 9 : Inquiétude et affrontement

Message par Syrinx Sam 30 Mai - 23:28

Voilà la suite... (avec un titre... trouvé à l'arrache, cette fois)


Chapitre 9 : Inquiétude et affrontement

Environs de Stalingrad, 20 décembre 1942
Ma chère Jasdrian,

Cette année encore je regrette de ne pouvoir être près de toi pour les fêtes de fin d'année. Mais je crois (j'espère !) que cette lettre sera arrivée pour Noël. Embrasse bien ta mère et fais passer mes voeux de bonheur à tes grands parents, sorciers et moldus. Vous tous m'avez toujours bien accueilli, et aujourd'hui, la chaleur de votre foyer me manque.
Je ne suis cependant pas seul pour ces fêtes. La bonne fortune m'a permis de trouver trois amis en mes camarades de guerre, il faudra que je te les présente quand tout sera fini, je suis sûr qu'ils te plairont. Grâce à l'un d'eux, Carron O'Brien, le taudis nous servant d'abri a des airs de fête, ce type est un artiste, avec un rien, il fait une œuvre !
En cette période où le monde devrait être en paix, nous tentons d'apporter, quand nous le pouvons, un peu de réconfort à tous ces malheureux moldus, soldats ou civils, Soviétiques ou Allemands. Nous traquons toujours les deux partisans de Grindelwald, responsables de tant d'atrocités dans la ville. Bien sûr, leur maître a tout orchestré depuis les salons feutrés des hauts commandements, mais ces deux hommes entretiennent une haine et une terreur infinies. D'après les rares témoignages, ils apparaissent tels la mort, drapés et encapuchonnés de noir ; ils se font appeler Phobos et Deïmos*. Même si nous parvenions à les neutraliser, je doute que la bataille prenne fin. Dans un camp, comme dans l'autre, les moldus sont allés trop loin dans l'ignominie... il n'y aura pas de pardon, seulement une vengeance implacable. Les Allemands sont perdus. J'ignore combien ils sont, prisonniers dans l'enfer de Stalingrad, mais ils vont tous vers une mort certaine ; leur commandement les a abandonnés, il les sacrifie, sans doute certain de sa bonne stratégie**, soufflée par Grindelwald.
Il faut l'arrêter, c'est notre devoir. J'espère que tu me comprends, Jasdrian ; je préférerais mille fois être en Irlande avec toi, mais j'ai si souvent côtoyé les moldus dans ma carrière d'Oubliator... je me dois de faire quelque chose pour eux.

Bien affectueusement, Patrick.


La lettre était arrivée le 30 décembre. Le hibou grand-duc, qui me l'avait apportée, était en piteux état, affamé et épuisé. Lui seul connaissait les détours qu'il avait dû faire pour éviter les batailles aériennes moldues et les sortilèges ennemis, afin de livrer enfin son précieux fardeau. Après avoir ingurgité un paquet entier de Miam'hibou, le rapace somnolait auprès de ma chouette hulotte, tressaillant à peine aux hurlements de la tempête, qu'il venait d'affronter dehors. Indifférent à celle qui se déchaînait en moi.
J'étais heureuse d'avoir des nouvelles de Patrick, c'était la meilleure preuve qu'il était en vie, mais je me morfondais d'inquiétude de le savoir toujours si exposé au danger. Pour ce que j'en savais par les journaux moldus comme sorciers, la bataille de Stalingrad tournait au carnage. Quand je m'imaginais la ville en ruine, les soldats embusqués partout, dans le froid et l'insécurité constante, nerveusement épuisés, et dont la seule contraction d'un doigt pouvait entraîner une salve de balles meurtrières, je voyais mon parrain tomber, irrémédiablement, tué par ceux-là mêmes, qu'il essayait de sauver. Et rien ne pouvait le protéger des armes moldues, elles étaient tout simplement trop rapides pour nos réflexes humains, que nous soyons sorciers ou pas.
Je m'y repris plusieurs fois pour écrire ma réponse, sans tacher le parchemin d'une larme diluant l'encre, et sans écrire de suppliques le priant de revenir. Au fond de moi, je savais l'engagement de Patrick juste, il fallait arrêter Grindelwald. Mais la peur de le perdre me tenaillait parfois si fort, que je maudissais toutes les nobles raisons qui le poussaient à risquer sa vie. Il me paraissait alors injuste que mon père de substitution soit ainsi obligé de se battre pour des inconnus... Devrais-je encore porter le deuil d'un homme, que je chérissais par dessus tout, pour le rêve fou d'un sorcier assoiffé de sang ?
Ma lettre ne partit que le dernier jour des vacances, quand la tempête se fut calmée, et que le grand-duc fut assez fort pour accomplir le voyage jusqu'en Union Soviétique. Le hibou s'était envolé alors qu'il faisait encore nuit, juste avant que mes grands-parents paternels ne nous prennent en charge, ma mère et moi, pour nous transférer jusqu'à Londres.
J'abrégeai mes adieux sur le quai bondé du Poudlard Express. Je n'avais plus l'âge pour les effusions en public, et surtout, il me tardait de quitter ma famille dont les visages graves ne reflétaient que trop l'angoisse qui m'étouffait. Je ne doutais pas de sombrer dans la folie, si rien ne venait au plus vite détourner mes pensées moroses ; la vie grouillante de l'école saurait bien m'occuper suffisamment pour repousser l'inquiétude à laquelle j'étais en proie.
Le train avait à peine démarré, que je lançai déjà ainsi des menaces de punition contre mes camarades les plus bruyants.
_ Jasdrian ?
La voix douce qui appelait derrière moi anéantit le regard furieux que j'avais pris pour impressionner des « première année » euphoriques. Je me retournai et trouvai le visage interrogateur de Sam. Le fragile vernis de ma détermination éclata sous ses yeux de velours, dévoilant toute l'ampleur de ma détresse.
Mon ami passa alors devant moi et s'adressa aux jeunes élèves d'un ton sévère :
_ Soyez sages, ou je vous enlève aussi des points.
Il referma la porte de la cabine sur leurs visages crédules, et m'entraîna par la main au bout de la voiture, ou plus exactement, sur l'étroite passerelle située entre les wagons. Le bruit des roues sur les rails était assourdissant, et la vitesse du train rendait l'air hivernal encore plus mordant.
Sam n'avait pas fini de se retourner pour m'interroger que je me blottissais contre lui. Un instant, je m'abandonnai totalement, le visage enfoui dans dans son épaule. Je voulais oublier, oublier cette peur qui m'usait peu à peu et hantait mes nuits de funèbres cauchemars. J'étais si fatiguée. Mon cœur gonflé d'angoisse allait exploser, et en tout état de cause, j'éclatai en sanglot. D'abord surpris et maladroit, Sam m'étreignit avec toute la tendresse et la douceur dont il était capable, tentant de calmer ma peine. Il me parlait, mais ma conscience ne parvenait pas s'accrocher aux mots ; sa voix chaude était pourtant déjà un baume pour mon cœur endolori. Sa main caressant mes cheveux finit par m'apaiser complètement.
Retrouvant peu à peu la réalité, j'émergeai de mon cocon réconfortant. De gros flocons de neige tourbillonnaient autour de nous, le paysage se vêtait d'un manteau blanc. Il n'y avait d'autre bruit que le roulement monotone du train.
_ Ça va mieux ? me demanda alors Sam, comme nos yeux se croisaient.
L'inquiétude était toujours là, quelque part, aussi fidèle qu'une ombre, mais elle ne menaçait plus de m'engloutir. La situation n'avait pourtant pas changé ; la guerre continuait et Patrick chassait toujours le mage noir dans la plus terrible des batailles. Je le savais, rien n'avait changé ; et cependant ma vision des événements, elle, n'était plus la même. Mon parrain avait déjà survécu plus de deux ans au milieu des combats ; je pouvais m'en réjouir. Quant à l'avenir, je ne voyais soudain plus de raison de l'imaginer si obscur. Il pouvait l'être, ou pas, mais pourquoi anticiper ? Il fallait que j’aie confiance en Patrick. N'avait-il pas prouvé sa prudence en même temps que son efficacité, en neutralisant des sorciers malveillants tout en restant en vie ?
Je ne savais d'où me venait cet excès d'optimisme, c'était comme si toutes mes angoisses étaient sorties en même temps que mes larmes. Pleurer m'avait soulagée. Je me sentais vide, en paix, et je suppose que le vent glacé sur mes yeux et mes joues mouillés finissait d'engourdir toute pensée malheureuse.
Je souris difficilement pour toute réponse, et tendis à Sam la lettre qui m'avait tant anéantie.
Tandis qu'il lisait le parchemin claquant sous le vent, je me remémorai toutes mes interrogations sur lui, et sur moi. La dernière soirée à Poudlard nous avait rapprochés, mais pas liés. J'avais passé tout le début des vacances à me demander comment je devais agir à mon retour à l'école. Et puis le hibou de mon parrain était arrivé, coupant court aux réflexions sentimentales. Aurais-je pu m'imaginer, à ce moment là, que mon angoisse et mes questions se dissoudraient dans une seule et simple étreinte ?
Sam releva les yeux de sa lecture. Son visage exprimait une immense compassion et une certaine inquiétude aussi. Pour moi. Il connaissait à présent la cause de ma détresse, comprenait les ravages qu'avait pu provoquer cette lettre sur mon moral, et il s'en inquiétait.
Mais je souriais, débordante étrangement d'espoir, confiante en l'avenir. Quelque peu étonné, mais finalement rassuré, Sam me rendit mon sourire et me tendit le parchemin. J'en profitai pour lui prendre la main, accrochant son regard au mien. Une seconde, je perçus son trouble, avant de fondre sur ses lèvres.
Un profond bien-être m'envahit, il semblait provenir de mon cœur et parcourir tout mon corps, irradiant de bonheur.
Lorsque nos lèvres se séparèrent, je plongeai dans les yeux de Sam. Son émoi me fit comprendre qu'il partageait ce moment de félicité.
Doux et léger comme une plume, quelque chose tomba entre nos deux visages tout proches. D'un même mouvement lent et curieux, nous relevâmes la tête. Les flocons de neige avaient laissé place à une pluie de pétales multicolores. Je m'aperçus alors que le vent, dû à la vitesse du train, avait cessé, faisant agréablement remonter la température.
_ C'est toi qui fais ça, dit tout bas Sam.
Mon regard redescendit lentement sur lui tandis que je prenais conscience des picotements délicieux qui parcouraient mon corps. C'était inouï, ma magie intrinsèque se manifestait à nouveau, provoquée cette fois par de tendres sentiments. J'étais émerveillée de ma propre prouesse, fascinée par le kaléidoscope de couleurs, tombant du ciel. Sam attrapa un délicat pétale et nous le contemplâmes un instant, comme pour nous persuader qu'il était bien réel. Puis, mue par une soudaine inspiration, je tentai de le faire changer de couleur. Il devint bleu, puis rose, puis blanc, suivant mes pensées, avant de prendre la forme d'une fleur entière, un edelweiss.
Les métamorphoses s'enchaînaient, à la vitesse de ma volonté ; la transformation était à peine achevée, que j'en imaginais une autre. Orchidée, rose, libellule, mésange... jusqu'au premier signe de fatigue, un vertige, m'obligeant à prendre appui sur Sam. Je plissai les yeux devant ma dernière œuvre, une tourterelle, et la fis s'envoler, avant que la vitesse du train ne l'emporte ; déjà l'air se faisait à nouveau sentir sur mes jambes. J'interrompis la magie aussi facilement que j'avais créé toutes ces formes, de ma simple volonté. Une immense lassitude s'abattit alors sur moi et Sam resserra son étreinte pour me maintenir debout.
Mon étourdissement, je crois, dura peu. Je me rappelais vaguement d'être rentrée dans le wagon soutenue par Sam. J'étais à présent assise par terre, dans le couloir. Le sol et le plafond inversaient parfois leur position, mais sa voix me parvenait, lointaine.
_ Jas... Jas, reste avec moi.
_ Ch'uis là, grommelai-je, luttant pour que l'applique lumineuse sur le mur reste en place.
Il me fallut encore quelques instants pour que ma vue se stabilise, et encore un moment pour me lever. J'étais encore faible mais affichais un sourire béat.
Sam, une nouvelle manifestation de ma magie intrinsèque... cette nouvelle année ne commençait peut-être pas si mal...


Dès le jour de la reprise, la vie de l'école, les cours et mon mémoire m'occupèrent autant que je l'avais espéré ; je passais mes rares heures de liberté en compagnie de Sam, de sorte que je n'étais jamais seule, limitant ainsi le vagabondage de mes pensées, menant invariablement à Patrick et Stalingrad.
Nos amis avaient accueilli notre nouvelle complicité avec bonheur, proche du soulagement pour les deux compères de septième année de Sam.
_ Ah ? Quand même ! avait commenté Ludovic, avec un clin d'œil amical.
_ Nous commencions à douter de votre bon sens, à tous les deux, avait renchéri Matthew.
David et Emily n'avaient rien dit mais leur regard valait toutes les remarques du monde.

La tempête faisait rage depuis que nous étions revenus de vacances, et la salle commune de Serdaigle, au sommet d'une des tours les plus élevées du château, était emplie du hurlement du vent, il me semblait même parfois qu'elle tanguait, tel un navire sur une mer déchaînée. Assise dans le même fauteuil que mon petit ami, je me tenais serrée contre lui, mes parchemins de traduction sur les genoux. Une fois de plus, nous nous étions joyeusement perdus dans des hypothèses plus ou moins farfelues, à cause de l'ambiguïté d'une phrase nouvellement décryptée. L'heure de ma séance avec Jedusor approchait, mais je rechignais à y aller. Je n'avais aucune envie de quitter Sam, son regard chaleureux, notre discussion passionnante et la joyeuse flambée dans la cheminée... pour parcourir les couloirs froids, retrouver un acariâtre et désespérer de lui apprendre la subtilité des sortilèges.
_ Ça ne me réjouit pas que tu ailles le rejoindre, surtout avec ce que j'ai entendu, mais je crois que c'est la moindre des corrections d'y aller, s'il t'attend, dit Sam, tout aussi désolé que je l'étais.
_ Sans doute, admis-je à contre-cœur. Qu'as-tu entendu ?
_ Une discussion entre deux élèves de Serpentard, en cours de sortilège avec moi. Il paraît qu'il s'est donné lui-même un surnom : Voldemort.
_ Voldemort ? répétai-je, frissonnant malgré le feu vrombissant devant mes pieds. La consonance est horrible !
_ Tout à fait morbide, acquiesça Sam, avant de continuer : méfie-toi de lui.
_ D'accord... mais, tu sais, il en est encore à essayer de me désarmer, dis-je, espiègle.
Et tout en disant cela, j'entrevis les nombreuses séances à passer encore en compagnie du lunatique préfet.
_ Quoique... si je me laissais désarmer ? Je serais ainsi libérée de ces séances..?
_ Évite de te retrouver sans baguette devant lui, Jas. Rappelle-toi que c'est un Serpentard... et surveille aussi tes arrières. Je n'ai aucune confiance en lui.
_ Oui, chef !
Je l'embrassai et me levai avant de ne plus en avoir la volonté. Passant ma cape la plus épaisse, comme si je m'apprêtais à sortir dehors (chose impossible, puisqu'une congère de près de quatre mètres barrait la porte d'entrée de l'école), j'ouvris la porte et quittai la chaleur de notre douillette salle commune.

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* : Phobos et Deïmos : Peur et Terreur. Enfants jumeaux d'Arès (et d'Aphrodite), dieu grec de la guerre.
** : 200 000 soldats allemands se retrouvèrent enfermés dans Stalingrad. Hitler les sacrifia afin de fixer les armée russes et de pouvoir attaquer ailleurs. Lors de la capitulation, un peu moins de la moitié de allemands furent faits prisonniers. Seuls entre 5000 et 6000 revinrent des goulags à la fin de la guerre.
En tout, la bataille de Stalingrad fit entre 1 et 2 millions de victimes, civils et militaires.


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Message par Syrinx Sam 30 Mai - 23:32

Jedusor m'attendait quand j'arrivai. Il avait déjà rangé sur le coté, les tables et les chaises pour libérer un espace pour nos exercices. Assis sur le bureau, le visage fermé, il avait l'air dans un mauvais jour, et me salua à peine d'un mouvement de tête.
_ Bonjour aussi, et bonne année, claironnai-je, acide, lui jetant un regard mauvais, qui ne le déstabilisa pas.
D'un informulé, j'activai un feu dans la cheminée, et me débarrassai de ma cape (ma marche rapide dans les couloirs m'avait réchauffée). Mes gestes secs trahissaient mon agacement, et je n'avais pas l'intention de m'en cacher. Cependant, j'étais consciente qu'être désagréable n'arrangerait rien. J'inspirai profondément, pour retrouver un semblant de calme, et me tournai vers lui, pressée de commencer, et de finir.
_ Je suppose que, pendant les vacances, tu as travaillé les sortilèges que nous avions vus. Puis-je voir tes progrès ? demandai-je, comme le préfet opinait du chef pour répondre.
Toujours silencieux, Jedusor s'exécuta, effectuant les sortilèges plus ou moins complexes que nous avions travaillé ensemble. Ses gestes étaient devenus précis, le mouvement de sa baguette parfait. Même sans prononcer l'incantation, ses sorts avaient la performance des miens.
Je ne m'attendais pas à prendre ombrage de sa réussite, et pourtant elle me contrariait. Passée l'étrange et complexe sensation d'avoir un égal parmi les élèves, je m'inquiétais de l'identité de cet égal. Que ferait Jedusor de ce savoir supplémentaire ?
D'ailleurs, que savait-il exactement ? Jeter impeccablement une dizaine de sortilèges inoffensifs ? Ou avait-il saisi ces petites règles, tenant presque de l'intuition, qui régissaient le mouvement des baguettes ? Ces règles qui me permettaient d'appréhender et de lancer parfaitement un sort que je découvrais.
Il fallait que je sache. Aussi demandai-je à Jedusor un charme que nous n'avions jamais étudié ensemble, locomotor mobilis. Je l'observai, intensément ; mes yeux rivés à sa baguette, ne perdant pas une seule de ses plus infimes oscillations. La table visée s'anima, bien sûr, mais elle manquait de vivacité et d'autonomie dans ses déplacements. Les gestes du garçon m'avaient déjà appris cela. Trop approximatifs.
J'étais rassurée, ce n'était pas encore aujourd'hui que j'aurais à craindre un sortilège du Serpentard.
_ Sacrés progrès, commentai-je enfin. Le dernier sort était un peu faible, car le mouvement de ta main n'était pas exact, mais tu ne l'as pas encore travaillé... Tu sais ce qu'il te reste à faire ! finis-je en lançant ma cape sur mes épaules.
_ Une minute.
C'était le premier mot qu'il prononçait depuis mon arrivée. Je haussai un sourcil interrogateur.
_ Peux-tu m'accorder encore une minute ? Et je te laisse partir... Puis-je tenter de te désarmer ?
Son visage était inexpressif, ses yeux noirs impassibles, mais sa seule requête était de nature à raviver mon intérêt. Et cela ne me prendrait guère de temps.
_ Si tu veux, concédai-je, grave.
J'allai me placer devant lui, me demandant si ce n'était pas le moment de lui laisser la victoire pour me libérer de ces abominables séances. Je me méfiais trop de son soudain désir de se confronter à moi pour lui faire confiance, mais j'espérais apprécier suffisamment le maniement des baguettes pour reconnaître le sort, même informulé, qu'il me jetterait. J'espérais aussi ne pas céder à mon instinct de parer.
Le face à face ne dura pas. Jedusor leva sa baguette ; je perçus son mouvement de poignet, imparfait d'ailleurs, et me tendis de tout mon être pour ne pas contrer.
La violence avec laquelle ma baguette me fut arrachée, me fit crier de surprise. Je la regardais d'yeux ronds dans la main de mon adversaire. Jedusor en possession de ma baguette... Un sentiment de panique se versa dans mes veines, me glaçant de l'intérieur. J'étais démunie, désarmée, et le Serpentard arborait un sourire victorieux et inquiétant. Dans quel guêpier m'étais-je fourrée ?
Enfin, la raison me revint. Jedusor ne se risquerait pas à m'agresser ; pas encore. Même s'il pensait avoir pris le dessus en attaque, il ne savait ce que valait sa défense, et je ne serais pas éternellement dépourvue de baguette. Légèrement rassurée, mon cerveau réagit et je tentai au plus vite de retrouver mon précieux instrument.
_ Bravo, dis-je simplement, sans avoir besoin de forcer ma contrariété pour paraître vexée. Tu me la rends ?
Ma voix innocente ne masquait en rien ma tension réelle. Je m'étais rapprochée et tendais une main impérative, les yeux plantés dans ceux du garçon. Son sourire s'épanouit, cruel ; Jedusor s'amusait à me faire attendre, abusait de son pouvoir.
_ Bravo, redis-je, tentant de me faire plus sincère, ce qui parut le faire céder. Je crois que tu n'as plus besoin de moi, à présent.
Ma phrase alluma un doute immédiat dans le regard du Serpentard ; il suspendit son geste, gardant sa main fermée sur ma baguette, juste au dessus de la mienne.
_ Tu ne t'es quand même pas laissée désarmer, pour te débarrasser de moi ? susurra-t-il.
La question suintait la menace.
_ J'aurais bien aimé, tentai-je après une brève hésitation, mais, non, tu as vraim....
Mon léger trouble m'avait trahie, et avant même que je ne le réalise, Jedusor avait agrippé mes poignets et plongé son regard dans le mien et dans ma tête. Le remous qu'avait provoqué sa brutale incursion fit rejaillir des milliers d'images. Pensées, souvenirs, rêves... défilaient dans l'anarchie la plus complète ; je ne parvenais à suivre que parce que j'avais vécu tout cela. Patrick, Sam, ma mère, mon parrain, mes amis, des lettres, Patrick, un journal, une ville en ruine, Patrick en danger, Patrick, touché par un maléfice...
La vision de mon dernier cauchemar me délivra de l'emprise des yeux noirs, comme elle me réveillait en pleine nuit, me laissant essoufflée, au bord de l'hystérie et palpitante.
_ Qui est-ce ? demanda-t-il à voix basse, calme et impérieux.
_ Mon parrain, répondis-je, brisée par la peur et le chagrin que me causait son éloignement.
Mon désarroi ne tarda cependant pas à se transformer en colère. Je me rebellais contre le venin qui empoisonnait mes pensées. Et pour une fois, j'avais un autre coupable que moi à blâmer. Comment Jedusor osait-il me poser des questions après ce qu'il venait de faire ?
_ Ne refais plus jamais ça, grondai-je, entre mes dents serrées, arrachant violemment mes poignets de ses tenailles et retrouvant ma baguette par la même occasion.
Il recula instinctivement, plus devant la dangerosité de mon regard, que devant la menace d'un sort. J'en profitai pour m'enfuir vers la porte. Là, comme mue par une intuition infaillible, je me retournai et contrai un sortilège traîtreusement lancé, d'un ample revers, le renvoyant à Jedusor. Sous le choc, il s'étala au milieu des chaises rangées. Sa baguette avait sauté à l'autre bout de la salle de classe.
_ Ceann, siffla-t-il, fou de rage, tu l'as fait exprès !
Il parlait bien évidemment de mon faux désarmement. Après avoir dévié sa dernière fourberie, il paraissait évident que son précédent sort ne m'avait atteinte que parce que je l'avais bien voulu.
_ Oh, ça va ! Rugis-je, en le foudroyant du regard. Moi aussi j'ai eu ma leçon, aujourd'hui. À la semaine prochaine donc... mais plus de legilimancie !
Cette fois, je m'éclipsai sans un regard en arrière.

Sam dut déployer des trésors de patience, d'habileté et de tendresse pour me calmer et me redonner le sourire ce soir là. J'oscillais entre l'inquiétude la plus irrationnelle (pour mon parrain) et une colère noire à l'encontre de Jedusor. Il fallut aussi son sens de l'observation pour ouvrir mes yeux aveugles :
_ Les flammes sont plus vives dans la cheminée, quand tu es en colère.
De toutes ses paroles apaisantes, celles-ci furent les plus efficaces pour me radoucir, attirant suffisamment mon attention pour m'éviter l'anéantissement total.
La discussion s'orienta alors vers le sujet de mon mémoire, et j'allai me coucher en n’ayant rien d'autre en tête que la dernière manifestation de ma magie intrinsèque.
J'étais donc de très bonne humeur le lendemain, même à la fin du cours de potion après lequel le professeur Slughorn me demanda de rester pour ranger la classe.
_ Après nous être octroyés un bon goûter, bien sûr, avait-il rajouté avec un clin d'œil gourmand.
Je m'étonnai que ce privilège, habituellement réservé aux Serpentard et plus particulièrement à leur préfet, me revint ce jour-là. Le visage mécontent de Jedusor finit de me réjouir, et me rappela que je n'avais encore usé d'une arme que m'avait fournie Sam.
Comme je passais devant lui pour aller dans le bureau du professeur, je lui glissai d'une voix doucereuse :
_ Alors, Voldemort, on tombe en disgrâce ?
Un bref instant, je crus qu'il allait me sauter à la gorge ; sa main était précipitamment sortie de sous sa cape, ouverte et crispée, ses doigts blancs courbés tels les crochets d'une gueule reptilienne. C'était bien la première fois, que je le voyais perdre ainsi son sang froid ; son surnom semblait être un sujet des plus délicats à aborder...
Ignorant son regard meurtrier, je lui décrochai un sourire moqueur, et m'éloignai tandis qu'il resserrait son poing sur du vide, imaginant probablement que ce fût mon cou.



Voilà.
Je vous informe aussi que n'ayant plus un seul chapitre d'avance en ce moment, le rythme risque de se ralentir (ce qui est déjà plus ou moins le cas). Les vacances n'ont pas que du bon pour tout...
Mais j'essaierai de faire au plus vite et au mieux pour publier rapidement le chapître 10 (et les suivants). Promis !


Dernière édition par Syrinx le Jeu 5 Nov - 21:27, édité 1 fois

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